Epoch Times Paris n°195 1er mar 2011
Epoch Times Paris n°195 1er mar 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°195 de 1er mar 2011

  • Périodicité : hebdomadaire

  • Editeur : Epoch Times France

  • Format : (285 x 430) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3,1 Mo

  • Dans ce numéro : le jasmin méditerranéen pousse-t-il à l'Est ?

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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10 Nature www.lagrandeepoque.com 1 – 15 MARS 2011 ● La Grande Époque Les récifs coralliens sont menacés par les changements climatiques et l'acidifi cation des océans. ONU : 75% des récifs coralliens du monde menacés par l'activité humaine Selon une nouvelle étude globale réalisée par le Programme des Nations Unies pour l'environnement et par l'Institut mondial des ressources, avec la collaboration en réseau de plus de 25 organisations spécialisées, 75% des récifs coralliens de la planète sont actuellement menacés par l'activité humaine. Intitulée « Révision des risques sur les récifs coralliens », cette étude présente une analyse complète des menaces qui pèsent aujourd'hui sur les récifs coralliens, intégrant pour la première fois les effets du changement climatique, notamment le réchauffement des mers et l'augmentation de l'acidité des océans. Conséquences des activités humaines sur les récifs coralliens Les conclusions de cette étude, qui a examiné en particulier la situation en Australie, dans les Caraïbes, en Indonésie, en Malaisie, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, sont sans appel : les activités humaines locales comme la surpêche, le développement côtier, le tourisme et la pollution présentent les risques les plus immédiats et menacent plus de 60% des récifs coralliens du monde. « Ce rapport sert de sonnette d'alarme pour les décideurs politiques, les chefs d'entreprise, les spécialistes de l'environnement ou de la gestion des mers, et souligne la nécessité urgente d'une meilleure protection des Instant terrestre www.instanterrestre.com Karen Bleier/Getty Images Les récifs coralliens offrent de multiples avantages aux 275 millions de personnes qui vivent dans leurs proches environs. récifs coralliens », a déclaré Jane Lubchenco, directrice de l'Agence nationale américaine des océans et de l'atmosphère (NOAA), qui a participé à la réalisation de cette étude. « Comme le rapport le montre clairement, globales ou locales, les conséquences des activités humaines ont déjà des répercussions importantes sur les récifs coralliens, et remettent l'avenir de ces précieux écosystèmes en question. » 27 pays vulnérables à la dégradation de ces écosystèmes Aux pressions locales - en particulier la surpêche et les pêches destructrices – qui sont à l'origine de la dégradation de nombreux récifs, s'ajoutent désormais les pressions mondiales - la hausse des températures des mers, l'acidifi cation des océans et la pollution au dioxyde de carbone - qui entraînent le blanchissement des coraux. Selon les conclusions de la nouvelle étude, si rien n'est fait, plus de 90% des récifs coralliens de la planète seront directement menacés de disparition d'ici à 2030, alors qu'ils offrent de multiples avantages aux quelque 275 millions de personnes qui vivent dans leurs proches environs : protection des côtes contre les tempêtes et l'érosion, nourriture, nouveaux moyens de subsistance, développement du tourisme. Pour la première fois, l'étude identifi e aussi 27 pays vulnérables, socialement Marc le Chelard/Getty Images et économiquement, à la dégradation de ces écosystèmes. Parmi ceux-ci, neuf le sont particulièrement : Haïti, la Grenade, les Philippines, les Comores, le Vanuatu, la Tanzanie, les îles Kiribati, Fidji et l'Indonésie. Solutions : mise en place de zones marines protégées « Les récifs coralliens sont des ressources essentielles pour des millions de personnes dans le monde. Malgré la situation délicate de nombreux récifs, il y a toutefois des raisons d'espérer », a déclaré de son côté Burke Lauretta, chercheur à l'Institut mondial des ressources (WRI) et l'un des principaux auteurs de l'étude. « Les récifs s'adaptent et en réduisant les pressions locales, nous pouvons gagner du temps pour trouver les réponses adaptées aux menaces mondiales, et assurer ainsi la préservation des récifs pour les futures générations », a-t-il ajouté. Dans ses conclusions, l'étude propose une série de recommandations destinées à mieux protéger et gérer ces écosystèmes sous-marins essentiels, notamment avec la mise en place de zones marines protégées. Plus d'un quart des récifs coralliens de la planète sont en effet déjà dans différents parcs ou réserves, mais seulement 6% d'entre eux sont des zones protégées effi cacement gérées. ONU Gardien du temple Religion ou philosophie, le bouddhisme a traversé les frontières pour séduire un grand nombre de disciples à travers le monde. Son message de paix contraste avec le sentiment que nous vivons une époque de crises sociale et identitaire. A Luang Prabang, au Laos, la vie s’écoule au rythme du fl euve Mékong et foisonne dans la méditation. Sur sa rive opposée, au village de Ban Xieng Maen, cet homme sans âge s’érige en gardien du temple et des vertus d’une harmonie terrestre que l’homme moderne a vilipendée par son degré d’appétit toujours plus destructeur. Texte et photo de Stéphane Cabaret
La Grande Époque ● 1 – 15 MARS 2011 La Slovénie, le joyau vert de l’Europe Avec la tête dans les Alpes et les pieds dans la mer Méditerranée, la Slovénie est un des plus petits pays d’Europe, et pourtant elle surprend par la diversité étonnante de ses paysages entre sommets enneigés et littoral adriatique et par la qualité de son offre touristique, à dimension humaine, tout simplement humaine. Trop souvent, la Slovénie se laisse traverser par les voyageurs en route vers la Croatie ou la côte dalmate, et pourtant elle mérite qu’on s’y attarde davantage. Que l’on soit amateur de vacances sportives ou de wellness revitalisant, de farniente au soleil, caressé par la brise marine, ou de randonnées à la conquête des pics de montagne, de châteaux et de palais baroques ou de culture underground, la Slovénie est une destination idéale qui concentre tous ces plaisirs dans une superfi cie qui dépasse à peine les 20.000 km 2 pour seulement 2 millions d’habitants. Carpe diem Les Slovènes n’ont pas attendu la mode actuelle du wellness pour découvrir et apprécier les bienfaits des nombreuses eaux curatives qui alimentent leur sous-sol. A Podčetrtek, le long de la rivière Sotla, les sources chaudes naturelles étaient sans doute déjà connues des Celtes et des Romains à en juger par les nombreux objets découverts sur le site datant du début de notre ère. Des textes de 1311 décrivent les piscines de la ville médiévale de Ptuj, dotées de seaux et de bassins en bois. Elles étaient le lieu de rencontre des riches bourgeois qui s’y baignaient chaque jour, heureux que l’eau chaude chasse leur fatigue et soigne les douleurs et les blessures. Le maître des lieux était même habilité à raser les hommes et à effectuer des interventions chirurgicales, des saignées et des lavements. Les thermes mondains de Rogaška Slatina connurent leurs heures de gloire au XIX e siècle, lorsque l’aristocratie européenne venait s’y réfugier pour s’y refaire une santé en se laissant distraire par le talent de Franz Liszt. La légende raconte que c’est Pégase, le cheval ailé, qui aurait fait jaillir la source sur les sages conseils du dieu Apollon. Quoiqu’il en soit, la force miraculeuse de l’eau minérale était déjà connue au XVI e siècle, lorsqu’elle fut analysée par l’alchimiste suisse Paracelse. Aujourd’hui, quinze villes, dont deux sur la côte, sont agréées selon les critères internationaux pour offrir les services d’une station thermale authentique. Au-delà des soins de cure traditionnels, elles servent aussi de lieux de détente et de rencontre. Les amoureux de villes d’eau préféreront sans doute le charme suranné des thermes Dolenjske Toplice dont l’hôtel Vital date de 1776 ou encore la Vichy slovène de Rogaška Slatina avec son complexe architectural baroque et sécessionniste au cœur d’un vaste parc arboré. Partout ailleurs, on est loin de l’image vieillotte du thermalisme : l’équipement ultra moderne des instituts est à l’image de tous les soins distribués dans de véritables centres de loisirs où même les familles sont les bienvenues. Un art de vivre Grand comme un mouchoir de poche, la Slovénie dévoile un panaché de paysages qu’il faut découvrir en quittant le tracé des autoroutes qui quadrillent le pays. À l’Est, lovée entre les frontières autrichienne, hongroise et croate, la Styrie décline une contrée toute en montagnes douces et rondes, tapissées de bosquets, de vignobles et de pâturages. Les routes étroites et sinueuses caracolent entre collines et vallées, traversant des hameaux de quelques maisons qui s’enroulent autour de leur église. Telle une palette verte, le paysage raconte le travail séculaire des fermiers qui ouvrent volontiers leurs maisons et leurs tables aux amoureux de saveurs authentiques. Ici le beurre fl eure bon la barate et l’herbe fraîche des prairies. Les galettes de pain faites maison marient les couleurs des farines de sarrasin, de maïs et de blé. Les morceaux de porc sont salés, séchés, fumés puis légèrement grillés avant d’être placés dans des pots emplis de saindoux. Le miel se récolte dans de jolies ruches décorées de saynètes naïves et colorées qui soulignent la survivance d’un art populaire unique. A l’Ouest, les Alpes portent le joli nom de Juliennes en souvenir, dit-on, de Jules César qui y traça un passage escarpé entre les murailles de pierre hérissées de sommets entaillés par des cirques où surgissent des lacs émeraudes. Le plus haut massif, avec une cime à 2.864 mètres d’altitude est aussi au cœur d’un parc national dont il porte le nom, le Triglav. Véritable musée à ciel ouvert de merveilles naturelles, le parc est un refuge pour ceux qui veulent tout simplement arrêter le temps durant quelques heures ou quelques jours. Ainsi, sur le haut plateau de Velika Planina, alpages et tourisme pastoral font bon ménage. Durant les mois d’été, les fermiers confi ent leurs bêtes à quelques vachers qui s’installent pour la saison sur le site où s’éparpillent une cinquantaine de cabanes traditionnelles, recouvertes d’un toit conique, et dont l’entrée est protégée par une clôture de rondins pour empêcher que des vaches trop curieuses ne pénètrent dans le chalet. À cette altitude, la vue déploie des panoramas larges et grandioses qui, par temps clair, laissent deviner au loin Ljubljana. Des sentiers tracés par les transhumances et foulés par les randonneurs serpentent entre les rochers et les pâturages. Au détour des maisonnettes, les bergers, trop heureux de se laisser distraire, invitent pour quelques pièces à goûter le fameux melko kizlo, un lait à peine caillé dont la consistance rappelle le yoghourt, servi avec une épaisse tranche de pain gris. Une heure douce pour partager une tranche de vie exceptionnelle avec ces hommes qui ne se séparent jamais de leur bonnet pointu en feutre vert et d’un instrument en corne avec lequel ils rappellent le troupeau quand le soir tombe. Les Alpes abritent un autre joyau qui mérite le détour, même s’il faut partager le site avec des centaines de curieux. Les eaux infi niment bleues et paisibles du lac de Bled cernent un îlot boisé dont surgit le clocher crème d’une église baroque. Il abrite un carillon dont on dit qu’il exécute les vœux quand on le fait tinter. Un joli prétexte pour embarquer sur une pletna, la gondole locale, et faire le tour du lac et de son île. Le charme est toujours au rendez-vous car la promenade, romantique à souhait, découpe des paysages cartepostales, que ce soit sur ce bout de terre enchâssé dans l’eau bleutée, ou sur le château bâti à même la falaise qui surplombe la petite ville, ou encore sur l’enfi lade de saules pleureurs qui penchent leur feuillage jusque dans les eaux limpides ou tout simplement sur les sommets érodés des Alpes qui cernent le lac. Une capitale conviviale A l’image du pays dont elle est la capitale, Ljubljana est une petite ville de moins de 300.000 habitants mais elle décline tous les plaisirs d’une métropole, sans jamais tomber dans l’excès ni même dans l’anonymat. Sans aucun doute, ce sont d’abord les nombreux étudiants qui y vivent, près de cinquante mille, qui lui donnent son tempo qui s’exprime sur le mode de l’effervescence joyeuse. La cité elle-même ne manque pas de charme. À la croisée des chemins et des civilisations, Ljubljana se présente comme un échiquier émaillé de trésors architecturaux. Le centre historique se déploie en éventail au pied d’une colline verdoyante surplombée par le château. Toutefois, le cœur des habitants bat au rythme de la rivière Ljubljanica et de son canal Gruber qui, en prenant le centre en tenaille, l’ont à peu près transformé en îlot. Se balader d’une rive à l’autre, chacune bordée de maisons colorées médiévales, baroques ou Art nouveau, c’est un peu errer au cœur d’un musée ouvert, dédié au talent créateur de l’architecte Jože Plečik, admirable ornemaniste de la ville durant le siècle dernier. Pendant une vingtaine d’années, il a marqué de son sceau sa ville natale. Il n’est pas une façade baroque ou sécessionniste qui n’ait été rehaussée d’un élément décoratif d’inspiration romaine ou grecque, voire byzantine ou islamique. Il a encore aménagé les berges du fl euve, dessiné un parc, créé une écluse et construit des ponts. Il a également imaginé le marché où chaque week-end, la capitale slovène vit à l’heure méditerranéenne avec ses étals de primeurs et ses échoppes de brocantes. Quand viennent les beaux jours, cafés et restaurants ouvrent leurs portes sur les berges et les places envahies par des terrasses. Ljubljana brille alors de tous ses feux entre spectacles et festivals de plein air. Tous les registres sont à la mode ici, depuis la musique classique au jazz, en passant par le rock et la culture underground qui a trouvé sa place à Metelkova, une ancienne caserne abandonnée par l’armée yougoslave. Entre ateliers d’artistes et salles de concert, théâtres d’avant-garde et galeries d’exposition, le lieu est le point de ralliement d’une jeunesse débridée et passionnée. Les nuits sont longues, il n’est jamais trop tard pour errer dans une ville compacte et sans doute une des plus sûres d’Europe. CHRISTIANE GOOR Infos pratiques Y aller ? La meilleure façon de découvrir le pays est la voiture. Attention, la vignette autoroutière est d’application depuis le 1er juillet 2008. Son prix est élevé, 55 euros, et elle est valable pour un an. Il suffi t d’organiser son séjour en évitant soigneusement les autoroutes. Par ailleurs, il est obligatoire d’allumer ses feux de croisement pendant la journée. Où loger ? De nombreuses formules d’hébergement sont proposées entre les différentes catégories d’hôtels, les chambres d’hôte, les gîtes de montagne, les appartements et le camping www.slovenia.info/accomodation. Autant profi - ter des stations thermales comme celle de Ptuj, le Grand Hôtel Primus www.terme-ptuj.si, un agréable 4 étoiles à deux pas du centre historique de la petite ville de Ptuj. Ou encore celle d’Olimie, www.terme-olimia.com, un village dans un village, non loin de l’ancien couvent des moines pauliniens, qui abrite une superbe ancienne herboristerie. A Ljubljana, l’hôtel Slon Best Western www.hotelslon.com est idéalement situé au début du quartier piétonnier qui mène au Triple Pont. Des renseignements ? Le portail de l’offi ce national du tourisme apporte de nombreuses réponses aux questions que peut se poser le voyageur www.slovenia.info. À Ljubljana, on peut se procurer la Ljubljana Card qui permet de bénéfi - cier de la gratuité ou de réductions sur les entrées de musées ou de galeries, les visites guidées de la ville, du transport gratuit dans les bus de la ville et même de réductions dans certains hôtels et restaurants www.ljubljana-tourism.si www.lagrandeepoque.com Voyage La Styrie, dans le nord de la Slovénie, est une région riante de vallées et de moyennes montagnes. 11 Mahaux Photography Mahaux Photography Radovljica dont le paisible vieux centre fait oublier la foule de Bled, à quelques kilomètres de là. Mahaux Photography La cité médiévale de Skofja Loka serait dit-on, l’une des plus belles de Slovénie. Mahaux Photography La ruche bariolée de l’ancien couvent des moines pauliniens à Olimje.



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