Epoch Times Paris n°193 1er fév 2011
Epoch Times Paris n°193 1er fév 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°193 de 1er fév 2011

  • Périodicité : hebdomadaire

  • Editeur : Epoch Times France

  • Format : (285 x 430) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : l'avenir incertain des relations commerciales entre Canada et Émirats.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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2 International www.lagrandeepoque.com L’avenir incertain des relations commerciales entre Canada et Émirats DUBAÏ – Une querelle diplomatique amère entre le Canada et les Émirats arabes unis a dérapé à un tel point qu'elle pourrait nuire au développement du commerce entre les deux pays, estiment des observateurs. Taufi q Rahim, de la Dubai School of Government, affirme que bien que l'actuelle balance commerciale de 2 milliards de dollars entre les deux pays demeurera probablement intacte, les répercussions de la dispute pourraient affecter les prochains échanges. « Allons-nous voir des délégations canadiennes venir ici sur une base régulière à l'avenir ? Je dirais probablement pas », commente-t-il. La relation entre les deux pays est tendue depuis octobre lorsque Ottawa a rejeté la demande de transporteurs aériens émiratis (Emirates de Dubaï et Etihad d'Abu Dhabi) visant à obtenir des droits d'atterrissage additionnels au Canada. Vers la fi n 2010, les frais de visa pour les Canadiens désirant se rendre aux Émirats sont passés de 0 $ à plus de 1000 $. Shane Philips, représentant du Canadian Business Council à Dubaï, a indiqué à la presse locale que la nouvelle réglementation sur les visas allait dissuader les hommes d'affaires d'aller aux Émirats pour participer aux salons professionnels. Ces dernières semaines, un fl ot constant de représentants canadiens a visité les Émirats afi n de réparer des relations autrefois très saines. Bob Rae, porte-parole du Parti libéral en matière d’affaires étrangères, a été le premier à effectuer une visite – à titre non offi ciel. Il a rencontré les ministres et les patrons des transporteurs aériens, qui lui ont dit qu’ils étaient mécontents du premier ministre, Stephen Harper, en raison de son style « caustique ». Le transport aérien à la base de la querelle. M. Harper avait critiqué les dirigeants des Émirats pour avoir utilisé le Camp Mirage, une base militaire canadienne à Dubaï, comme pièce de négociation dans ce qui était essentiellement une dispute commerciale. « Qu’un pays comme le Canada offre sa contribution dans le cadre d’une mission de sécurité internationale et que quelqu’un se serve ensuite de cela pour faire pression sur nous à des fins commerciales et être ainsi privilégié nous servira de leçon. Nous y penserons lorsque ce genre de situation se présentera de nouveau », a déclaré Harper à l'agence QMI. La décision de ne pas accorder plus de plages horaires aux transporteurs émiratis a déjà coûté cher au Canada. Il a été rapporté que les coûts pour relocaliser la logistique de Camp Mirage ont déjà atteint 300 millions de dollars. « Une meilleure relation entre les deux pays est logique et une escalade du confl it ne l’est pas », a écrit Bob Rae sur son blogue. « Les Émirats sont une plaque tournante importante et potentiellement un plus grand partenaire économique pour le Canada. » Rae a subi les foudres des conservateurs, qui l'ont accusé d'être le « paillasson » des émirs, soit quelqu'un qui pourrait nuire aux intérêts canadiens. Toutefois, M. Rae n'a pas été le seul à visiter les Émirats. Récemment, une délégation d'Alberta est venue afi n de mousser une relation commerciale qui rapporte environ 175 millions de dollars à la province chaque année. Le chef de la délégation Iris Evans, Nouvelle avancée dans les relations Union européenne-Serbie Suite de la première page Dialogue avec le Kosovo : engagement et volonté de compromis Les députés demandent que des pourparlers avec le Kosovo s'ouvrent « sans délai ». Ils se félicitent de la volonté serbe de renouer le dialogue. Par ailleurs, ils demandent que les structures parallèles du nord du Kosovo soient démantelées car elles entravent le processus de décentralisation et empêchent la pleine intégration de la communauté serbe dans les institutions kosovares. Éviter les abus dans la libéralisation du régime des visas Depuis décembre 2009, les ressortissants serbes peuvent voyager sans visa dans les pays de la zone Schengen. Les autorités serbes doivent adopter les mesures nécessaires pour limiter les abus, notamment pour faire en sorte que les ressortissants serbes soient correctement informés de leurs droits et obligations. Le nombre de demandeurs d'asile serbes est en effet important dans plusieurs États membres. La question des déplacés internes et des réfugiés La Serbie possède le nombre le plus élevé de réfugiés en Europe. Leur situation est souvent critique. « Jusqu'à 150 000 rapatriés sont attendus suite aux accords de réadmission avec les pays de l'Union, et […] la réussite de leur réinsertion nécessitera des préparatifs minutieux, plus particulièrement au niveau des autorités locales », ajoutent-ils. Parlement Européen Krafft Angerer/Getty Images ministre des Relations internationales et intergouvernementales de l'Alberta, a déclaré au quotidien local The National que la dispute se devait d'être résolue. La raison pour justifi er le refus d'accorder des droits d'atterrissage serait basée sur des allégations selon lesquelles Emirates et Etihad sont subventionnés par le gouvernement et que leurs tarifs réduits pourraient affecter négativement Air Canada, causant de nombreuses pertes d'emploi. Ces allégations ont été contredites avec vigueur par les patrons émiratis. Emirates, en particulier, publie sur son site Internet les résultats d'une vérifi cation complète de ses comptes effectuée par PriceWaterhouseCoopers, et celle-ci ne démontre aucune information pouvant confirmer l'allégation. 1 – 15 FÉVRIER 2011 ● La Grande Époque « Qu’un pays comme le Canada offre sa contribution dans le cadre d’une mission de sécurité internationale et que quelqu’un se serve ensuite de cela pour faire pression sur nous à des fins commerciales et être ainsi privilégié nous servira de leçon. Nous y penserons lorsque ce genre de situation se présentera de nouveau. » Stephen Harper, Premier ministre canadien Tim Clark, président du transporteur, se réfère aux propos de Stephen Harper comme émanant des « mythes » et « déformations des faits » au sujet des Émirats. Toutefois, le Canada n'est pas le seul pays à voir d'un mauvais œil l'expansion d'Emirates. On rapporte que Lufthansa s'oppose également à l'octroi de droits d'atterrissage supplémentaires au transporteur en Allemagne. « C'est une autre confirmation que le Canada n'avait pas seulement raison d'agir comme il l'a fait, mais aussi qu'il n'est pas le seul à vouloir garantir un accès équitable aux droits d'atterrissage », a déclaré au Globe and Mail Duncan Dee, le chef des opérations d'Air Canada. STEPHEN JONES ANDREJ ISAKOVIC/AFP/Getty Images Le Commissaire européen à l’élargissement Stefan Fuele (G) et le Premier ministre Serbe Mirko Cvetkovic à Belgrade. Je m’intéresse au monde, je lis La Grande Époque Abonnez-vous dès aujourd'hui en remplissant le bulletin d'abonnement page 15 33 PAYS 17 LANGUES 1 JOURNAL La Grande Époque The Epoch Times
Venezuela : Hugo Chavez retire son offre et maintient ses pouvoirs spéciaux Hugo Chavez devant l’Assemblée Nationale vénézuélienne le 15 janvier CARACAS – Onze jours seulement après avoir proposé de limiter à quatre mois, jusqu'en mai prochain, la durée de pouvoirs spéciaux qui l'habilitent à légiférer par décrets jusqu'en juin 2012, le président du Venezuela, Hugo Chavez, est revenu sur cette offre et sur son attitude conciliante envers l'opposition. Absente pendant cinq ans de l'hémicycle parlementaire pour avoir boudé les législatives de 2005, l'opposition y siège à nouveau depuis l'ouverture, le 5 janvier, de la nouvelle législature consécutive aux élections du 26 septembre 2010. Samedi, les revenants et Hugo Chavez, venu présenter son bilan annuel, étaient pour la première fois face à face. Au-delà de poignées de main avec ceux qu'il qualifi ait encore fi n décembre de « troglodytes » à la solde des Yankees, le chef de l'Etat a lancé du haut de la tribune un appel inattendu à la conciliation. Qualifi ant de circonstance « merveilleuse » le retour de l'opposition à l'Assemblée nationale, Hugo Chavez déclarait avec emphase : « Cessons de nous voir comme des ennemis, nous ne sommes pas ici pour nous exterminer. Vous êtes des adversaires politiques, mais non des ennemis ». Et d'exhorter tant les élus de son Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) que les députés de l'opposition à « semer ici, comme les agriculteurs, la semence du dialogue, du débat relevé, de la concorde nationale ». Puis, abordant la polémique sur ses pouvoirs spéciaux octroyés en décembre par le Parlement sortant pour une période de 18 mois, jusqu'en juin 2012, le président Chavez augmentait l'effet de surprise en se disant disposé à les abandonner dans 4 mois, le 1er mai prochain. « Nous pourrions alors en avoir terminé, en accélérant les lois que nous sommes en train de faire (...) Je vous les remets sans problème [les pouvoirs spéciaux]. Je vais travailler plus dur et plus rapidement » expliquait-il alors. La proposition a fait long feu. Le leader bolivarien impute la responsabilité de ce retournement à l'exigence de renoncement immédiat aux pouvoirs spéciaux émise par les députés de l'opposition. « Je voulais leur faire une concession, leur donner un signal, mais ils sont arrogants. Ils disent tout ou rien. Eh bien, alors, ce sera rien ! » lançait Chavez le 26 janvier lors d'une intervention télévisée. Il a précisé qu'en conséquence la durée de ses pouvoirs spéciaux, octroyés pour une période de 18 mois, demeurerait inchangée. C'est l'Assemblée nationale qui avait conféré en décembre au chef de l'Etat la faculté de légiférer par décrets pendant un an et demi afi n de parer aux conséquences d'inondations catastrophiques qui ont fait une quarantaine de morts et quelque 130.000 sinistrés. Mais au-delà de cette raison offi cielle, Chavez a en fait reçu carte blanche pour légiférer tous azimuts sans contrôle parlementaire, du système économique aux relations internationales, en passant par la sécurité publique, les télécommunications et la défense nationale. L'opposition considéra d'emblée qu'il s'agissait d'une manœuvre dictatoriale pour approfondir un socialisme radical, d'autant que ces pouvoirs exceptionnels de longue durée étaient octroyés par l'Assemblée nationale sortante, quasi monopolisée par les députés chavistes, moins de trois semaines avant l'installation, le 5 janvier dernier, de l'Assemblée issue des élections législatives du 26 septembre 2010. Au sein de cette nouvelle Assemblée, le PSUV présidentiel (Parti socialiste Où trouver La Grande Époque à Paris ? Quelques adresses : Hôtel Mansart, 5 rue des Capucines, 75001 Paris Théâtre Le Dejazet, 41, boulevard du Temple, 75003 Paris Boulangerie Vitry d'Aubigny, 133, rue Sèvres, 75006 Paris Brasserie Lutetia, 23, rue de Sèvres, 75006 Paris Les Deux Magots, 6, place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris Café de Flore, 172, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris Le Bonaparte, 42, rue Bonaparte, 75006 Paris Restaurant François Coppée, 1, boulevard du Montparnasse, 75006 Paris Boulangerie Délices de Sèvres, 70, rue de Sèvres, 75007 Paris Boulangerie Malo, 54, rue de Sèvres, 75007 Paris Les Vins du Terroir, 34, avenue Duquesne, 75007 Paris Le Concorde, 239, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris À La Dauphine, 237, boulevard Saint-Germain, 75007 Paris Café Le Bourbon, place du Palais Bourbon, 75007 Paris Hotel Fouquet’s Barrière, 46 avenue George V, 75008 Paris Plaza Athenee, 25 Avenue Montaigne, 75008 Paris Le Paris London, 16, place de la Madeleine, 75008 Paris Restaurant Hédiard, 21, place de la Madeleine, 75008 Paris La Grande Époque, 83, rue du Château des Rentiers, 75013 Paris Maroquinerie Mozart, 13, avenue Mozart, 75016 Paris uni du Venezuela) demeure majoritaire, mais il a perdu les majorités qualifiées qui permettent de déléguer le pouvoir de légiférer par décrets. La députée Maria Corina Machado, personnalité émergente de l'opposition, avait réagi à l'attitude conciliante du président Chavez en lui demandant « de donner la preuve de sa bonne foi » par un renoncement immédiat à ses pouvoirs spéciaux. Selon cette députée, ils sont inutiles dans la mesure où l'opposition appuierait toutes les initiatives visant à soulager les sinistrés des inondations. Hugo Chavez n'a pas apprécié cette revendication, émise par de nombreuses autres personnalités nationales et internationales. En conclusion, fi n apparente, sous réserve de nouveaux retournements, du bref espoir de dialogue entre le pouvoir chaviste et l'opposition pluraliste. Cette dernière, quoique minoritaire à l'Assemblée nationale, avait récolté près de 52% des suffrages aux législatives de septembre dernier. Latin Reporters PUBLICITÉ FRANCE International La Grande Époque ● 1 – 15 FÉVRIER 2011 www.lagrandeepoque.com 3 JUAN BARRETO/AFP/Getty Images Les raisons d’une offre qui fait « Pschitt » Sans surprise, la presse d’opposition affi chait dès la formulation de l’offre son scepticisme sur les intentions réelles du leader bolivarien. « Le climat cordial a jeté un voile opaque sur tout le reste » estime l’éditorialiste d’El Nacional. Selon lui, le chef de l’Etat aurait éludé les véritables problèmes du pays dans son bilan annuel distillé pendant près de huit heures à la tribune de l’Assemblée nationale. « Je ne crois pas à un quelconque virage du modèle » politique du président Chavez affirmait le 18 janvier, interviewé par le quotidien El Universal, l’analyste Luis Vicente Léon, directeur de la société de sondages Datanalisis. A l’en croire, Hugo Chavez viserait essentiellement une audience extérieure avec une apparence d’ouverture qui ne durera pas. Le président, précise Luis Vicente Léon, aurait besoin de recomposer l’image « de grand leader alternatif international » qu’il prétend incarner. Cette image serait fl étrie par un autoritarisme excessif, renforcé par les 18 mois d’autocratie. Dans ce contexte, des observateurs rappelaient que le 5 juillet prochain à Caracas, Hugo Chavez s’efforcera de donner corps, devant les dirigeants de 33 pays (tous ceux des Amériques à l’exception des Etats-Unis et du Canada), à la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (CELAC), annoncée sans être concrétisée en février 2010 à Cancun (Mexique).



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