Édito No comment Université de Tintagel, le mois dernier, à la sortie d’une AG clairsemée. Un journaliste se fraie un chemin à travers la jeunesse qui se forme. Butant sur une psycho-licencieuse de 2 e année, il dégaine son bic à moitié vide et s’arme d’un sourire aimable. — Qu’est-ce qui vous mobilise ? — La privatisation des facs, c’est inacceptable, on n’est pas de la chair à canon pour les patrons. — Comment cette privatisation va-t-elle se faire selon vous ? — Les patrons vont rentrer dans les conseils, ils vont dicter leur loi contre des financements… — Vous voulez parler des personnalités extérieures et de la taxe d’apprentissage ? —… Heu… Je sais pas, peut-être. — Concrètement, dans la loi Pécresse, quelles sont les dispositions qui vous inquiètent ? — Heu, ben, y’a pas une disposition en particulier, tout le texte est à rejeter, sans négociation. — Sur les droits d’inscription par exemple, quelle est votre position ? — Ben c’est inacceptable, les facs financées par le privé feront payer moins cher, les autres devront les augmenter. — Pourtant, la LRU n’en fait pas mention. Qu’est-ce qui vous fait croire que ça peut changer ? —… Heu, ouais, mais là ch’peux pas répondre, faut que je retourne à l’AG. Témoin de la scène, un membre de la coordination locale s’approche et assène en guise d’introduction : — Si vous voulez poser des questions, il faut passer par les porteparole élus par l’AG. — En général, je prends la température d’un mouvement social en interrogeant aussi les gens que je rencontre. C’est une méthode journalistique. — Ouais, mais vous les médias, vous êtes tenus par le privé, on peut pas vous faire confiance. — C’est pas si simple. Il y a des dérives inquiétantes dans la profession, c’est vrai, mais la cellule de base du métier, c’est la société de presse. — Justement c’est pas normal, les journalistes doivent être au service des citoyens, pas travailler pour des entreprises. — Précisément, c’est plus sain que les journalistes ne travaillent par pour l’État. Sinon ça porte un nom. —… ? — La propagande. No comment. K Fab, rédac’chef ACTUS Soit dit en passant Ö 4 Actu internationale Ö 6 VIE UNIVERSITAIRE La loi Pécresse plus forte que les blocages Ö 8 VIE ÉTUDIANTE Dossier Social Étudiant : c’est maintenant ! Ö 10 VIE UNIVERSITAIRE Les légions perdues de l’enseignement supérieur Ö 12 SANTÉ Je vais bien, moi non plus Ö 13 RENCONTRE Stéphen Cazade, directeur d’Unis-Cité Ö 14 VIVRE ENSEMBLE Étudiants étrangers : on peut aussi les inviter ! Ö 16 VIE ÉTUDIANTE De l’art d’organiser une soirée étudiante Ö 18 MOBILITÉ Erasmus : osez la mobilité ! Ö 20 CULTURE CULTURE ROCK : United Sounds of Europe Ö 22 CINÉ-DÉVÉDÉS : Lendemains de fête Ö 24 BIBLIO-CULTURE Ö 26 SPORTS Le cross-country universitaire fait son championnat du monde… en France ! Ö 29 Toujours rien Ö 33 (vers l’infini et au delà ! !) SOMMAIRE ÉPICURE — janvier 2008 — N°5 (comme le parfum) Édité par Éditions ÉPICURE – www.editions-epicure.com Directeur de la publication : Philippe TOUZEAU-MENONI Rédacteur en chef : Fabien CLUZEL Rédaction : Saint-John ALEXIS, Fabien CLUZEL, Élise DESCAMPS, Gil-OZZY. Tain’, Pete DOHERTY devait passer nous voir, mais il est encore en cure… Directeur artistique : Sébastien DEGLIAME (burp ! –digestion chocolatière–) Révision : Aline COCHART Crédit photo : Didier TAILLEFER, Sébastien DEGLIAME, Digital Vision, iStockphoto, FFSU Publicité : Marc ROUANET I.S.S.N. : en cours (on fait un vœu, c'est la nouvelle année) Dépôt légal : janvier 2008 Impression : Grapho 12 Tirage : 300 000 exemplaires Journal gratuit, à ne pas jeter sur la voie publique (non mais !) Tous droits réservés pour tous pays. Reproduction interdite, quel que soit le procédé. Toute représentation ou reproduction même partielle sans accord préalable est illicite (articleL. 122-4 du code de la propriété intellectuelle).