Culture Ciné/DéVéDés Independance day-védé Les distributeurs s'affolent et nous proposent moult bons films, pour la plupart indépendants (d’où le jeux de mots foireux du titre). Ça fait plutôt du bien après la déferlante de suites à gros budget de cet été. Au programme ce mois ci : un retour attendu (Woody Allen), un film cannois (La nuit nous appartient), et trois sorties DVD aussi différentes que recommandables. DéVéDés SUNSHINE Voyage spatial de Danny Boyle avec Cillian Murphy En 2003, Danny Boyle, connu jusqu'ici pour être le réalisateur de la chronique déjantée Transpotting, surprenait son monde avec 28 jours plus tard, petit bijou gore où, le réalisateur et son fidèle scénariste Alex Garland, ils proposaient une relecture innovante et choc du film de zombis. Ce changement brutal de direction artistique témoignait d'une véritable volonté d'explorer d'autres styles. Son dernier film confirme cette tendance à l'expérimentation. 24 { EPICURE #3 — novembre 2007 Flip, Space and Sun… En 2057 la terre est menacée, le soleil se meurt lentement. L'humanité se rassemble et envoie dans l'espace Icarus, vaisseau spatial habité par l'élite des scientifiques et astronautes. Leur mission : déposer une charge nucléaire sur l'astre céleste dans l'espoir de relancer sa combustion. Lorgnant du côté de 2001 de Kubrick, Sunshine partage avec son illustre aîné son panchant métaphysique. Brillant huits-clos, le film utilise judicieusement le contexte spatial comme vecteur de tension et de questionnement intérieur. Le tout bien mis en valeur par des effets spéciaux très réalistes. Mais là où le film se révèle vraiment surprenant, c'est lorsqu’il bascule dans le « Survival Horror », proche d'Alien et du cinéma d'horreur des 80's. Avec scènes spectaculaires et angoissantes à l'appui. Alors, bien sûr, ce genre de mélange en rebutera plus d'un. Sunshine fait partie des films qui ne feront jamais l'unanimité. Mais n'est-ce pas là la marque des grands classiques ? BLACK SNAKE MOAN « l've Got The Blues » de Craig Brewer avec SamuelL. Jackson et Christina Ricci La guérison et la rédemption par le blues. Musique universelle, originelle et viscérale. Bande-son des désespérés et des poètes de la rue. Lazarus, virtuose de la gratte connaît bien le refrain. Sa vie est un Blues. Reclus, fraîchement largué par sa femme qui lui a préféré à son frère, il n'a plus rien à attendre de la vie. Un jour, une jeune paumée est laissée pour morte devant chez lui. Le réveil de cet homme passera par sa volonté de remettre cette jolie fleur souillée sur le droit chemin. Deuxième film de Brewer, après le très réussi Hustle and flow, Black Snake Moan explore le bayou pour |