femme une source d’inspiration. Histoire de femme au destin exceptionnel, le film s’intéresse au processus de création et s’attache à la personnalité d’une auteure qui n’a eu de cesse de chambouler les idées reçues. DéVéDés GOODBYE BAFANA Témoignage de Bille August avec Dennis Haysbert, Ralph Fiennes et Diane Kruger. Nelson Mandela fut incarcéré à la prison de Robben Island durant 25 ans. Ce film raconte l’histoire de cet homme meurtri. L’originalité de ce long métrage vient du point de vue adopté par le réalisateur : plutôt que d’adapter la vie de Mandela simplement, il a préféré mettre en images le roman de James Gregory, geôlier de Mandela pendant toutes ces années mais aussi son seul confident. Les deux hommes ont ainsi tissé des liens forts, qui donnent à ce témoignage toute sa puissance. Le réalisateur Bille August est bien connu des cinéphiles vu qu’il est un des rares à avoir reçu deux palmes d’or (Pelle le conquérant en 88 et Les meilleures intentions en 92). Le réalisateur danois a depuis cédé a un certain conformisme hollywoodien, préférant adapter des romans plutôt que des scénarios originaux. Sa mise en scène très académique est, selon certains, son plus grand atout et, pour d’autres, son principal défaut. La force de Goodbye Bafana réside donc avant tout dans son histoire, celle de l’un des grands hommes du vingtième siècle. À noter que c’est Dennis Haysbert, le président Palmer de la série 24, qui interprète Mandela et entame une carrière au cinéma qu’on lui souhaite riche en rôles de cet acabit. DANS PARIS Film nouvelle vague de Christophe Honoré avec Romain Duris et Louis Garrel. Beaucoup considèrent les années soixante comme l’âge d’or du cinéma français. Appelée la Nouvelle vague, cette période a vu des réalisateurs comme Godard, Chabrol ou Demi réaliser leurs chefs d’œuvre et imposer au monde leur vision du cinéma inspirant toute une génération de cinéastes. Christophe Honoré est de ceux-là. Dans Paris s’inscrit clairement dans la grande tradition des films des réalisateurs cités plus haut. L’histoire est celle de deux frères, l’un dépressif (Romain Duris, toujours excellent) et l’autre plus désinvolte (Louis Garrel). Honoré a choisi d’attribuer les rôles des deux frères en dépit des habitudes. En effet Garrel, plutôt abonné aux rôles tourmentés, joue ici le frère déluré tandis que Duris, le chien fou du cinéma français se coltine le personnage dépressif. Au final, Dans Paris, sous ses airs d’hommage à Truffaut, est aussi mais surtout une chronique moderne et un hommage à une ville. Le tout dans une ambiance qui n’est pas sans rappeler les œuvres de l’écrivain Salinger. WGil-Ozzy EPICURE #2 — octobre 2007 } 25