Culture Dans le sens de la piste Le rock, c’est comme le tango, disait ma grand-mère, qui a bien connu Carlos Gardel : quand t’avances pas tu recules ! Editors, Interpol ou encore The Go ! Team l’ont bien compris, ils nous mettent dans le sens de la piste sans oublier d’où ils viennent. Et là, plus rien à voir avec le tango. On on attendait de bien les mûrir : j’ai n’a pas eu le temps d’en causer le mois dernier alors qu’ils sont sortis il y a quelques grosses semaines, mais nommé les petits derniers d’Editors et d’Interpol, qui se livrent à leur manière LE duel d’un pur rock héritier de la new wave. L’héritage Joy Division À ma droite donc Editors, venu tout droit de Grande- Bretagne, et un deuxième album qui fait suite à l’excellent Back Room sorti en 2005. À ma gauche les New-Yorkais d’Interpol, avec un album d’avance, déjà auteurs d’Antics et du très réussi Turn on the bright lights (vraiment réussi, je vous jure). Premier point commun, un nouvel album : An end as a start côté Editors, Our love to admire chez Interpol, respectivement chez Pias et Capitol/EMI. Deuxième point commun : ils ont probablement beaucoup écouté le légendaire groupe Joy Division (antichambre de New Order). Troisième point commun : un rock indé mélancolique souvent sombre, une orchestration sans fioritures, des voix mélodiques (énorme Tom Smith 22 { EPICURE #2 — octobre 2007 côté Editors), un jeu de guitare techniquement simple mais efficace. Soyons francs, on préférait des deux côtés leur premier opus. Mais le plus important, c’est leur fidélité à un style, à la culture d’un rock romanesque loin de la désinvolture tendance d’un certain rock anglais. Et rien que pour ça, ces deux albums ont leur place dans le lecteur. T’en veux de la patate ? Dans un style qui n’a rien à voir (mais alors vraiment rien), comment passer à côté de ÇA : The Go ! Team. |