Vivre ensemble le chargé de développement de l’AFEV Marseille. Les étudiants doivent aussi travailler sur l’orientation et sur l’ouverture culturelle de leurs jeunes compagnons. Ce qui leur permet de « toucher du doigt » des réalités que les uns et les autres ne connaissent pas toujours. « Nous incitons l’étudiant à travailler au domicile du jeune pour mieux comprendre son environnement et dialoguer avec les parents », précise d’ailleurs Nicolas Brumauld. Les projets d’orientation sont alors prétexte à faire découvrir au jeune l’université où il pourra faire ses études, découvrir les amphis, la BU, lui faire rencontrer des étudiants, lui donner des pistes pour obtenir des bourses plus tard ou dénicher un petit boulot… Ainsi, se souvient un bénévole marseillais, « nous avons rencontré des chercheurs qui ont montré au jeune que je suivais et qui voulait devenir médecin que des études dans ce domaine ne mènent pas qu’au seul métier de médecin généraliste ». Ce travail sur l’orientation sert aussi les étudiants parfois « aussi paumés que les élèves », parce qu’« ils ne connaissent pas le monde de l’entreprise, confondent métiers et compétences et ont des représentations parfois fausses de 18 { EPICURE #2 — octobre 2007 Pourquoi et comment s’engager ? /Pourquoi ? Trop de jeunes pensent que l’enseignement supérieur n’est pas fait pour eux. Étudiant de troisième année de licence à l’université ou de première année de grande école, vous pouvez vous engager auprès d’un jeune, qui est volontaire et scolarisé en éducation prioritaire, afin d’aider les élèves à choisir leur orientation./Quel rôle ? • Une aide scolaire : soutien dans la préparation des devoirs, l’approfondissement des cours, l’acquisition des méthodes, voire une aide à la préparation à des concours.• Une aide à l’orientation : faire découvrir le monde de l’enseignement supérieur, les disciplines, les établissements…/Quel est le cadre et la durée de l’engagement ? L’engagement s’étale sur toute l’année universitaire, du mois d’octobre au mois de mai. Il s’inscrit dans le cadre d’une convention passée entre votre établissement ou votre association et l’établissement de l’élève concerné. certaines branches professionnelles ou enseignes », reconnaît Nicolas Delesque. Au-delà du « très utile », il y a aussi des activités plus ludiques. Ainsi, à Marseille on propose de véritables parcours culturels, dans les musées, les archives, le conservatoire de musique… Visites plurielles qui permettent, cerise sur le gâteau, d’assister à une représentation ou de visiter une exposition. Des engagements bonifiés ou validés dans certains cursus À la satisfaction personnelle de contribuer à réduire les inégalités, peut parfois s’ajouter celle de gratifier ses notes à la fac de points supplémentaires. Quelques universités valident ainsi des crédits en licence à des étudiants qui s’engagent, en proposant également des formations sur la psychologie de l’enfant, la politique de la ville… C’est le cas, par exemple, des universités Censier, Jussieu, Descartes, Cergy, Marne-La Vallée, Créteil. Celles de Marseille suivront dès cette année en proposant des bonifications à la moyenne allant jusqu’à 1,5 point supplémentaire. Mais plus que tous ces avantages, cet engagement, c’est surtout l’occasion, comme le souligne Nicolas Brumauld, « de passer vraiment du discours à l’action. » En savoir plus WC.P.. http://www.education.gouv.fr/cid4049/100-000-etudiantspour-100-000-eleves.html. http://www.afev.org/ |