Traduction et interprétariat Rédaction technique et traduction : une évidence à l’heure de la mondialisation Notices d’utilisation ou de montage, liste d’ingrédients… de l’informatique à l’agroalimentaire, toutes les industries ou sociétés de service internationales passent par la rédaction de documentation technique : à destination du grand public ou d’autres entreprises. Le rédacteur technique se doit de posséder une solide formation dans le domaine pour lequel il opère et cette compétence nécessite souvent de longues années d'expérience. Car, pour rédiger une documentation technique, il est nécessaire déjà de comprendre le produit, sa valeur ajoutée, son utilité. Une certaine forme de pédagogie est elle aussi nécessaire quand il faut rendre compréhensible le produit à des personnes qui ne l’utiliseront peut-être qu’une seule fois. Pour bien rédiger la documentation technique, le rédacteur doit être impliqué dans le cycle de vie de l'information. Il pourra s’impliquer en amont, pour la recherche d’une terminologie adaptée au produit, devra connaître les cibles commerciales, afin d’adapter son niveau de langage, jusqu’à la publication des textes, sur le web ou sur papier ; en effet, selon le support, il sera important d’organiser son texte de telle ou telle façon. Il devra être informé de la traduction éventuelle de son texte car si celui-ci est traduit ultérieurement, il devra le rédiger de façon à faciliter ce travail. La traduction technique : s’assurer de la maîtrise métier en plus de la maîtrise de la langue… n Pour une bonne traduction, il est déjà essentiel de s’assurer de la qualité rédactionnelle du document d’origine : si le texte comporte des erreurs de syntaxe, des fautes grammaticales ou d’orthographe, si le sens des phrases n’est pas clair, le document traduit ne sera pas de bonne qualité non plus. Vous pouvez en amont demander à l’agence de faire relire le document par un natif de la langue pour vous rassurer ou corriger le document. n Si votre document contient des éléments techniques, un verbatim lié à un domaine d’activité particulier, vous pouvez fournir à la société de traduction un lexique ; si vous n’en possédez pas, vous pouvez demander à l’agence de traduction d’en créer un surmesure qui servira dans toutes les traductions. Ainsi, le traducteur doit posséder une expérience métier concrète car l'acceptabilité de la traduction dépend de son adéquation et de la confiance qu'il inspire à un ensemble d'utilisateurs. Il appartient au traducteur de s’assurer que le document est facile à s'approprier et à utiliser, notamment en le dotant d'une architecture apte à conforter sa crédibilité. n Pour donner des repères au traducteur, vous pouvez lui communiquer l’adresse de quelques concurrents dont les textes sont déjà traduits ; cela lui donnera quelques informations utiles sur le vocabulaire à employer. n Si le texte a été traduit dans votre langue maternelle, faites une relecture. S’il contient des fautes, c’est peut-être que le traducteur soit n’est pas natif de la langue dans laquelle il traduit, soit que le texte d’origine n’est pas de qualité… Dans l’industrie ou le secteur informatique, par exemple, il existe de multiples options, qui peuvent être différentes d’un pays à l’autre, ce qui rend le travail du texte « source » beaucoup plus complexe qu’il n’y parait a priori. La rédaction technique doit suivre un processus qualité rigoureux. La rédaction technique transmet aussi une certaine image de l’entreprise et de ses produits à l’utilisateur. Si le fond doit être pertinent, simple, lisible, il faudra – par exemple dans l’industrie du luxe – que la forme également soit à la hauteur de la marque. 90 Entreprendre |