FRANCHE·COMTÉ YEMA retrouve le chemin de la conquête A la clôture de son premier exercice la société YEMA, qui a recouvré son indépendance depuis février 1996, devrait afficher des résultats prometteurs tant au niveau du chiffre d'affaires que de sa marge. La marque prestigieuse ravive ses origines tricolores à Besançon, les modèles ont été régé~ nérés à 90% cette année. YEMA, symbole de tous les exploits sportifs, est bien partie pour en gagner un autre. Et pas des mo indres. A l'instar des aventuriers du Pôle Sud. de l'espace et autre Cap Horn, que la marque a accompagnés dans leurs défis, Jean-Luc Biansan. directeur-général. a pri s dep ui s un an le chemin de la reconquête de la confiance des horlogers-bijoutiers. Par ses restructurations successives la société horlogère bisontine, qui avait presque oublié qu'elle fut longtemps numéro un français, a repris son envol le 1er février 1996. "Il a fallu faire table rase" explique Jean-Luc Biansan "Seiko a recapitalisé 1 'entreprise à hauteur de 5 millions de francs et nous a laissé carte blanche à cond ition que nous volions de nos propres ailes" poursuit-il. Une aubaine pour le direc teur général de YEMA do nt l'esprit d' indépendance et la volonté ont perm is avec une équipe de 35 personnes de renouer en un temps record avec la progression. La co llection en stock est définitivement passée à la trappe, la première a été renouvelée à 70%. Cette ann ée ce so nt 300 tout nouvea ux modèles qui ont pris place dans une gamme intitulée "Le temps de vivre", renouvelée à 90% et élargie à toutes les lignes : sport, homme et dame, vi lle ou mode ... Alliant plus que jamais technologie et esthétique dans une fourchette de prix allant de 500 à 2000 francs. Une large gamme garantie 2 ans "Bien sûr on est encore loin du million de montres produites et vendues à travers le monde, comme ce fut le cas" raconte Jean-Luc Biansan comme à regret. Il n'empêche que g>. YEMA a enregistré pour son premier exercice. ~ et dans un contexte morose, une hausse de ses ! ventes de 10%, avec près de 140.000 montres ~ vendues auprès de 1800 bijoutiers. Le chiffre Xlii d'affa ires 1996-1997 s'élevait fin mars à 42 MF. Les prévisions pour l'année suivante sont de 49 MF. Jean-Luc Biansan a en effet choisi de pratiquer un management rigoureux qui s'appuie sur des choix très spécifiques et une attention soutenue sur la colonne dépenses. La marque possède en interne plusieurs cordes à son arc. L'ensemble des nouveaux modèles a été dessiné et créé par les équipes de design YEMA et le service de création intégré au site bisontin. Depuis le début de l'année YEMA a décidé également de répondre à la demande de ses clients en créant au sein de la maison un service après-vente complet, qui prend en charge toutes les opérations sous et hors garantie. Et devant le très faible taux de retour des pièces, l'entreprise a prolongé la garantie sur toutes ses montres à deux ans. Jean-Luc Biansan est résolu à ne pas s'arrêter en si bon chem in. S' inspirant sans doute du chronographe alarme Cap Horn. tout acier, étanche à 100 mètres réalisé en série li mitée pour une expédition, le directeur général a choisi de partir à la conquête de nouveaux espaces. " ous bénéficions aujourd'hui encore de la grande notoriété de la marque, mais à 1' export les débouchés vers les Etats-unis ou l' Arabie Saoudi te so nt devenus embryonnaires. Nous nous orientons vers de nouveaux marchés : la Suède, le Portugal, la Grande Bretagne et l'Asie" confie-t-il. • ENTREPRENDRE - MAl 1997 |