Dans le précédent mag, le n°32, je vous ai présenté les flasques NDURE, commercialisés par la boutique TRAILSTORE.fr. Cette même boutique m’a proposé pour le n°33, de tester ce sac à dos de la marque GRIVEL. Vous me direz, tous les sacs se ressemblent… un de plus ? Souvent, en magasin, on lâche un peu de budget en se disant que l’on préfère y mettre le prix pour avoir quelque chose de top pour parer aux désagréments pendant les courses, être équipé comme les « pros » pour se la jouer « haut de gamme ». Depuis que j’ai l’honneur de pouvoir tester pour Endorphinmag de nombreux produits, j’avoue que la citation « on a de la boutique pour son argent » n’est pas toujours de mise. Certains fabricants savent écouter les athlètes, analyser les produits de leurs concurrents pour essayer de fournir à leurs clients le produit qui leur est vraiment adapté. D’autres, même s’ils font de bons produits, se réfugient trop souvent derrière leur prestance, propulsés par la référence mondiale de leurs athlètes, en oubliant trop souvent l’essentiel. Contrairement à certains ou certaines, il m’arrive de tester certains produits pour la première fois, sur une course. Je suis loin des clichés du style : on ne doit jamais courir avec des chaussures neuves ! Mon record sur marathon de 3H09 a été réalisé avec une paire reçue la veille… cqfd ! Bref Le samedi 27 juin dernier, sur lArdennes Méga Trail de 55 km/2800m de D+, je me suis équipé de ce sac GRI- VEL, d’une capacité de 12 litres, d’une hauteur de 43 cm et d’un poids (à vide) de 510 g. J’ai mis longtemps avant de me rendre compte que j’avais bien tout mis dans ce sac, tellement il me restait de la place, des poches vides. J’étais agréablement surpris que finalement au lieu de presque tout mettre au même endroit, chaque objet avait sa place : smartphone, batterie de rechange, barres, GoPro + batterie supplémentaire, bidons, sachets de poudre, vêtements de rechange, équipements de survie (bande de strapp, couteau, couverture de survie, élastiques, ficelle, gants latex, crème anti-frottements, mouchoirs, etc…), lampe frontale, tour de cou « tube », baume à lèvres, comprimés de sporténine, gobelet à eau et j’en oublie sûrement. Contrairement à certains de ses concurrents, les poches latérales et ventrales sont optimales, tant pour la place qu’elles proposent, que pour leur accès et la facilité d’utilisation. Pas besoin de se tordre dans tous les sens pour aller chercher une barre de céréales sur les hanches ou essayer d’y ranger son roadbook. trailstore.fr Sac à dos GRIVEL - UltraTrail Caractéristiques Hauteur : 43 cm/Poids 510 g Devant : 2 portes bidons 500 ml ou bien 750 ml (les bidons ne sont pas livrés avec). Ajustement du serrage par des élastiques 4 poches élastiques de chaque côté du porte bidon pour ranger de la nourriture (gels plats) bretelle droite : 1 poche zippée qui peut contenir un smartphone en hauteur bretelle gauche : une poche avec un scratch 2 pochettes à scratch sous les portes bidons 2 sangles pectorales réglables en hauteur Côtés : de chaque côté, 2 grandes poches zippées Derrière : sur la poche principale 3 accès séparés (2 au dessus et un sur le côté). Depuis le test du sac Hoka présenté dans la mag n°32, j’ai opté pour des bidons ventraux plutôt que pour une poche dorsale de 1.5 ou 2 litres. Sur le sac GRIVEL j’ai donc poursuivi dans cette optique avec deux réserves de 500 ml + une troisième dans l’une des poches dorsales (le règlement imposant 1.5 litres au départ). Le poids me semble mieux réparti par cette configuration et a également l’avantage de mieux analyser la quantité de liquide restante. Bien évidemment, hormis le fait que le sac ne ballote aucunement, les bidons n’ont pas non plus eu tendance à gigoter au point de m’énerver et rendre ma course plus pénible, au contraire. Enlever ou remettre les bidons se fait super facilement, avec une seule main. ENDORPHINMAG.FR N°33 - septembre octobre 2015 92 # TEST : Sac à dos GRIVEL Prix de vente 75.00 € # ENDORPHINMAG.FR by Nicolas VERDES Côté bâtons, pour le moment je n’ai pas trouvé de sac qui propose un système FACILE de fixation en course. Après avoir tenté plusieurs fois de mettre les bâtons dans le dos sans me ruiner les épaules, j‘ai fini par les ranger entre les bidons ventraux, sous les sangles… nickel ! C’était rapide et simple ! A part ce « bug » inhérent à tous ses concurrents, le GRIVEL ne semble avoir QUE des avantages. Durant ma course qui a duré 11 heures, j’ai eu cette sensation agréable d’avoir le plaisir de porter sur les épaules un poids sans aucun gène. Est-ce la répartition idéale des masses ? La conception du mesh, du tissu, des coutures ? Je n’ai pas non plus ressenti cette sensation plus que désagréable de devoir régulièrement redescendre mon tee-shirt sur les lombaires… certains sacs ont cette fâcheuse habitude d’engendrer des frottements qui tirent vers le haut les vêtements au point de laisser « à vif » la peau de bébé qui fait sourire les dames qui nous doublent ou nous encouragent… et qui à l’issue de la course nous font hurler sous la douche ! (pas les femmes… les douleurs, lol) Si vous hésitez encore, foncez chez Trailstore vous équiper du GRIVEL 12 litres (existe en 5 litres), vous ne le regretterez pas, croyez moi. ENDORPHIN Points positifs Multiplicité des rangements Facilité d’utilisation, d’accès aux poches Légèreté Design sobre et sympa Capacité de 12 litres agencée de façon optimale Prix très avantageux A améliorer : système de fixation des bâtons : quasi impossible en course sans devoir dégrafer le sac pour éviter de perdre de l’énergie et se blesser. |