ENDEMIX n°20 septembre - novembre 2017 Focus p.26 Cc La musique est un excellent médium dans la relation thérapeutique sont aériens et enveloppants, signe. Celle qui voulait s'éloigner du au pays, elle pratiquera pendant trois ans au CHT de Magenta, suivi. L'oreille et la voix U douleur et une aide à l'endormissement. Ce mois de septembre, alors que des formations s'étendent bandes de musique pour les Calédoniens ()., , PRISON RELIÉE Une des missions du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (Spip) est de « lutter contre les effets désocialisants de l'incarcération, avec des actions sportives et socioculturelles ». Pour son directeur, Frédéric Subileau, l'art et la culture apportent « ouverture » et « confiance ». Une conseillère est depuis un an dédiée à l'action socioculturelle au Camp-Est, et un état des lieux a permis d'identifier la musique et le dessin comme priorités. Après le hip-hop, le rap, la guitare de Jimmy Oedin ou les percussions de Joseph Iekawe, un atelier graff est en cours sur les murs des parloirs. LA MUSICOTHÉRAPIE DE CHEZ NOUS Au CHT, l'évidence est vite apparue qu'il fallait proposer aux patients les styles de musique qu'ils aiment. Le Dr Luc Brun a contacté une ethnomusicologue de l'Université de La Nouvelle-Calédonie puis a noué un partenariat avec le Conservatoire de musique et l'Association de formation de musiciens intervenants (AFMI). Trois premières bandes en sont sorties, fruit d'un beau travail d'appropriation des musiciens autour de Georgy Touyada  : kaneka, musique traditionnelle et reggae (avec Vin Gordon, s'il vous plaît !). Deux autres bandes complètent la collection locale de Music Care (qui seront disponibles mondialement)  : musique tahitienne et folk broussard. UN RÔLE DANS LA CITÉ Les artistes dans leur majorité souhaiteraient plus de régularité dans ces actions. Ils estiment que les institutions ne prennent pas suffisamment ces questions à bras-le-corps. « On n'est pas mieux protégés du mal-être parce qu'on est une île », avance Marie Claudel. Au contraire, le mal-être existe, la question identitaire est prégnante. Quentin Rouillier, qui aime travailler avec les élus, souhaite qu'aux yeux des collectivités « les artistes ne soient pas que des saltimbanques mais participent à la vie de la cité ».