Endemix n°16 sep/oct/nov 2016
Endemix n°16 sep/oct/nov 2016
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°16 de sep/oct/nov 2016

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Le Poemart

  • Format : (200 x 283) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 5,4 Mo

  • Dans ce numéro : numéro spécial danse.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Jon Green ENDEMIX n°16 septembre - novembre 2016 p.14 Événement festival Waan Danse 2016 Par Claire Thiebaut Plus qu’un festival chorégraphique, louant le bon et le beau geste, le festival Waan Danse ouvre un espace d’expression aux artistes. Guillaume Soulard, directeur artistique du centre culturel Tjibaou, revient sur la démarche de l’événement  : « Nous nous intéressons plus au message transmis par les artistes, au contenu narratif et émotionnel des danses, qu’à la maîtrise technique ». Cette année, la programmation s’inscrit dans la continuité de ce qui a déjà été produit en 2015- 2016 et il n’y aura pas à proprement parler de création « carte blanche » du Waan Danse. Pas forcément un mal, et l’assurance finalement de voir des spectacles bien rodés, déjà confrontés au public, ayant fait la somme de leurs bons et mauvais points. J en'Fabrice Wenger/Prov. Sud Génération Hip-Hop Emmenés par les metteurs en scène Quentin Rouiller de la compagnie Moebius Danse et Yoan Ouchot (voir grande interview p.22), Lomès, Krylin, Awaii et Galoy présenteront Génération Hip-Hop, grande fresque historique sur le développement de cette esthétique née dans le New York noir des années 1970. Les quatre interprètes, plus habitués aux rythmes des battles qu’à la création scénique, ont acquis un plus grand contrôle de leur art et ce spectacle a rencontré un vif succès lors de la Quinzaine du hip-hop en avril dernier. Caroline Marquet Jon Green Kakang, La Voie du Respect La compagnie Nyian de Richard Digoué et les danseurs de l’Association des indonésiens de Nouvelle-Calédonie s’associent pour ce spectacle retraçant l’identité de ceux qu’on appelait familièrement les « Kakanes », à l’occasion des célébrations des 120 ans de leur présence sur le Caillou. Cut the Sky Familière de la salle Sisia, la troupe aborigène d’Australie Marrugeku revient présenter Cut the Sky. « J’aime cette fidélité entre la compagnie et le centre culturel, qui permet de voir évoluer son travail, d’autant qu’il existe peu de troupes « Pour transmettre ses idées, la danse semble être plus accessible que le théâtre et plus pointue que la musique. » C’est en ces termes que Guillaume Soulard, programmateur du festival Waan Danse, parle d’un art dont il est un savant connaisseur, convaincu que le mouvement peut en dire très long. On découvre en sa compagnie le contenu de la septième édition du Waan Danse, organisée du 2 au 18 septembre au centre culturel Tjibaou. aborigènes et que certaines de leurs problématiques peuvent faire écho en Nouvelle-Calédonie », explique Guillaume Soulard. Cut the Sky prend la forme d’une comédie musicale à l’anglo-saxonne, mélangeant danse, théâtre, conte et mapping. « C’est un show horsnorme, une sorte de fable écologique et poétique. » Et le directeur artistique de préciser que « le centre Tjibaou est le seul lieu du Pacifique insulaire capable d’accueillir dans de bonnes conditions ce spectacle qui requiert beaucoup de technique ». Lorenza M’boueri Qagoma, Brisbane Danse légendaire Chaque année, une des trois provinces est mise à l’honneur grâce à une troupe de danse. Cette année, c’est une troupe de Borendi (Thio) qui représente la province Sud, avec le spectacle Danse légendaire. Yumi Danis Création collective mélanésienne, Yumi Danis, littéralement Nous dansons en bichlamar, a été présentée en novembre 2015 lors de l’ouverture de la huitième triennale d’art contemporain Asie- Pacifique au Qagoma de Brisbane. Aux manettes de la création, le Vanuatais Marcel Meltherorong qui invite des artistes mélanésiens dans une réflexion dansée sur l’essence de leur culture. « Nous avons le plaisir de recevoir Marcel et Tio Massing, musicien vanuatais, ainsi que Julia Mage’Au Gray, chorégraphe papoue. Les Calédoniens Richard Digoué et Simane Wenethem seront également en scène, le tout orchestré sur une création visuelle du vidéaste Nicolas Molé et diffusé dans le cocon de la case Kanaké », annonce le grand ordonnateur du festival. EXPOSItion  : L’Œil et le mouvement Il est le photographe qu’on voit se faufiler entre les sièges des salles de concert ou caché derrière les fonds de scène de spectacles de danse. Éric Dell’Erba a capturé depuis plusieurs décennies des centaines de représentations artistiques. Il compile ces plus beaux instants dans une exposition présentée dans l’allée centrale du centre culturel Tjibaou, à l’occasion du Waan Danse.
Coralie Cochin dit que derrière la réussite de chaque homme, il y a une femme. Pour moi, ce fut ma mère. » Sthan Kabar-Louët l’admet volontiers. Sans le soutien de Sylvie Louët, professeure de danse, son CV serait bien différent aujourd’hui. C’est à Bourail, au pays du cheval – sa deuxième passion –, que le jeune Sthan fait ses premiers « pliés », préférant suivre les cours de sa mère au Colisée que rester seul à la maison. Le garçon progresse vite. Alors qu’il n’a que 14 ans, Sylvie Louët laisse partir son unique enfant en Métropole poursuivre un cursus de danseétudes au conservatoire national de danse d’Avignon. En 1998, il entre à l’école Béjart, sur les rives du Lac Léman, puis rejoint le Béjart Ballet Lausanne, où il fait ses armes aux côtés du monstre sacré de la danse contemporaine. « Il avait ce talent pour extraire le meilleur de chacun de ses danseurs. Chez moi, c’est le côté créatif qu’il a le plus exploité. » Paris, Shanghai, Moscou... Le jeune Calédonien se produit sur les plus belles scènes du monde. « On Du jubilé Karembeu au conservatoire Mais Béjart fatigue. Il approche les 80 ans. Sthan décide de rentrer au pays pour monter sa propre troupe, le Karbal Nouméa Ballet, avec laquelle il présente des spectacles internationaux. Le grand public découvre la patte du jeune chorégraphe, porte-drapeau d’une danse fusionnant les genres et les cultures, reflet de ses racines bretonnes, mélanésiennes, vietnamiennes et réunionnaises. En 2008, on le choisit comme chorégraphe officiel de la cérémonie du jubilé Karembeu puis, trois ans plus tard, comme directeur artistique de la cérémonie de clôture des Jeux du Pacifique. Un autre projet de taille lui est confié en 2012, avec l’ouverture du tout nouveau secteur danse du conservatoire de Nouvelle-Calédonie, dont on lui délègue la coordination. « Il y a un vrai potentiel ici qui mérite d’être encouragé, soutient le chorégraphe. Mais pour spécial danse Sthan KaBar-LoUëT Toujours à la pointe progresser, il faut aussi que nos jeunes danseurs partent se former à l’extérieur ». Parallèlement à ses missions au conservatoire, il monte une nouvelle troupe, la compagnie de danse contemporaine de Nouvelle-Calédonie, avec laquelle il produit À l’Aube de la Nouvelle Lune, Figure In et Le Berceau des Esprits, des ballets qui le mèneront, lui et ses danseurs, au musée du quai Branly, à Avignon, à Tokyo et en Corée du Sud. Nourri d’ambitions plus grandes que les missions qu’il s’était vu confier au conservatoire, le chorégraphe de 37 ans a ouvert en début d’année sa propre école, L’Avant- Scène, à Trianon*. Plus que jamais, la danse reste sa « respiration », sa « raison d’être ». Et sa mère Sylvie Louët, son éternelle associée. * Sthan Kabar-Louët est titulaire d’un certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de danse classique. Pour progresser, il faut aussi que nos jeunes danseurs partent se former à l’extérieur Portrait Par Coralie Cochin Se hasarder sur des chemins inconnus ne fait pas peur à Sthan Kabar-Louët. Après avoir mis sur pied le secteur danse du conservatoire de Nouvelle- Calédonie, l’ex-danseur de Maurice Béjart se décide à voler de ses propres ailes en ouvrant sa propre école à Nouméa. Des cygnes de haut vol Après Casse-Noisette en 2015, Sthan Kabar- Louët s’attaque à une autre œuvre magistrale de Tchaïkovski, Le Lac des Cygnes, interprété par 130 élèves de son école. Ce ballet mythique du répertoire classique sera entrecoupé de deux actes de danse contemporaine et présenté au centre culturel du Mont-Dore, les 8 et 9 octobre, avec deux danseurs de l’Australian Ballet dans les rôles principaux, ainsi que les 28, 29 et 30 octobre en compagnie de deux danseurs de l’Opéra national de Hongrie. Ultime hommage au maître Béjart, Sthan Kabar-Louët a donné son nom à l’une de ses salles de répétition. ENDEMIX n°16 septembre - novembre 2016 p.15 I



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