ÉVÈNEMENT CeBIT Cette année, le CeBIT a été un peu plus cool. » Frank Pörschmann, directeur du CeBIT. Smartphone à l’énergie solaire MPS Park, le forum des partenaires du print Autre temps fort de cette édition 2013 : l’affluence constatée sur le « MPS Park », un espace de démonstration, de conseil et de business, de surcroît vaste et silencieux. Appréciable sur un salon de cette importance ! L’objectif était de permettre aux revendeurs présents de s’informer sur les nouvelles technos d’impression, et de faire le point « sur toutes les questions de sécurité, de confort, d’exploitabilité et de transparence des coûts », selon l’heureuse expression des organisateurs. De fait, tous les grands acteurs avaient fait le déplacement de Hanovre : Epson, Canon, Xerox, Brother… on a même vu des anciens acteurs de poids, un peu oubliés aujourd’hui, refaire surface, à l’image de l’ex- vedette de l’impression Triumph Adler. Misère du Pavillon France Si le CeBIT est globalement une réussite, la présence française, elle, est clairement un échec. Le « Pavillon France », qui rassemble traditionnellement les entreprises du secteur numérique présentant leurs produits et recherchant des partenaires pour les commercialiser, était pratiquement invisible – et, pour couronner le tout, réparti sur plusieurs emplacements. Aucun souci de promotion, aucun intérêt pour qui ou quoi que ce soit, malgré nos relances successives. Pas de doute, la France à l’étranger est fidèle à son image. Exception qui sauve l’honneur, l’éditeur français de logiciels Bix Software a fait entendre sa petite musique. Par la voix de son directeur des opérations Frédéric Koukerdjinian, il a affirmé « vouloir donner une nouvelle dynamique par le biais de nouveaux partenaires aux quatre coins du monde. Mais aussi plus près de nous, en Allemagne, en Belgique ou en Italie. » Il ne faudrait pas oublier que sur le marché extrêmement compétitif de la businessintelligence, les ingénieurs français ont toujours eu une longueur d’avance. Bix Software marche ainsi sur les traces de son glorieux ancêtre Business Objects, leader mondial de la spécialité, jusqu’à son rachat par SAP. Encore une innovation dans ce CeBIT qui en compte tant : un smartphone rechargeable exclusivement grâce à l’énergie solaire. C’est une équipe de jeunes gens passionnés qui a mis a point ce prototype, aussitôt primé par les organisateurs du salon. Une aventure technique et industrielle à suivre de près. Les CIO déboulent au CeBIT « La maison des CIO » (House of CIOs) : c’est sous cette dénomination qu’un nouveau bâtiment, conçu sous la forme d’un lounge discret et luxueux, a fait son apparition au CeBIT. On avait déjà remarqué cette initiative l’année dernière. Mais elle était peu mise en valeur. Cette fois-ci, à en juger par le nombre de personnes qui entraient et sortaient des lieux à intervalles réguliers, et à voir leur mine affairée, on peut penser que cette initiative a déjà du sens. Après avoir conquis le cœur des revendeurs avec ses deux halls « Planet Reseller », le CeBIT s’apprête-t-il à lancer une vaste offensive de charme à destination des responsables IT ? Visites guidées On connaît le principe de la visite guidée dans les musées : une personne habilitée porte haut une pancarte bien visible de tous, puis prend en charge le groupe formé autour d’un thème donné. Chaque participant suit alors le mouvement avec, le cas échéant, des écouteurs dans les oreilles afin de mieux profiter de la visite dans la langue de son choix. C’est exactement ce que le CeBIT a expérimenté cette année. La visite organisée sur le thème du « smartphone », en particulier, a drainé la foule. Preuve que le ludique n’est pas forcément l’ennemi du professionnalisme. 14 EDI N°27 AVRIL 2013 |