DOSSIER RETAIL TPV Le logiciel au cœur du processus de vente Les applications dédiées aux points de vente multicanal répondent aux nouvelles attentes des commerçants en permettant de gérer aussi bien le stock, que les commandes et les paiements, mais aussi les services. Le virage que les commerçants négocient pour mieux répondre aux attentes des clients entraîne une mutation de l’offre logicielle dédiée à ce métier. Les chantiers se multiplient pour refondre les systèmes informatiques (SI). « Le paradigme est en train de changer, constate Pascal Gaussen, South Europe Smarter Commerce Director chez IBM. Auparavant, il existait un logiciel pour le back-office et un autre pour le front-office, autour des caisses traditionnelles. Or, avec le multicanal, les magasins ont besoin d’une solution plus homogène qui puisse se déporter sur différents outils : caisse, site marchand, PDA des vendeurs, smartphones des clients, kiosques multifonction… » L’objectif est d’avoir une cohérence commerciale tout au long de la chaîne, afin que le client bénéficie des mêmes prestations Un défi colossal pour les VAR Le TCxWave est le premier terminal point de vente conçu par Toshiba au format 16/9. Il s’utilise aussi bien en TPV qu’en configuration kiosque, destiné à géolocaliser, à sélectionner des produits, etc. La multiplication des services, comme la jonction entre le magasin et le site d’e-commerce, et des fonctions, telles que la « portabilité » des informations de stock sur les PDA des vendeurs… Tout cela est désormais géré par le back-office. Pour les revendeursintégrateurs IT, les perspectives de business sont importantes. Cela consiste à mettre en réseau tous les SI, depuis la logistique jusqu’au marketing et aux achats, en passant par les caisses, pour synchroniser les données et les objectifs commerciaux. Selon Alexandre Oddos, directeur France de la division Microsoft Business Solution, « il y a là une vraie opportunité, car le commerce de demain supposera, au sein d’un même environnement, de compiler un nombre gigantesque d’informations, sur les produits, les prix, la logistique ou le client, pour garantir l’efficacité commerciale, mais aussi une gestion au plus près des coûts. » quand il fait ses achats en magasin ou sur Internet. L’enjeu est aussi de permettre aux enseignes de mieux connaître le chaland et ses habitudes d’achat. « Nous plaçons au cœur de notre offre Smarter Commerce (NDLR : qui réunit des solutions logicielles, du conseil et des services) le master data management, ce qui correspond à la capacité d’aspirer toutes les informations qui concernent le consommateur, issues de son compte fidélité, mais aussi des données qu’il laisse sur les réseaux sociaux », explique Pascal Gaussen. DES OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION GRÂCE À LA BI Dans ce contexte, la businessintelligence devient le nouveau credo. « Pour assister les professionnels noyés sous les tableaux de bord, la BI fournit des outils d’aide à la décision, insiste Henri van der Vaeren, managing director SAP France & Maghreb. L’exemple type est fourni par les solutions de réapprovisionnement automatique, reposant sur une série d’algorithmes, adaptés à chaque catégorie de produits dans les linéaires. » Ces besoins ne concernent pas que les grandes chaînes. Cegid, par exemple, Disponible en avril, l’imprimante tickets TM-T88V-DT d’Epson intègre un serveur web, un serveur d’application et des unités de stockage de données. a calibré des offres pour les jeunes enseignes en forte croissance, telles que la marque de prêt-à-porter française The Kooples, qui est passée de zéro à 300 magasins en l’espace de cinq ans. LE DRIVE, UN PARCOURS AMENÉ À SE GÉNÉRALISER « Nous proposons des offres en SaaS incluant tous les besoins en back- et front-office », signale Nathalie Echinard, directrice des marchés verticaux chez Cegid. L’idée est de décliner toutes les fonctionnalités les plus avancées auxquelles aspirent aujourd’hui les commerçants, mais aussi les consommateurs, notamment celles qui leur permettent de connaître, sur le site Internet d’une enseigne, le nombre de produits restant en stocks et la nature des services multicanaux mis à leur disposition, comme le drive (NDLR : points de livraison de commandes effectuées sur Internet). » 30% des ventes en ligne de The Kooples, créé sur un concept multicanal, sont retirées en magasin. Un type de parcours client qui va certainement se généraliser ces prochaines années. n 56 EDI N°26 MARS 2013 |