Dossier Visioconférence [Marché] MARCHÉ LA VALEUR DE LA VISIOCONFÉRENCE Débarrassé des contraintes du RNIS, le secteur de la visioconférence bénéficie des évolutions du réseau. Des sociétés IT profitent du boom des nouveautés IP pour répondre aux demandes croissantes. Le marché de la visioconférence ne cesse de croître, avec néanmoins un ralentissement enregistré cette année. Selon les analyses d’IDC, il aurait généré un CA mondial de 2,7 milliards de dollars en 2011, en hausse de 20% par rapport à l’année précédente. Dans la zone EMEA plus précisément, le montant des recettes au cours de cette même période aurait atteint les 810 millions de dollars. 500 millions seraient issus de la commercialisation des équipements de salles et de bureaux, pour lesquels le cabinet d’études observerait une progression des ventes de 30%. Enfin, la partie infrastructure, regroupant les ponts de visioconférence (ou bridges MCU) dédiés aux interconnexions, aurait enregistré 210 millions de dollars de recettes, soit un bond de 26%. Seule la téléprésence serait en forte décroissance : -16% entre 2010 et 2011. Le hardware génère du profit La plus grosse source de revenus provient du hardware, mais les solutions logicielles pour terminaux informatiques, la virtualisation de l’infrastructure, ainsi que les offres de services hébergées dans le cloud constituent une source de profit grandissante. En France, la demande porte principalement sur des équipements pour petites ou moyennes salles de réunion, mais la tendance la plus forte concerne les équipements individuels et de mobilité, à l’instar du BYOD. « Les besoins se font surtout sentir dans les entreprises multisites, observe Jean-Denis Garo, 88 EDI n°23/Novembre 2012 directeur communication et marketing support chez Aastra. La vidéoconférence se révèle pour elles un bon compromis technologique pour limiter les coûts des déplacements de leurs collaborateurs et simplifier les appels réguliers pour des réunions à deux ou trois. » La maturité technologique booste le marché La maturité des technologies impliquerait la progression du marché. Les PME constituent aujourd’hui le gros du marché. « Les petites et moyennes entreprises commencent souvent par acheter quelques terminaux, avant d’en commander d’autres dans les mois qui suivent », poursuit le représentant du groupe de communication canadien. « Après avoir commencé à y recourir sur leurs PC, les utilisateurs réguliers de la vidéoconférence réalisent rapidement qu’un appareil dédié s’impose, surtout afin de soulager ces machines de l’opération de codage-décodage des images qui sollicite lourdement les processeurs », ajoute Olivier Fontana, le responsable des ventes chez Aver Information Europe. En outre, des systèmes de codecs individuels de bureaux fleurissent, à moins de 2 000 dollars, procurant presque la même expérience utilisateur que les salles de téléprésence, et compatibles avec les environnements des différents constructeurs. Enfin, un vaste choix de terminaux La solution de vidéoconférence Aastra BluStar est déclinée en terminal IP SIP (référencé 8000i), en version logicielle pour PC, tablette ou smartphone. Intégré au serveur de communication du client, le BluStar 8000i prend alors la place d’un poste téléphonique. Il permettra dès lors d’accéder à l’ensemble des fonctionnalités d’un système téléphonique, telles que l’accès à l’annuaire, mais en y ajoutant la vidéo. Interopérable avec les principaux équipements de visioconférence du marché, comme ceux de Panasonic, Radvision, Polycom, LifeSize ou Cisco, le produit est disponible à 1 500 euros HT. Olivier Fontana, responsable des ventes chez Aver Information Europe. dédiés est proposé. Outre leur qualité vidéo et audio, ils permettent aux utilisateurs de ne pas monopoliser leur micro-ordinateur pour la visioconférence, et de pouvoir y recourir pour des échanges de documents par exemple. Une croissance à deux chiffres Conséquence de cette offre variée et adaptée aux PME, les industriels connaîtraient dans l’Hexagone des croissances à deux chiffres. Et cela, malgré la crise actuelle. « Tout acteur qui répond au besoin en conférences vidéo au moyen de systèmes individuels de bureau, d’une bonne intégration de la mobilité et de prix abordables, doit pouvoir profiter de l’évolution du marché », analyse Olivier Fontana. Selon ces fournisseurs, le channel SMB et midmarket qui porterait cette offre en régions serait aussi assuré d’une activité rentable auprès de PME-PMI en quête d’un premier équipement, donc a priori intéressées par des solutions techniquement et financièrement plus accessibles que celles de téléprésence. ● Tout acteur qui fournit des systèmes individuels de bureau doit pouvoir profiter de l’évolution du marché « |