72 EDI n°23/Novembre 2012 Dossier Vidéosurveillance Au sein du Samsung IP Institute, nous formons nos clients et nos partenaires intégrateurs aux technologies IP « sur les différents salons afin de promouvoir leurs solutions, comme à Expoprotection (salon de l’innovation et des tendances en prévention et gestion des risques) qui aura lieu du 4 au 7décembre prochain à Paris Porte de Versailles. Ils mettent aussi des commerciaux dédiés et des experts techniques à la disposition de leurs revendeurs. Bien sûr, les fournisseurs proposent également des certifications selon le niveau et les besoins des revendeurs et en fonction de leur clientèle. L’innovation booste le marché L’attrait des revendeurs pour la vidéosurveillance est aussi dû à l’innovation. « La première tendance importante réside dans la simplification d’installation et d’utilisation des caméras, notamment en ce qui concerne le visionnage d’images filmées depuis Jeremy Chaloine, responsable technique chez Samsung Techwin France. POINT DE VUE DE YVES DALLE, PRÉSIDENT DE TRACOR EUROPE un équipement mobile de type smartphone. C’est pourquoi le succès que nous rencontrons auprès du grand public avec notre technologie Mydlink Cloud se propage à la sphère professionnelle », explique Maryline Michel. En effet, le pilotage de la vidéosurveillance depuis un équipement nomade se démocratise en entreprise. Chez Mobotix, la vidéosurveillance est gérée depuis un iPad avec un système de notifications en direct, à l’instar du push mail. « Lorsqu’une personne sonne à l’entrée, l’utilisateur peut recevoir un message d’alerte depuis son équipement mobile », précise Patrice Ferrant, directeur commercial de Mobotix. De même, chez Aver, la gestion à distance de leurs enregistreurs est désormais accessible via iPhone, iPad, Android et BlackBerry. La majorité des fabricants, aujourd’hui, proposent des applications de visualisation pour « Notre valeur ajoutée : notre gamme de services » L’E.D.I. : Quelle place occupe la vidéosurveillance chez Tracor Europe et quelle valeur ajoutée apportez-vous ? Y.D. : Depuis 2009, Tracor Europe a choisi la vidéosurveillance sur IP comme axe de développement prioritaire. Les nouveaux partenariats, la formation des équipes techniques et commerciales et notre communication vont dans ce sens. Aujourd’hui, cela représente près de 80% de notre chiffre d’affaires (contre 30% en 2008), notre CA vidéosurveillance sur IP ayant doublé en trois ans. Nous travaillons en mode projet avec de grands intégrateurs et installateurs sur la vidéoprotection urbaine ou les grands projets d’entreprises, mais nous ne négligeons pas les revendeurs plus modestes qui s’adressent aux particuliers ou aux petits commerces et qui représentent 30% de notre activité vidéosurveillance. Notre valeur ajoutée du point de vue des revendeurs réside dans la compétence de nos équipes technicocommerciales que nous maintenons à un niveau élevé grâce à nos relations étroites avec les acteurs majeurs du secteur (constructeurs, éditeurs de logiciels et organismes type AV2N ou ONVIF). Nous sommes à même de proposer une gamme de services : intégration, aide à l’installation, formation sur mesure et même contrat d’assistance annuel. L’E.D.I. : Les certifications sont-elles nécessaires pour les revendeurs dans ce domaine ? Y.D. : Pas encore nécessaires mais de plus en plus demandées. De nombreuses personnes issues de l’IT se lancent dans la vidéosurveillance sur IP, en croyant y trouver des profits faciles et rapides. Insuffisamment formées, elles échouent en laissant beaucoup d’utilisateurs mécontents et donc méfiants. Nos revendeurs se trouvent donc face à des utilisateurs en attente de certification ou de compétences acquises lors de formations de référence. Cette tendance se généralise car c’est pour l’utilisateur la garantie d’avoir affaire à un installateur vraiment compétent. Ces certifications devront être adaptées à chaque profil d’installation et rester accessibles à tous. appareils mobiles connectés. Autres innovations marquantes : les caméras intelligentes (voir partie Zoom sur les caméras). Elles embarquent, en interne ou en externe, tous les composants permettant de traiter et d’analyser en temps réel les moindres faits et gestes. La migration vers des modèles HD intégrant des capteurs mégapixels compte également parmi les tendances fortes ; c’est d’ailleurs là un des grands intérêts de la surveillance numérique IP par rapport à l’analogique. Enfin, la vidéosurveillance séduit car elle draine un véritable écosystème (voir encadré Zoom sur les services). Samsung, hormis sa large gamme de caméras, commercialise un portefeuille complet de produits qui va des moniteurs analogiques aux enregistreurs numériques, en passant par les solutions IP de bout en bout et les logiciels d’enregistrement et de visualisation. Autant d’opportunités de business pour les revendeurs, et donc de marges supplémentaires. Videosurveillance as a Service Comme dans l’univers de l’IT, la vidéosurveillance n’échappe pas au cloud. Axis fournit un noyau (logiciel serveur) baptisé Vidéo Hosting Provider aux prestataires hébergeurs, lesquels customisent et adaptent l’offre pour le réseau de distribution. L’avantage de la vidéo hébergée est que les investissements se limitent aux caméras et à une connexion internet. Le nombre de sites et d’installations de caméras n’est limité que par l’espace disque, la bande passante et la configuration du système. Cela permet une administration facile de plusieurs comptes utilisateurs et niveaux d’autorisation ainsi que de paramètres de caméra particuliers à un utilisateur. Toutefois, les offres cloud de vidéosurveillance restent confidentielles. De plus, on rentre dans un mode de paiement différent basé sur un abonnement mensuel ou annuel. ● |