E.D.I. n°22 octobre 2012
E.D.I. n°22 octobre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°22 de octobre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Partenaire Media Publishing

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 134

  • Taille du fichier PDF : 49,3 Mo

  • Dans ce numéro : Un nouveau regard sur l'affichage

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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78 EDI n°22/Octobre 2012 Techno & solutions DÉFINITIONS ET PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT LA NORMALISATION ENCORE Château d’eau des temps modernes, le data center implique un arsenal de normes et de règles complexes, destiné à en faire le gardien de l’économie numérique. En est-on conscient ? Une seule requête sur Google mobilise la mise en action de plusieurs milliers de gros ordinateurs, eux-mêmes abrités dans de vastes entrepôts. Ce sont ces installations que l’on appelle, d’un nom célèbre, les data centers. Des bâtiments high tech qui prolifèrent, jusqu’à envahir la périphérie des villes. Ils requièrent des systèmes de ventilation et de refroidissement sophistiqués, de même que la présence immédiate de centrales hydroélectriques performantes. En outre, ils doivent bénéficier d’une alimentation en énergie fonctionnant sans interruption, et au moindre coût. Non sans humour, l’hébergeur Interxion Le data center General Electric de Louisville (Kentucky), crédité de la certification Platinium LEED, l'une des plus recherchées au monde. Pour en savoir plus… Il est étonnant d’observer, dans les librairies spécialisées, qu’il existe peu d’ouvrages sur le thème de la certification et de la normalisation des data centers. Pourtant, les centres de données engrangent la mémoire numérique du monde, sans compter l’essentiel de nos vies matérielles et professionnelles… mais la « littérature » spécialisée ne suit pas. On pourra toujours se consoler avec le remarquable ouvrage « Cloud computing, une rupture décisive pour l’informatique d’entreprise », ouvrage régulièrement réédité chez Dunod. Sans s’appesantir sur les data centers, il détaille l’organisation générale des techniques d’hébergement. Un précis utile et complet, qui ne se démodera pas. C’est presque un livre d’histoire – déjà ! – sur l’informatique à la demande. Pour le reste, un petit coup d’œil du côté des blogs est utile. Pour s’y retrouver, le mieux est de se rendre directement sur http:Ilgreenmonk.net/2011/04/08/top-10-data-center-blogs/, qui classe les dix blogs les plus intéressants sur la question. Attention : le contenu de ces précieux outils est accessible uniquement dans la langue a dévoilé l’été dernier une série d’exemples directement tirés de sa dernière réalisation, un data center situé à La Courneuve (Seine- Saint-Denis). Qu’on en juge : voici 9 000 m² de salles informatiques, soit cinq bassins olympiques. Mais aussi 130 millions d’euros d’investissements et la présence de 400 000 serveurs – c’est-à-dire trois fois le nombre de serveurs dédiés à Facebook. Ajoutons 170 km de câblage et 285 tonnes d’acier. Autant dire que la sûreté absolue de telles installations s’impose. Mais pour y parvenir, l’étape de la normalisation est un préalable. Normer pour mieux sécuriser Le principal problème qui se pose est aussi simple à énoncer que difficile à réaliser : il faut tout faire. On peut citer les obligations légales et réglementaires, tant sur le plan national qu’européen, le respect des contraintes techniques, l’application des directives des organismes professionnels, notamment dans la prise en compte de la dimension Par Pierre-Antoine Merlin écologique. Avec une question lancinante : peut-on espérer prochainement une gouvernance mondiale sur ces questions ? Autre interrogation : la certification permet-elle d’éviter l’accumulation d’audits souvent coûteux ? Il faut ajouter l’émergence des règlements tant sur le plan technologique que sur le plan organisationnel. Ensuite, qui décide quoi et dans de Shakespeare (si l’on peut dire). Jack Pouchet, directeur Energy Initiatives d’Emerson Network Power.
Techno & solutions MÉCONNUE DU DATA CENTER Pour l’instant, échanger entre les clouds n’est pas possible, comme avec les courriels des années 1980 ! » quel but ? Il est intéressant de s’interroger sur la question du classement – que certains qualifient d’opaque – des data centers en quatre « tiers » (lire l’abécédaire ci-contre). Cette nécessaire clarification s’inscrit dans un mouvement beaucoup plus vaste. Selon un blog de Cisco spécialisé dans les data centers, c’est toute l’industrie du cloud computing qui se normalise à grande vitesse. Ainsi l’organisme de standardisation IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineer) a lancé voilà quelques mois deux groupes de travail, le P2301 et le P2302. Le premier travaille sur la portabilité du cloud en standardisant les formats de fichiers et des interfaces. Le second se concentre sur l’interopérabilité entre les nuages, via des passerelles standardisées. Autre initiative, celle intitulée Open Data Center Alliance. Portée par de grands acteurs de l’économie numérique dont Intel, elle vise à pousser le plus vite possible l’adoption de normes précises, afin de faciliter tous les échanges Vinton Cerf, cofondateur d'internet. ABÉCÉDAIRE, POUR Y VOIR CLAIR Carbon Trust Standard Label attribué aux entités qui réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre dans leurs activités. Ce certificat intervient dans l’évaluation de la performance du schéma d’efficacité énergétique CRC (Carbon Reduction Commitment). Green Grid Le Green Grid est un consortium généraliste à but non lucratif. Il comprend des régulateurs, des utilisateurs et des architectes de bâtiments, des fournisseurs de technologies. En somme, il concerne ceux qui contribuent à l’édification et à l’optimisation des data centers. Ses efforts se concentrent sur l’adoption de métriques communes pour comparer les performances énergétiques des installations. dans le cloud. Rien ne serait pire, en effet, que recréer des univers incompatibles, alors que le principe est d’introduire plus de souplesse… Vinton Cerf, considéré comme le cofondateur d’internet, ne s’y est pas trompé. Il a récemment déclaré que « le cloud computing ressemble au courriel dans les années 1980 où on ne pouvait pas échanger entre systèmes de messagerie. Aujourd’hui, échanger entre les clouds n’est pas possible ! » Raison de plus pour stimuler les efforts d’harmonisation. Un filon pour les VAR et les SSII La montée des exigences en matière de normalisation et de certification s’effectue-t-elle au détriment du channel ? Non. Lors du salon Datacentres 2012 qui s’est tenu à Nice, Bernard Lecanu, président de la toute nouvelle association Eudca (European data centre association), s’est montré aussi ambitieux que volontaire. Parmi les objectifs qu’il s’assigne, figure « l’absolue nécessité d’alimenter la réflexion et l’action en idées ISO 27001:2005 Tout le monde connaît la norme ISO, mais peu ses spécifications métier. Ainsi l’ISO 27001:2005 détaille les conditions de conception, de mise en œuvre, d’exploitation, de contrôle, de révision et de maintenance des systèmes. Objectif : assurer la sûreté des SI hébergés dans les centres de données. PUE Le Power Usage Effectiveness mesure l’efficience énergétique du centre de données. Mis au point par le consortium Green Grid, cet indicateur est calculé en divisant le total de l’énergie consommée par le data center par la somme d’énergie utilisée par l’équipement informatique. Plus le résultat obtenu se rapproche de 1, plus il est jugé satisfaisant. et plates-formes dans des domaines aussi variés que la technologie, l’environnement et tout ce qui touche aux politiques de régulation ». Et d’ajouter : « Les entreprises hébergées dans des salles de data centers ont besoin d’équipement et de matériel. Elles peuvent s’adresser soit à leur fournisseur, soit à des VAR, à des intégrateurs ou à des SSII. » Même son de cloche pour Jack Pouchet, directeur Energy Initiatives d’Emerson Network Power. À l’en croire, le business se fera autour du « green IT ». « La gestion des déchets, les procédés de refroidissement, les techniques écologiques en général sont autant de créneaux à la portée du channel. » C’est vrai. Le data center devient crucial pour l’activité économique, et sa standardisation, une ardente obligation. Qu’elle s’effectue dans l’improvisation ne doit pas freiner des acteurs qui, justement aident, installent et conseillent. Cet énorme champignon sortant de terre qu’est le data center a soif de professionnels chevronnés. ● Tiers I, II, III et IV Acronymes qui ne font pas l’objet, à proprement parler, d’une norme impérative. En revanche, ils relèvent d’un système de recommandations émises par l’Uptime Institute, qui fait autorité en la matière. Concrètement, le Tier I signale la présence d’un groupe électrogène. Le Tier II, lui, comprend tous les composants actifs en redondance, groupe électrogène inclus. Le taux de disponibilité est légèrement meilleur qu’avec le Tier I, et supérieur à 99% dans tous les cas. Le Tier III insiste, lui, sur l’aspect maintenance préventive des composants, et sur la disponibilité des chemins de distribution. Quant au Tier IV, le niveau de protection maximal, il doit fournir une réponse autonome du système à n’importe quelle défaillance. EDI n°22/Octobre 2012 79



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