de l’audiovisuel. Il faut éviter de commettre l’erreur de proposer des solutions, certes rémunératrices, mais technologiquement complexes pour les détaillants informatiques et surdimensionnées par rapport aux attentes des clients finaux. » Reste qu’ils doivent pouvoir apporter une réponse à la question du contenu informationnel à y afficher. Apporter, en supplément, des propositions de contenu Constituant encore un frein chez beaucoup de petits revendeurs informatiques, ce défi est à relever obligatoirement dans les projets qui mûrissent. Ainsi, le passage progressif du monotouch au multitouch a entraîné les équipes de développeurs à créer des applications plus originales que les classiques menus déroulants, en permettant à l’usager d’agir sur des images de volumes en 3D, par exemple. « Nous, les industriels, vendons des supports innovants. Mais l’essentiel de la création de valeur – et donc de l’attrait des solutions – relève des contenus qu’ils donnent à mettre en avant », explique Frédéric Serafin, sales manager chez Iiyama France. Et d’ajouter : « Il ne s’agit pas d’un marché de pousse-cartons. » Au-delà de l’installation, de la formation et de la maintenance, l’essentiel est donc de commercialiser une offre répondant à une problématique globale d’affichage dynamique, interactive ou non. Pour aider les revendeurs informatiques à apporter cette valeur ajoutée indispensable, ce constructeur propose à son catalogue Omnitapps, un outil logiciel comportant des masques et autres templates destinés à concevoir des interfaces 48 EDI n°22/Octobre 2012 Dossier Affichage [Digital signage] Éviter de proposer des solutions surdimensionnées par rapport aux attentes des clients finaux » Le lecteur d’affichage dynamique VSP-BZ10 de Sony (590 € HT) se connecte à un écran où défilent des présentations et des informations. Conçu pour être très simple d’utilisation, il est fourni avec un logiciel qui définit les playlists d’images, de vidéos, de flux RSS, les calendriers de diffusion des contenus… de présentations interactives tactiles personnalisables pour les clients finaux. MMD-Philips Public Signage sort, quant à lui, UPP !, une solution qui permet – sans connaissance particulière en programmation – de diffuser de manière simple des contenus personnalisés sur des écrans d’affichage dynamique et de les piloter aussi bien depuis un PC que via un smartphone ou une tablette. De leur côté, Sony ou Barco intègrent dans leurs players des logiciels intuitifs d’authoring pour afficher très aisément des images, vidéos, documents, etc., en établissant des transitions et une playlist selon un calendrier et une horloge. Acquises pour quelques centaines d’euros, ces boxes réseau gèrent par ailleurs les flux RSS et les bandeaux de texte déroulants. Des évolutions d’autant plus intéressantes que ces logiciels de signalétique dynamique rendent plus facile le développement des offres à valeur ajoutée – récurrentes et très rémunératrices – dans le service, en supervision de ce nouveau média et en mises à jour régulières desdits contenus, notamment. « Le plus important dans ce business est d’assurer la disponibilité, autrement dit Le lecteur multimédia intégré à l’écran LCD LED 75 pouces Full HD ME75B de Samsung (9 840 € HT) permet d’afficher des contenus, en y insérant une simple clé USB, et d’en programmer les diffusions en local. Iiyama associe à ses écrans d’affichage dynamique grand format l’outil logiciel Omnitapps conçu pour créer facilement des interfaces de présentation interactive adaptable aux attentes du client. d’éviter les écrans noirs », résume Larbi Amara, directeur de clientèle marché de l’affichage chez LG Electronics. Pour adresser les petits marchés, des constructeurs cherchent aussi à favoriser un écosystème en mettant en relation les éditeurs spécialisés dans la production de contenus d’affichage dynamique – peu communicants et plutôt méconnus – et les revendeurs IT afin que ces derniers puissent commercialiser des solutions globales prêtes à l’emploi. « Les grossistes informatiques commencent ici à jouer un rôle central, tels Ingram Micro, ETC ou Tech Data avec leurs divisions dédiées à l’affichage dynamique. Non seulement, celles-ci référencent des produits dans leur catalogue, mais aussi se composent d’équipes marketing et vente susceptibles d’accompagner les revendeurs IT et de leur fournir les compétences afin que ces derniers deviennent vite autonomes dans la vidéo », décrit Christopher Partridge, display product manager B to B chez Samsung. La sensibilisation des détaillants sur l’intérêt du marché passera par tout cela. Sinon, leurs confrères de l’audiovisuel captureront tout seuls la poule aux œufs d’or. Le channel IT serait bien inspiré de profiter de son atout de proximité. Les fournisseurs, pour leur part, reconnaissent qu’ils doivent s’efforcer de faire preuve de plus de disponibilité pour accompagner sur les projets les revendeurs qui n’ont pas encore acquis toute l’expertise sur ce sujet. ● |