Neuf écrans professionnels commercialisés sur dix concernent le poste de travail. Mais un nouveau marché apparaît en France, constitué de produits conçus pour le digital signage. Petit mais très prometteur, il voit ses ventes augmenter sensiblement chaque année. Selon le cabinet FuturSource Consulting, le segment des écrans de très grande taille pour le public display, par exemple, progressera en France de 86 000 à 100 000 pièces vendues entre 2011 et 2012. Il devrait poursuivre sa croissance en atteignant les 124 000 unités l’an prochain. Allant du secteur public aux commerces, en passant par les entreprises, le MarCom et les transports, une vaste clientèle potentielle a en effet besoin de diffuser et de faire partager de l’information renouvelée rapidement à travers des interfaces d’affichage publique. Par ailleurs, dix ans après son émergence dans l’Hexagone, une démocratisation des prix s’est amorcée. En effet, le coût des produits professionnels de moins de 60 pouces a baissé de 14% cette année. Entre 2000 et 2012, le prix moyen d’un écran 42 pouces professionnel a ainsi chuté de 20 000 € à 1000 €. La rentabilité moyenne sur les matériels de grande taille s’établit, quant à elle, entre 20% et 25%. Cette évolution a favorisé l’apparition d’écrans supérieurs à 65 pouces ou 80 pouces, qui dotent la communication d’une très grande visibilité. D’autant que se multiplient 46 EDI n°22/Octobre 2012 Dossier Affichage [Digital signage] DIGITAL SIGNAGE LA GRANDE TAILLE CRÈVE L’ÉCRAN Dans l’affichage dynamique, les cibles sont bien visibles et on voit se développer les technologies de réalité augmentée ou de reconnaissance de forme, les murs d’écrans et les bornes tactiles. Les fournisseurs cherchent à structurer ce marché et à consolider la compétence des distributeurs. des modèles à très haute luminosité, jusqu’à 1000 cd, adaptés aux lieux publics indoor et outdoor. Et non seulement la technologie est éprouvée mais les innovations se multiplient à un rythme soutenu. Alors que l’on se situe dans une phase de premier équipement chez les clients, apparaissent des techniques révolutionnaires, telles que la réalité augmentée, les écrans transparents, la reconnaissance faciale ou l’affichage souple. Le futur bientôt disponible Digne de la science-fiction, cette électronique ne peut être encore admirée que dans des concept stores. Leur caractère exceptionnel attractif devrait la promettre à un marché de masse comme le sont devenus le tactile et la 3D. Et si quelques spécialistes seulement profitent de ces nouveautés onéreuses, les responsables des services Les moniteurs LCD LED X463UN de NEC à bords de 5,7 mm sont destinés aux murs d’écrans. Calibrables par sonde externe et PC, ils sont pourvus de capteurs de luminosité. Particulièrement adapté à l’équipement des vitrines, l’écran 42 pouces professionnel LG 42VX30MS à technologie transflective capte et réfléchit la lumière ambiante. D’une luminosité de base de 700 cd, il peut atteindre les 1 500 cd placé face au soleil.communication pourraient figurer parmi les prospects des revendeurs. Autre intérêt pour le channel IT, le développement de ce marché nécessite une compétence dans les briques informatiques des équipements de digital signage que sont les ordinateurs – ou plus exactement les players –, les logiciels, les réseaux ou le câblage. Mais « il n’est plus indispensable d’être un spécialiste pointu du secteur pour se lancer dans des projets d’affichage dynamique chez des TPE-PME, des petites administrations, des boutiques, etc. », assure Nadir Ben Bouali, directeur commercial display solutions chez NEC. « Un détaillant IT en moniteurs bureautiques détiendra la compétence suffisante pour commercialiser des solutions simples de digital signage clés en main », confirme Christophe Gaborit, directeur de Winning Company, agent exclusif de Philips Display en France. « La partie hardware s’est beaucoup simplifiée », renchérit Thomas Issa, chef de produits display chez Sony France. « Cette activité est moins compliquée qu’elle ne paraît et ne réclame pas d’importantes ressources, explique Luis Afonso, chef de produits chez Panasonic. Elle n’a plus grand-chose à voir avec la maîtrise du traitement de l’image et n’est plus le pré carré des spécialistes |