des compétences dédiées (développement d’applis et maîtrise des langages de programmation, etc.). Force est de constater que le métier du revendeur doit évoluer plus vers celui d’un intégrateur à valeur ajoutée. C’est déjà le cas pour bon nombre d’entre eux. Pour les autres, c’est peut-être, à en croire nos interlocuteurs un risque à prendre… L’enjeu des applications mobiles C’est une tendance, l’usage massif des smartphones en entreprises va de plus en plus se justifier par la multiplication des applications mobiles. Charles Gresset, directeur technique et des services d’Econocom Telecom, répertorie les applications professionnelles 46 EDI n°10/Été 2011 Dossier Mobilité [smartphones] Nous proposons des smartphones en Sim Free. Nous nous démarquons ainsi par notre approche solution par rapport aux distributeurs télécoms » Abdel Bennour, directeur marketing d’Ingram Micro. LA TECHNOLOGIE 4G À HAUT DÉBIT : UNE OPPORTUNITÉ À SUIVRE POUR LES REVENDEURS IT suivant deux catégories : les applications liées à l’Internet mobile et les applications métier spécifiques ou verticales. Dans la catégorie Internet mobile, les programmes liés à la communication des entreprises (par exemple, portage de sites web sur les smartphones) sont les plus courants. Ces applications sont essentiellement développées sur la plate-forme d’Apple et sous Android. Depuis peu, ces programmes sont très souvent enrichis de fonctions de géolocalisation et de réalité augmentée (effets 3D). « Ces applications sont pragmatiques et simples à intégrer, elles ne sont pas très chères à développer », rapporte Charles Gresset. Pour les applications verticales, estimées suivant différentes sources à 20-25% environ Sans optimisme démesuré, il apparait évident que le futur réseau LTE (Long TermEvolution), baptisé aussi la technologie 4G (quatrième génération) ouvrira, d’ici son déploiement début 2012, de nouvelles opportunités pour les revendeurs. De nouveaux terminaux, accessoires et applications (vidéo HD, voiture connectée, télémédecine, paiement mobile, etc.) verront le jour. L’attribution définitive des licences sera dévoilée au mois d’octobre pour la bande de fréquences 2 600 MHz et au début de l’année 2012 pour la bande 800 MHz. Le gouvernement a d’ailleurs fixé des prix de réserve conformes aux prix de vente dans les autres pays soit : 700 millions d’euros pour la bande des 2 600 MHz et 1,8 milliard d’euros pour la bande des 800 MHz. La technologie 4G se distingue surtout par son très haut débit. En effet, elle présente des débits supérieurs à 40 Mbit/s (7 Mbit/s maxi pour la 3G) mais surtout, un temps de latence qui approche les 20 ms contre 80 ms en moyenne pour la 3G. À titre de comparaison, l’ADSL offre des temps de latence de 50 ms. Avec de telles performances, il sera possible d’avoir un réseau IP de bout en bout sur lequel la voix sera une donnée comme une autre. En attendant les attributions, les opérateurs sont aujourd’hui en phase de test. Ils travaillent sur la complexité des fréquences radios que couvre la 4G, notamment sur l’amélioration des spectres des fréquences en réduisant la taille des cellules. Rappelons que la technologie 4G ouvre deux nouvelles fréquences, l’une dans la bande haute des 2,6 GHz et la deuxième, dans la bande basse des 800 MHz. Cette dernière était dédiée à la TV analogique et couvrira tout le territoire, une demande prioritaire de la part de l’Arcep. des applications mobiles globales professionnelles, on distingue deux familles, celles qui sont connectées au système d’information et les autres déconnectées. Lorsque l’on parle d’applications connectées, on pense à des programmes de gestion des stocks, de la chaîne d’approvisionnement, des points de ventes et des commandes qui réclament souvent une plus forte intégration aux systèmes en place dans l’entreprise et donc une connexion permanente avec la base de données centrale de l’entreprise. Des applications pros sous Windows Mobile Pour les applications déconnectées, elles sont indispensables pour certains usages métier. Prenons l’exemple des techniciens qui, pour faire leurs relevés, n’ont pas toujours sur le terrain une connexion garantie dans certains endroits (caves, ascenseurs, bâtiments industriels, etc.), ils doivent donc travailler en mode déconnecté. La majorité des applications verticales fonctionnent, quant à elles, sous Windows Mobile (version 6.5 pour la plus récente). « Les applications métier ont été pour la plupart développées sous.Net pour Windows Mobile. De nombreuses entreprises ont historiquement beaucoup choisi cet environnement », précise Charles Gresset. Aujourd’hui, les entreprises continuent d’investir sous Windows Mobile et non sous Windows Phone 7 qu’elles considèrent pour l’heure trop acquis au grand public. D’autre part, les sociétés s’intéressent de plus en plus à la plate-forme Android très ouverte et prometteuse, même si les utilisateurs d’Android sont très dépendants des mises à jour des fabricants et moins de l’éditeur. Enfin, l’environnement BlackBerry OS de RIM est toujours très sollicité en entreprise surtout pour les applications liées à la messagerie et pour les outils collaboratifs. ● |