4 EN COUVERTURE Le président du Festival de Cannes 2008 sera également à l’affiche cette année dans Milk de Gus Van Sant et Tree of Life de Terrence Malick. SEAN PENN LE REBELLE ASSAGI L’acteur a été révélé au grand public en 1981 dans Taps, de Harold Becker. L’homme a été la proie de la presse à scandales en 1986, quand les tabloïds révélaient sa liaison avec Madonna, rencontrée sur le tournage de Shanghai surprise de Jim Goddard. Le réalisateur a affirmé son talent en 1991 avec un premier film épique, The Indian Runner. L’observateur critique de la politique de son pays a pris la plume en 2005, envoyé spécial du quotidien San Francisco Chronicle en Iran pour y relater les élections présidentielles. On aurait pu penser que la personnalité du président du jury du 61 e Festival de Cannes était toute désignée pour générer une sélection politiquement engagée. Les organisateurs, qui établissent la liste des films en compétition, en ont décidé autrement. En écartant cette année le cinéma africain et celui des pays arabes, en laissant la part belle à des réalisateurs de renom déjà multirécompensés – Clint Eastwood, Directsoir N°346/Mercredi 14 mai 2008 L’acteur, réalisateur, scénariste, journaliste d’un jour et pourfendeur de l’administration Bush présidera ce soir une cérémonie d’ouverture animée par Edouard Baer. Le 25 mai, il remettra la Palme d’or. A un film fort et exigeant à n’en pas douter, au regard du parcours de ce phénomène du cinéma américain. GALLO/RETNAUS/STARFACE Steven Soderbergh, Wim Wenders –, la sélection cannoise 2008 se veut consensuelle. Mais les présidents du jury ont souvent délibéré « à contre-courant » ou du moins différemment des pronostics les plus répandus. On se souvient de Quentin Tarantino octroyant la Palme d’or à Michael Moore pour Fahrenheit 9/11, en soulignant ses qualités cinématographiques, alors que d’autres n’y voyaient qu’un brûlot politique anti-Bush fondé sur des procédés empruntés à la télévision plutôt qu’au cinéma. Sean Penndevra donc, entouré des six membres du jury, trancher parmi les vingtdeux films en compétition. Un cru que l’on dit assez maigre – le nombre restreint de films retenus étant officiellement justifié par un souci d’alléger l’emploi du temps des membres du jury et des journalistes et donc d’affiner leur jugement. PRÉSIDENT À CANNES Penchera-t-il pour une histoire sublimée par une réalisation talentueuse ? La |