4 EN COUVERTURE Dans L’île de Nim, Jodie Foster change de registre pour la comédie et le burlesque. JODIE FOSTER ACTRICE PRODIGE Qu’est-ce qui vous a attirée dans le scénario de ce film ? J’enchaînais les drames depuis quelque temps, et j’avais depuis longtemps envie de faire quelque chose de plus léger. D’autre part, je voulais que mes enfants puissent me voir jouer, ce dont ils n’avaient jamais eu l’occasion jusquelà. J’étais très inquiète de leur réaction, mais le fait de me voir dans la peau d’un personnage maladroit, un peu naïf et très burlesque les a fait beaucoup rire. Pour jouer ce personnage, retrouver une certaine spontanéité, retrouver tout ce que l’on m’avait appris dans le domaine de l’improvisation, cela n’a pas été facile. Vous n’êtes pas habituée à jouer les antihéros. Etait-ce difficile ? Quand j’entends antihéros, je pense plutôt à des personnages troubles comme dans Taxi Driver ou, plus récemment, dans A vif. Là, c’est différent:Alexandra, mon personnage, n’est pas douée pour l’action. C’est plutôt une héroïne qui se découvre tardivement comme telle. Vous jouez aux côtés d’Abigail Breslin, devenue star grâce à Little Miss Sunshine. Comment s’est passée votre collaboration ? Je me sens très proche d’elle : comme moi, elle a commencé à apparaître à Directsoir N°331/Mercredi 9 avril 2008 Sourire généreux et regard profond, Jodie Foster illumine depuis ses débuts les salles obscures du monde entier. Elle revient cette semaine aux côtés de la jeune Abigail Breslin et de Gerard Butler dans « L’île de Nim » (lire critique p.13), comédie d’aventures adaptée d’un livre de Wendy Orr, romancière pour enfants déjà célèbre en Australie. l’écran à l’âge de 3 ans, ses parents l’entourent beaucoup, elle a entretenu des relations très familiales avec toute l’équipe. Toutefois, Abigail a un accès immédiat à ses émotions. Je n’avais pas cet atout à mes débuts ! J’ai dû travailler sur ce point pendant des années avant d’y parvenir. Au départ, je suis quelqu’un de cérébral et ce n’est pas naturel pour moi de lier mon physique avec le jeu, contrairement à elle. A. BENAINOUS/GAMMA/EYEDEA PRESS |