Dossier/Cuisine savoureuse & légère 14 Légèreté, oui ; allégé, non ! Parce qu’il y en a assez de toujours renvoyer dos à dos plaisir et goût, ce qui suit vise à réconcilier ces deux notions en démontrant qu’elles n’ont rien d’antinomiques. Les produits étiquetés « light » sont souvent certes moins riches en calories, mais aussi en plaisir. Et s’ils vous donnent bonne conscience, il faut bien reconnaître qu’ils comblent moins vos sens et utilisent souvent des ersatz parfois controversés tel l’aspartame pour compenser le vide gustatif par rapport à leurs affreux homologues graisseux et subversifs pour le métabolisme. Toutefois, maîtriser son poids, conserver sa ligne et se prémunir contre le cholestérol sont autant de soucis qui se posent autant aux gastronomes qu’aux chantres de l’allégé. Petit tour d’horizon de recettes légères qui demeurent fidèles à une certaine approche gourmande et décomplexée de la cuisine. Tout en conservant une alimentation à base de produits authentiques, il est possible de les choisir, les marier LE SAVIEZ- VOUS ? Dans de nombreux cas, l’huile d’olive peut se substituer au beurre. Son 1 goût assez prononcé permet d’en limiter la quantité et elle présente des propriétés très bénéfiques pour le système cardio-vasculaire. En la versant dans la poêle bien chaude, elle s’étale plus vite et vous en mettez moins. D’ailleurs, pour mieux prendre conscience des quantités de matières grasses que vous ajoutez, il est conseillé de toujours les mesurer à l’aide d’une cuillère. Sans pour autant être un hérétique, vous pouvez aussi adapter les classiques de la cuisine en employant des ingrédients moins riches. Par exemple, la mayonnaise peut se faire sans jaune d’œuf, la béchamel sans beurre et la mousse au chocolat sans beurre ni sucre. Faites le test et vous verrez que ces plats ne sont pas dénaturés pour autant. La pâte filo et les feuilles de brick sont plus légères que les pâtes sablées ou feuilletées et vous pouvez les employer pour donner un tour aérien à vos tartes ou vos feuilletés. Conseil du chef et les cuisiner de manière à obtenir un résultat savoureux qui reste léger. Pour les amateurs de viandes, il est préférable d’opter pour des volailles, globalement moins grasses ou pour certaines parties plus maigres du porc. Les morceaux tels que le filet mignon ou les noix de côtes comptent même parmi les viandes les plus maigres. Du point de vue des qualités nutritionnelles, tous les poissons se présentent comme des valeurs sûres. L’étape de la cuisson est cruciale. Là, vous pouvez redécouvrir la cuisson à la vapeur, beaucoup plus subtile qu’elle en a l’air. Elle permet aux aliments de conserver toutes leurs vitamines et minéraux. En aluminium ou en papier sulfurisé, la technique de la papillote peut se décliner à l’infini et assure même la cuisson des viandes. Et puis, elle fait toujours son petit effet lorsque vous la percez et qu’elle laisse s’échapper un filet de vapeur odorant riche de promesses. Enfin, le gril ou le barbecue cuisent les pièces et les brochettes de viande en les « essorant » de leur graisse et, question goût, le régal est assuré. Il existe des centaines d’autres possibilités à explorer mais en conclusion : oui, il est possible de réunir plaisir et diététique dans une même casserole. CQFD. IDÉE A l’Olivier Romain Cantenot Comment « dégraisser » vos plats ? Pour les viandes, si vous les faites rôtir au four, posezles sur une grille afin que le gras puisse s’écouler dans un plat. Ainsi, votre viande ne marine pas dans la graisse. Pour des plats tels que des ragoûts ou des potau-feu, en les préparant d’avance et en les plaçant au réfrigérateur, il se forme en surface une couche de gras que vous pouvez récupérer à l’aide d’une écumoire avant de faire réchauffer. |