SAVEURS 66 Chine : l’autre pays À la baguette ! Dites-vous que vous n’avez que cela, sinon, vous ne mangez pas. Ensuite tentez la technique suivante : Tenez la baguette aux 2/3 de sa longueur en la maintenant entre le majeur et l’annulaire, le haut reposant sur la naissance de l’index. Pincez fermement la seconde baguette avec le pouce et Véritable art, la cuisine varie du Nord au Sud et d’Est en Ouest au gré des traditions, de la géographie, des cultures... Caractérisés par des techniques de préparation très recherchées, les plats chinois, quelle que soit leur province d’origine, ont tous le don de ravir le palais, le nez et les yeux. Ingrédients de premier choix, l’index. C'est elle qui attrape, par pression de l’index. Coupez tout en morceaux. Si vous n’arrivez pas à saisir ainsi les aliments, aidezvous des baguettes pour les porter à votre bouche. Même technique pour le riz, dont le bol est tenu près de la bouche. Astuce grand raffinement et mode de cuisson adaptée sont les compagnons parfaits dans ce voyage sensoriel. Du Nord au Sud. Au Nord, tout d’abord, dans la région de Pékin, le peu Au wok, jetez auparavant quelques gouttes de sauce soja, pour parfumer à coup sur ce qui va y sauter. Avec 5.000 ans d’histoire à son actif, il va s’en dire que la Chine, ses presque 10 millions de mètres carrés et 56 ethnies, peuvent s’enorgueillir d’une immense richesse culinaire. de légumes dû au climat rigoureux des provinces oriente vers des alternatives soya, blé et mil. Les nouilles sautées, les jiazi - raviolis cuits à la vapeur ou à l’eau -, les fondues où chaque ingrédient se plonge dans un bouillon chaud et le fameux potage pékinois sont considérés comme des plats uniques. En ville, l’agneau se coupe en fines lanières, se frit dans l’huile ou mijote en cocotte avec gingembre, ail, oignon, poireaux et coriandre : l’éventail traditionnel des parfums du Nord. Au Sud, tout se centre sur Canton ou Guangzhou, la capitale du Guangdong. La mer étant à proximité, tout ce qui s’y trouve se mange. Langoustes, crabes, palourdes, huîtres et calamars sautent et se grillent pour agrémenter de nombreux plats. Les sauces à base d’huître donnent une saveur bien particulière à des mets hors du commun, serpent sauté, anguille, aileron de requin. Elles accommodent aussi plus simplement un blanc de poulet aromatisé, des champignons, un cochon de lait rôti, un canard aux 5 parfums et l’incontournable riz frit cantonais. Terre du litchi et du wok, la cuisine y est douce, voire sucrée. UNE CUISINE VARIÉE Blue Dragon La cuisine chinoise n’est pas que chinoise, elle se spécialise en végétarienne présentant une grande variété de plats de légumes verts, fruits et fromage de soja cuits avec des huiles végétales. Elle est aussi musulmane au Nord avec des menus complets tels que la marmite mongole, les raviolis et ragoût de mouton. Elle peut être médicinale, basée sur la diététique et la médecine traditionnelle. Les plats y sont classés selon leurs vertus pour le corps. La soupe aux œufs et fleurs de lys est très tonifiante. Sur les côtes orientales de Shanghai, tout se trouve. La région est fertile en riz, blé, porc, poissons, fruits de la mer Jaune et crabes velus d’eau douce. Il en ressort des préparations riches, à la fois douces et épicées qui s’accompagnent de patates douces, de maïs ou plus communément de chou blanc frit, braisé ou en soupe. La cuisson est plutôt lente et à l’étouffée. Le vin de riz et le vinaigre noir rehaussent la sauce typique à base de soja - ou soya - et de sucre. À l’extrême Ouest, les choses se corsent. Le pays des quatre fleuves, pimente sa cuisine. Les Sichuanais raffolent du fagara, petit piment rouge agissant sur le palais comme une bombe à retardement. Goûter un poulet au poivre |