RECETTES DU MARCHE M La potée tient son nom d'un dérivé de pot, en effet à l'origine cette soupe paysanne aux choux était cuite dans un pot de terre. Aujourd'hui, ce mot désigne plus particulièrement un mélange de viandes et notamment le porc sous toutes ses formes (viandes de porc et charcuteries) et de légumes (raves et herbes, mais surtout chou et pommes de terre), cuits au bouillon et servis en plat unique. La potée est un mets très ancien, populaire dans toutes les campagnes françaises, parfois sous diverses autres appellations (garbure, hochepot, cille, etc.), et dont on trouve l'équivalent dans pratiquement tous les pays du monde. Chaque province possède « sa » recette. On retrouve la Potée dans plusieurs pays du monde, notamment : en Allemagne, le chou est associé au porc, au tard salé et aux saucisses. Il est parfois mariné dans du vinaigre. Au Portugal, la potée est servie version soupe avec du lard et du chou. En Irlande, la potée se compose de lard, de chou et de pommes de terre cuisant de longues heures dans la même marmite. C'est un plat traditionnel pour la Saint Patrick, il est servi avec le fameux « Corned Beef ». En Italie, on trouve la potée Milanaise composée de saucisses, jambon cru, square ribs (haut de côtes de porc), pied de porc, couenne fraîche, chou vert milanais, et carottes. LES BIENFAITS NUTRITION- NELS DE LA POTÉE La potée se compose principalement de viandes de porc mais également de charcuteries en tout genre saucisses, jambonneau, saucisson à cuire... etc. 34- Cuisine magazine Les ille et une potées… Contrairement aux idées reçues, les produits de charcuterie comprennent majoritairement des acides gras insaturés, à hauteur de 61%, et seulement 39% d'acides gras saturés (principalement palmitique et stéarique). Les charcuteries ont également une faible teneur en cholestérol, de 35 mg/100 g pour le jambonneau à 70 mg/100 g pour les saucisses. Enfin, elles présentent un apport important en vitamines et en minéraux : vitamines du groupe B, fer héminique et zinc. Les saucisses et le jambonneau qui accompagnent souvent la potée présentent l'avantage de contenir des protéines de bonne valeur biologique : de 12,7 à 16,5 g pour 100 g de saucisses et 22,9 g pour 100 g de jambonneau. Les protéines constituant par excellence les nutriments bâtisseurs du corps jouent un rôle majeur dans la croissance et dans l'entretien de l'organisme. Par leur faible teneur en énergie, les légumes d'accompagnement permettent un équilibre nutritionnel qui s'envisage à l'échelle du repas et même de la journée alimentaire. Les plats complets comme la potée permettent de satisfaire une bonne partie des besoins en protéines, en vitamines, en sels minéraux et en fibres. Le chou, légume phare de la potée, est un des légumes les plus riches en vitamine C (plus qu'une orange). Il est également riche en sels minéraux et autres oligo-éléments : souffre, calcium (plus que le lait), potassium, zinc, magnésium... etc. Il possède également des propriétés anti-oxydantes, qui en font aujourd'hui un légume sain et équilibré, prôné dans de nombreux régimes alimentaires. PETITS CONSEILS ET ASTUCES DE CUISSON Pour la potée, choisir un gros chou pommé de type cabus. Il se conserve tout l'hiver dans une cave froide ou bien dans le bac du réfrigérateur pendant plusieurs semaines. La potée se prépare traditionnellement dans une grande cocotte en fonte de préférence et cuit plusieurs heures (entre deux et trois heures selon les recettes). La viande de porc, les produits de charcuterie et les légumes cuisent ensemble sans aucun autre ajout de matières grasses. À l'instar du pot-au-feu, la potée peut faire l'objet d'un dégraissage en toute fin de cuisson. Le chou renferme des substances soufrées aussi, pour empêcher que son odeur envahisse toute ta maison durant sa cuisson, déposer dans la marmite un croûton de pain enveloppé d'une mousseline (pour l'empêcher de se défaire dans te bouillon). Pour rendre le chou plus digeste, faire blanchir le chou dans une première eau en comptant 5 bonnes minutes après le point d'ébullition puis jeter t'eau, recouvrir à nouveau d'eau fraÎche et poursuivre la cuisson. Dans les recettes de potée comportant des saucisses de type Morteau, il convient de les faire cuire dans de l'eau frémissante et non bouillante, afin d'éviter qu'elles n'éclatent à la cuisson. Pour la saucisse de type Toulouse, elle sera plus légère et digeste si on la fait blanchir quelques minutes avant de la faire griller. Préparez votre potée la veille, elle sera encore meilleure ! |