DOSSIER - Du côté des élèves Quand un étudiant rencontre ses prédécesseurs Se battre pour décrocher une place au sein d’une entreprise ou se battre pour créer sa propre structure ? Une question à laquelle se heurtent de nombreux diplômés des Universités et Hautes Ecoles. Nous avons donc cherché à comprendre de quelle manière ces jeunes sont mis dans le contexte de la création d’entreprise, grâce à l’interview d’un étudiant en fin de cursus à la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD). Et grâce aussi aux questions que celui-ci a pu poser aux fondateurs de la société NetGuardians, anciens élèves de la même école. Raphaël Briand arrive au terme de ses études en ingénierie. Il réalise actuellement son travail de diplôme dans le domaine de la domotique. Un projet qui présente de sérieuses perspectives de valorisation économique. En janvier 2009, il sera diplômé Ingénieur HES en télécommunications et se retrouvera confronté à la réalité du marché du travail. L’idée de fonder sa société ne lui est pas étrangère. « Au sein même de l’école, les étudiants sont d’une certaine manière préparés pour créer leur entreprise. Nous sommes des ingénieurs. Mais à la fin de nos études, nous suivons des cours de management et de marketing afin de nous sensibiliser à une approche plus économique », explique Raphaël Briand. En dehors des cours, il s’avère que d’autres organismes, tel que Venturelab, dispensent de brèves formations managériales et organisent des manifestations dans le but de stimuler l’envie de création. Une pro-activité souvent très appréciée du milieu estudiantin. En revanche, Raphaël Briand nous fait part d’un certain manque de communication des instituts de l’école. « Le Centre d’Etudes et de Transferts Technologiques ? Je ne connais pas vraiment », nous confie-t-il. Lorsqu’il s’exprime sur les possibilités de concrétiser un projet d’entreprise au sein d’un institut de l’école, Raphaël Briand estime que cette solution présente des avantages certains. Il n’opterait toutefois pas forcément pour celle-ci. « Mon cas est un peu particulier. Mes parents exploitent une société de vente et de services informatiques, Brandi Informatique, à Cuarny, dans laquelle je m’investis déjà depuis Raphaël Briand de nombreuses années. L’infrastructure, la logistique et le réseau professionnel à disposition sont des atouts majeurs. Je serais donc plus tenté de développer mon 01.2009 Diplômé de la HEIG-VD, filière Télécommunications, réseaux et services Projet de diplôme dans le domaine de la domotique projet au sein de la structure familiale, de manière à être confronté immédiatement au marché, quitte à renoncer aux compétences des instituts de l’école. » Par l’intermédiaire de notre rédacteur, Raphaël Briand s’adresse à deux anciens étudiants de la HEIG-VD, Joël Winteregg et Raffael Maio, aujourd’hui aux commandes d’une start-up active au niveau de la sécurité informatique : NetGuardians. Raphaël Briand : Est-ce que votre travail de diplôme a été un élément important de la création de votre entreprise ? Joël Winteregg/Raffael Maio : Oui, fondamental. Nous avons eu des retours très positifs sur ce travail ; ce qui nous a ouvert la porte d’un partenariat avec une entreprise espagnole et nous a incité à présenter le projet dans le cadre du Prix 20 Créateurs No 6 Start-Up d’Y-Parc, le véritable élément générateur de la société NetGuardians SA. Depuis la réalisation de ce travail, notre projet a néanmoins connu des évolutions majeures. Comment avez-vous concrétisé vos idées ? Au terme de nos études, l’école nous a proposé de rejoindre l’Institut ICT. En tant que collaborateurs scientifiques, nous devons nous rendre disponibles pour du travail d’assistanat, mais nous sommes prioritairement affectés à un projet de l’institut, en l’occurrence celui que nous avons initié avec notre travail de diplôme. |