LE CAPITAL HUMAIN 34 Dossier Cécile Aubert Les ressources humaines, c’est un vrai métier Directeur des ressources humaines au Département de l’intérieur et de la mobilité (DIM) de l’Etat de Genève, André Wicki insiste sur le besoin de professionnaliser les RH, qui jouent un rôle capital dans toute entreprise ou institution, qu’elle soit centenaire ou en démarrage. André Wicki Directeur des ressources humaines au Département de l’intérieur et de la mobilité (DIM) de l’Etat de Genève Créateurs No 13 - éTE 2010 « Je milite pour la professionnalisation des RH », s’exclame André Wicki, directeur des ressources humaines au Département de l’intérieur et de la mobilité (DIM). Et ce haut fonctionnaire sait de quoi il parle. Il a commencé son parcours dans les RH en analysant les postes aux Services industriels de Genève (SIG) : « j’allais à la rencontre des employés sur leur lieu de travail. C’était passionnant, j’ai eu la chance de découvrir une panoplie de métiers et d’individus. C’était un grand enrichissement personnel d’écouter ces gens décrire leur fonction, de sentir leur passion, leur motivation. Je me rendais à ces entretiens sans a priori, sans lire le dossier de la personne pour ne pas être influencé. J’ai appris à abandonner tout préjugé. C’était chaque fois une rencontre, une découverte. » Une masse de rencontres, en effet, puisque les SIG comptent 100 métiers différents et qu’André Wicki a mené un millier d’entretiens d’une à deux heures avec les employés. De quoi mieux comprendre la psyché humaine et le monde du travail. Mais André Wicki ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisque par souci de perfectionnement, il a encore trouvé le temps d’obtenir une licence en psychologie à l’Université de Genève, tout en poursuivant son activité aux SIG. « J’avais compilé une somme d’informations lors de ces entretiens, j’ai donc eu envie d’acquérir les outils pour pouvoir les analyser, explique le spécialiste RH. On m’a souvent demandé comment je menais les deux activités en même temps, si ce n’était pas trop stressant. Mais mon travail enrichissait mes études et vice-versa. Je sentais une grande cohérence dans ma démarche, ce qui a rendu mes cinq ans d’études réalisables ! » |