WHAT'S ON URBAN 80 URBAN PARIS AGENDA Par Mireille Sartore Un autre regard posé sur Monet… A fresh look at Monet Au Musée Marmottan : Claude Monet, « Glycines », 1917-1920. Cette stature éminente de l’histoire de la peinture fait les beaux jours de l’automne culturel parisien. Deux expositions majeures révèlent des aspects inédits de son travail toujours très apprécié. -/Monet, bright star in the firmament of art history, shines out in the autumn's culture scene in Paris as two major exhibitions reveal unexpected facets of his much-loved work. Son œuvre, qui incarne l’expression la plus pure de l’impressionnisme, est reconnue et estimée dans le monde entier, les musées et collectionneurs s’honorent de posséder ses peintures et sa maison de Giverny est un lieu de pèlerinage artistique depuis une trentaine d’années… Claude Monet (1840-1926) est sans conteste un immense artiste, même si sa dernière période de création, pourtant annonciatrice de l’art moderne, fut négligée par des historiens trop désireux de le figer dans un passé désuet... Depuis la dernière rétrospective des Galeries nationales de Paris en 1980, de « multiples recherches sur le chouchou du grand public ont mis en lumière des aspects moins connus de son œuvre », explique Richard Thomson, co-commissaire de l’exposition qui se tiendra à partir du 22 septembre au Grand Palais. (1) Monet se répète… Coproduite par la Réunion des Musées Nationaux et le Musée d’Orsay – ce dernier prête rarement ses œuvres de Monet ! – la rétrospective rassemblant près de 200 pièces (issues de 70 musées) s’éloigne volontairement de la stricte chronologie. C’est autour de 1890, année où le peintre démarre la fameuse série des Meules, que l’exposition s’articule. On y apprend que le « peintre de paysage » est avant tout un artiste de son temps, qui profite de l’expansion du réseau ferré naissant pour sillonner la France et représenter sans a priori « les environnements modernes qu’il découvre comme les ports, les faubourgs, la capitale. » Monet se répète aussi, inlassablement, dès 1864, représentant un même motif sous des éclairages différents : les meules, la cathédrale de Rouen, mais aussi le jardin japonais de Giverny, point d’orgue de sa carrière qui ouvrira résolument la voie vers la modernité… Une thèse reprise par le musée Marmottan Monet – la plus importante collection au monde – qui présente jusqu’au 26 septembre l’exposition Monet et l’abstraction, en partenariat avec le musée Thyssen-Bornemisza et la Caja de Madrid. Dans son jardin de Giverny où il aménage un bassin de nymphéas en 1893, l’artiste s’écarte de plus en plus de la figuration pour livrer d’intenses variations de couleurs que les « abstraits » de la seconde moitié du XX e (Rothko, Still, Pollock, Mitchell, Francis, Richter…) auraient longtemps « regardées ». -/Monet's work, the purest expression of Impressionism, is recognised and esteemedthe world over. Museums and collectors are proud to possess a Monet and his house in Giverny, complete août-septembre 2010 www.cotemagazine.com la sélection de COTE/COTE’s selection with lily pond, has been a place of artistic pilgrimage for thirty years. Claude Monet (1840-1926) was indisputably an artist of immense stature, but his late period, presaging modern art, has been neglected by art historians too eager to preserve him in the aspic of an earlier time. Since the last retrospective at the Galeries Nationales in Paris in 1980, "a lot of research into the public's favourite painter has revealed less wellknown aspects of his work," explains Richard Thomson, joint curator of the exhibition starting at the Grand Palais on 22 September. (1) The painter repeats himself Jointly produced by Réunion des Musées Nationaux and the Musée d’Orsay (which rarely lends its Monets), the retrospective includes nearly 200 works from 70 different museums. The organisers have deliberately rejected a chronological approach, building the entire exhibition around the year 1890 when the painter began his famous Haystacks series. We discover that the landscape painter was above allan artist of his time. He took advantage of the new and spreading railway system to travel the country and paint, with unbiased curiosity, the places he discovered : harbours, industrial suburbs, the city of Paris. Monet also repeated himself endlessly. Starting in 1864 he would paint the same subject again and again in different lights : the haystacks, Rouen cathedral and also the Japanese garden at Giverny, the turning point of his career that set him squarely on the road to modernity. This theme is also takenup in the exhibition Monet et l’Abstraction at the Musée Marmottan Monet, which houses the world's biggest Monet collection. In the garden at Giverny, where he had installed the lily pond in 1893, Monet strayed further and further from figurative work, venturing into extreme variations of colour. The abstract painters of the second half of the 20th century such as Rothko, Still, Pollock, Mitchell, Francis and Richter seem to have gazed long and hard at these works. This exhibition compares some forty works of very high quality. Organised in partnership with the Museo Thyssen- Bornemisza and La Caja in Madrid, the show runs until 26 September. (1) Claude Monet, Grand Palais, jusqu’au 24 janvier 2011. www.monet2010.com Monet et l’abstraction, Musée Marmottan, 2 rue Louis-Boilly, 16 e - www.marmottan.com MUSÉE MARMOTTAN MONET/BRIDGEMAN GIRAUDON |