AGENDA URBAN 92 COPYRIGHT ANOUK GRINBERG, COURTESY ESPACE BERGGRUEN URBAN JON NAAR 2009 Par Mireille Sartore La Fondation Cartier trace les contours... Cartier Foundation traces the outlines Depuis le 7 juillet dernier, la Fondation Cartier a été télétransportée dans le New York des années 70, berceau du mouvement ar tistique né de la r evendication underground de la classe opprimée. Cette par tie historique – la plus réussie – richement illustrée par des extraits filmés, un ensemble de photographies, de dessins, d’objets divers (tenue camouflage, bombes de peinture, pinces et tenailles pour découper cadenas et grillages sur les sites interdits, etc.), révèle ainsi « comment les graffeurs se sont approprié l’espace public et combien ils ont modifié activement leur envir onnement urbain » au fil des années. Le graf fiti est aujourd’hui parfaitement intégré, admis, et même largement appliqué dans les domaines des ar ts plastiques, du design et de la publicité. Cette exposition qui se tient jusqu’au 29 novembre prochain « s’efforce de tracer les contours d’un territoir e vaste et complexe, qui englobe aujour d’hui quantité de techniques, d’idées et de courants dif férents. » La deuxième par tie de l’exposition, concentrée au r ez-de-chaussée, dans le jardin et même sur les façades, témoigne ainsi de la vitalité du mouvement à travers des œuvr es créées spécialement pour l’événement par des signatures internationales comme Basco Vazko (Santiago du Chili), Barry McGee (San Francisco), Nug (Stockholm), JonOne (Paris), etc. -/A very different audience to the one nor mally found at private views flocked to the Car tier Foundation for contemporary art on 7 July for the opening of their new exhibition dedicated to graffiti and street art. The history section – the best achieved – richly illustrated with film clips, photographs, drawings and miscellaneous objects, reveal « how these street artists have appropriated public space and how much they have actively altered their urban environment » over the years. Yes, graffiti is perfectly integrated today, that’s a fact, and widely applied in the fields of visual art, design and adver tising. This exhibition, which is on show until 29 November, « endeavours to trace the outlines of a vast and complex territory that today encompasses masses of different techniques, ideas and tr ends ». The second section of the exhibition, demonstrates the vitality of the movement through works created especially for the event by international names like Basco Vazko (Santiago, Chile), Barry McGee (San Francisco), Nug (Stockholm) and JonOne (Paris). 261 boulevard Raspail, 14 e – Tél. 01 42 18 56 50. www.fondation.cartier.com Pastel d’Anouk Grinberg. octobre-novembre 2009 www.cotemagazine.com PARIS A la Fondation Cartier, Jon Naar, Redbird in the Bronx, 1973. En octobre, JR rend hommage aux femmes sur les murs de Paris. EN BREF... > Anouk Grinberg, comédienne de son état, dévoilera pour la première fois une cinquantaine de ses pastels à l’Espace Berggruen, rue de l’Université, du 22 novembre au 19 décembre. -/Actress Anouk Grinberg will be unveiling some fifty of her pastels for the first time, at the Espace Berggruen. > Melody Gardot. Lunettes foncées, béret noir vissé sur sa jolie frimousse, Melody Gardot s’est révélée sur les scènes du monde entier grâce à son superbe album My one and only thrill. Elle sera à l’Olympia le 13 novembre. -/Melody Gardot, who made a worldwide sensation with her superb album My One and Only Thrill, is appearing at the Olympia concert hall on 13 November. JR s’affiche dans Paris ! JR makes a splash in Paris Deux expositions, un livre et un film en préparation. JR, photographe français inclassable de 26 ans, n’en finit pas de faire parler de lui, même si personne ne connaît véritablement son idendité, son histoire, son visage… Son truc à lui ? « Faire reculer les limites de l’ar t et l’emmener là où il n’existe pas » en l’occurrence au Liberia, en Israël, en Palestine, au Kenya, à Rio, dans les bidonvilles, les favelas, les zones oubliées, où le garçon dispose sur les toits, les trains, les murs, des immenses por traits d’anonymes tirés sur des machines à imprimer les plans d’achitecte... A vec son projet Women, qu’il finance lui-même, JR r end hommage aux femmes de l’ombre, « les vrais piliers de la société, les éternelles victimes » que le photographe de rue a portraituré dans dix pays du monde pour témoigner de leurs conditions de vie, de manière innovante, provocatrice et objective. Du 3 octobre au 2 novembre, la Ville de Paris installera pour la première fois quelques-uns de ses gigantesques portraits autour de l’Ile de Saint-Louis, sur les ponts, les quais, les façades… Grâce à un dispositif de « street audioguide » (numéro vert), le passant pourra accéder via son portable à des commentaires et des interviews de ces femmes… Des installations vidéo seront également visibles au pavillon de l’Arsenal (boulevard Morland, 4 e), du 3 au 23 octobre. Entrée libre. -/With two exhibitions, a book and a film in preparation the name of JR, unclassifiable 26-year -old French photographer, is on everyone’s lips. His thing, he says, is to « drive back the boundaries of art and take it to places where it’s not ». In forgotten places, JR displays on r oofs, trains and walls gigantic portraits of anonymous people print ed out on architects’blueprint printers. With his pr oject Women, JR pays tribute to the unknown women, « true pillars of society and eternal victims », whom he has photographed in the streets of ten dif ferent countries. From 3 October to 2 November, for the first time Paris city council will putup some of these giant portraits on bridges, qu aysides and façades. There willalso be video installations to be seen at the Pavillon de l’Arsenal fr om 3 to 23 October. Ile St-Louis-Pavillon de l’Arsenal – www.jr-art.net JR-ART.NET/SIMULATION DE L'EXPOSITION WOMEN ARE HE- ROES, PARIS, OCTOBRE 2009 |