ART 18 Part I dans l’exposition Né dans la rue – Graffiti qui se tient à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, jusqu’au 29 novembre 2009. Le street art, en pleine expansion Né dans les rues de New York au début des années 70, de la contestation d’une partie de la jeunesse américaine en révolte contre les institutions, le street art (tag, graffiti, action writing, collage, pochoir, etc.) est aujour d’hui un phénomène mondial, solidement ancré dans le paysage cultur el. Cette « nouvelle » forme d’expression, qui conserve toutefois un léger parfum d’interdit, intéresse de ce fait le marché de l’art et les spéculateurs. La maison de vente Millon-Cornette de Saint-Cyr organisait le 20 juin dernier, à La Cigale, une vente aux enchères de près de 300 tableaux, dont les ventes ont rapporté 480 000 €. Shaka y créait notamment la surprise avec une œuvre partie chez un collectionneur anglais pour 15 000 €, estimée préalablement à 4 000. Cet artiste français faisait partie, à l’instar de 149 autres graffeurs, de la collection Gallizia (du nom de son détenteur) – présentés à l’exposition Le Tag au Grand Palais en avril dernier, ayant attiré sur cinq semaines près de 80 000 visiteurs. Depuis le 7 juillet dernier, la Fondation Cartier pour l’art contemporain présente une exposition sur le sujet, intitulée Né dans la rue (voir COTE Paris). ■ Les arts premiers, « une beauté à prix raisonnable » -/Primary Arts : "beauty at affordable prices" octobre-novembre 2009 www.cotemagazine.com « Le marché des arts premiers se porte bien et plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer ce phénomène, la plus importante étant vraisemblablement qu’il s’agit plus d’un marché de collectionneurs que de spéculateurs : l’acheteur d’arts premiers n’acquiert pas une pièce dans l’idée de la revendre à court terme avec profit, mais pour compléter sa collection, l’améliorer, ou tout simplement sur un coup de foudre. Il n’y a ni signature, ni catalogue raisonné dans notre domaine mais l’amateur a la possibilité de faire appel au marchand pour qu’il l’épaule dans sa recherche et ses envies, le conseille, et le guide dans ses choix. La deuxième raison, et non des moindres, pour laquelle le marché des arts premiers affiche une belle santé est la modestie des montants à partir desquels il est possible d’acquérir des chefs-d’œuvre du genre. On peut se porter en effet acquéreur de l’équivalent d’un Matisse fauve, soit une pièce muséale, pour un prix cinquante fois moins élevé, ce dont les collectionneurs ne se privent pas. Mais cela ne saurait durer trop longtemps car les collectionneurs échaudés par la versatilité de l’art contemporain ou moderne commencent à se tourner vers les arts premiers et se retrouvent charmés par cette beauté à prix raisonnable. » Pierre Moos, directeur de Parcours des mondes, salon international des arts premiers, du 9 au 13 septembre 2009 à Paris. -/"The Primary Arts market is healthy and several reasons can be advanced to explain this phenomenon, the most important being, it would seem, that this is a market more for collectors than speculators. Someone who buys Primary Arts doesn't pur- PART I, 2009 naro and Marlène Mocquet are names one hears regularly." The latter, born in 1979, is enjoying increasing success since she graduated fr om the Beaux-Ar ts in 2006. Represented by Alain Gutharc's gallery, this young painter devises perfect oneiric worlds peopled with strange and fantastic figures, priced at € 2000 to € 50,000. A boom in Street Art First practised on the streets of New York in the early 1970s by a dissenting section of American youth, Street Art is now a global phenomenon solidly grounded in the cultural landscape. This new formof expression still conserving a slight aura of rebellion is for that very reason inciting interest from the art market and speculators. On 20 June auctioneers Millon-Cornette de Saint-Cyr held an auction of some 300 pictur es, sales of which brought in € 480,000. Last April the exhibition Le Tag au Grand Palais attracted nearly 80,000 visitors in five weeks. Since 7 July the Cartier contemporary art foundation has been running an exhibition on this topic entitled Né dans la rue (Born in the Street). Masque inuit, Point Hope, Détroit de Bering, Alaska, début XIX e siècle. chase a piece with the idea of selling it again soon to make a profit but in order to complete or improve their collection or simply because they fall in love with it. There are neither signatures nor descriptive catalogues in our field but an amateur collector can always ask the art dealer to guide them in their choices. The second, and no lessimportant, reason is the modest starting prices at which it's possible to buy masterpieces of this type. But that's unlikely to last very long since collectors discouraged by the versatility of contemporary or modern art are beginning to turn to Primary Arts, charmedby such reasonably priced beauty." Pierre Moos, director of the Parcours des Mondes international Primary Arts show on from 9 to 13 September in Paris. Tête, Tumaco, Colombie, 800-500 av. J.-C. en terre cuite. ARTE Y RITUAL, MADRID FREDERIC DEHAEN STUDIO ASSELBERGHS |