URBAN WHITNEY MUSEUM OF AMERICAN ART, NEW YORK/2008 CALDER FOUNDATION, NEW YORK/ARS, NY Par Mireille Sartore PARIS Calder, sur le fil de nos rêves Alexander Calder, our dreams on a wire Plus discrète que l’événement Warhol au Grand Palais, l’exposition que consacre le Centre Pompidou à Calder est pour autant un pur régal, hautement recommandé. L’exposition sur Calder largement plébiscitée par le public à l’automne 2008 au Whitney Museum, New York est enfin visible au Centre Pompidou jusqu’au 20 juillet. Qui présente dans une configuration minutieusement réfléchie un autre Calder que celui connu en France pour ses grands mobiles et stabiles de métal peint. C’est à Paris où l’artiste américain séjourne de 1926 à 1933 que ce peintre et illustrateur de formation découvre son vocabulaire artistique personnel. Ce fils d’artistes que ses parents incitent très tôt à fabriquer lui-même ses propres joujoux rencontre un fabricant de jouets serbe qui va l’encourager sur cette voie. Il commence dès lors la création de son Cirque, point d’orgue de l’exposition, réunissant une centaine de figurines réalisées à partir d’objets de récupération et tenus par des fils de fer, qu’actionne Calder en personne dans un très émouvant film de Jean Painlevé tourné en 1955. En raison de son extrême fragilité, cette pièce exceptionnelle n’avait pas quitté New York depuis la mort de l’artiste en 1976. Dans cette exposition, près de 300 œuvres du créateur de la « sculpture du vide » replongent immanquablement le visiteur dans un état proche de l’enfance que nul n’est en droit de refuser par ces temps de sinistrose ambiante. Nous avons pu le constater lors du vernissage destiné à la presse d’ordinaire rompue (blasée ?) à ce type de manifestations : grand sourire et œil attendri dès le premier barrage vers l’humour magique du poète franchi… « Le Cirque » (1926-1931) revisité par Alexander Calder au Centre Pompidou, jusqu’au 20 juillet. FOCUS les rendez-vous du mois/what to do this month More discreet than the blockbuster Warhol exhibition, the show devoted to Calder at the Centre Pompidou is stillan absolute delight and comes highly recommended. The major Calder exhibition that was a smash hit with the public last autumn at the Whitney Museum in New York can now be seen at the Centre Pompidou until 20 July. The meticulously laid out exhibition presents a different Calder to the one best known in France – for his big painted metal mobiles and ‘stabiles’. It was in Paris, where the American artist stayed between 1926 and 1933, that this painter and illustrator by training discovered his personal artistic language. Encouraged by his artist parents to make his own toys at a very young age, he later met a Serbian toymaker who persuaded him to pursue this activity. So he began creating his Circus, which forms the high point of the exhibition : some 30 miniature animated figures and creatures made from wire and recycled materials that Calder operated himself. Because of its extreme fragility, this piece has not left New York since the artist died in 1976. In this exhibition, nearly 300 works by the creator of the ‘four-dimensional drawing’is bound to take visitors back to a childlike state, which is no bad thing in this period of doom and gloom. At the press view, journalists normally accustomedto (blasé about ?) this kind of event could be seen with big smiles on their faces and visibly moved by this poet’s magical humour. Au Centre Pompidou, tous les jours de 11 h à 21h, sauf le mardi. Renseignements au 01 44 78 14 63 ou www.centrepompidou.fr mai 2009 www.cotemagazine.com URBAN FOCUS 87