CLASSE AFFAIRES IMMOBILIER
Par José Dalmas
BUREAUX
PÉNURIE DE LOCAUX NEUFS SUR LA CÔTE [Offices : The Riviera lacks new premises] Le marché paraît porteur, avec une demande estimée à 100 000 m2. Mais les investisseurs hésitent en raison des difficultés pour obtenir des crédits et d’un manque de visibilité sur la conjoncture. -/ Although this market appears buoyant, investors are hesitant because of difficulties obtaining financing and uncertainty about the future.
M
algré le contexte économique morose, le marché des bureaux demeure vigoureux dans les Alpes-Maritimes, selon le baromètre établi par BNP Paribas Real Estate, avec 27000 m2 placés
l’attitude des banques qui restreignent les accords de crédit, notamment pour se ! conformer aux récentes réglementations européennes qui les ont obligés à augmenter leurs réserves de fonds propres disponibles. D’autre part, même si, théoriquement, la demande de bureaux apparaît soutenue aujourd’hui, les éventuels promoteurs restent dubitatifs car ils estiment qu’ils n’ont assez de certitude sur la tendance économique à court et moyen terme. » Or, il faut de 12 à 24 mois pour qu’un projet sorte deterre et que les " commercialisations engendrent les re ! Sophia-Antipolis tours sur investissement. et Nice (ici, l’Arénas) La position des collectivités locales sur représentent près de 85% du marché Sophia-Antipolis et sur Nice est égalede l’immobilier ment mise en cause. « Celles-ci mettent de bureau dans les Alpes-Maritimes. à la vente des parts de foncier trop étendues, synonymes donc detrop fortes mo" Renaud Savignard, directeur de l’agence bilisations d’argent pour les acquérir, puis BNP Paribas Real Estate les aménager » poursuit Renaud Savide Nice. gnard. « Pour fluidifier le marché et le redynamiser, il apparaît nécessaire que des lots plus petits soient proposés. » De fait, unetelle démarche, en diminuant la mise de départ, minorerait le risque financier qui pourrait être couru en cas de difficultés rencontrées lors de la commercialisation. -/ Despitethe gloomy economic climate, there is stilla strong demand for office premises in the Alpes-Maritimes, according to figures collated by BNP Paribas Real Estate. The first half of this year saw 27,000m² sold, less than in 2011 but morethan in thethree previous years. But the market's vitality is threatened by the scarcity of new builds : out of a total of 122,000m² for sale in the Alpes-Maritimes, new premises account for a paltry 5000m².
"An incredibly low figure," remarks Renaud Savignard, manager of the BNP Paribas Real Estate agency in Nice. "This penalises Sophia-Antipolis and Nice (85% of the market) because most companies are now looking for relatively large office premisesthat they can't find in existing buildings." In Sophia-Antipolis, a large number of transactions were for office spaces of morethan 1000m², and the potential is for considerably more since BNP Paribas Real Estate estimates demand to be in the region of 100,000m².
au cours du premier semestre. Certes, c’est moins qu’en 2011, mais le niveau destransactions reste supérieur à celui destrois années précédentes. De plus, la tendance est identique pour les six derniers mois de l’exercice actuel. Pourtant, la vitalité de ce marché est menacée par la forte pénurie en locaux neufs : seulement 5 000 m2 disponibles dans le département pour une offre globale en stock qui s’établit à 122000 m2. « Un niveau historiquement bas », fait remarquer Renaud Savignard, directeur de l’agence niçoise de BNP Paribas Real Estate. « Cela pénalise Sophia-Antipolis et Nice, les deux concentrent près de 85% du marché 06, car les entreprises recherchent actuellement plutôt des surfaces relativement grandes qu’elles netrouvent pas dans l’ancien. » Ainsi, à Sophia, où durant le premier semestre 15000 m2 ont été placés (le meilleur score depuis 2007), une grande part destransactions a porté sur des surfaces de plus de 1000 m2. Et ces achats pourraient sans doute être encore plus nombreux puisque, selon les estimations de BNP Paribas Real Estate, la demande actuelle serait de l’ordre 100 000 m2.
Local authorities partly responsible Unfortunately, although several construction projects are ready, investors are hesitating. "There are several reasons for this," Renaud Savignard explains. "To start with, the banks are holding back on lending. Secondly, although the demand for offices appears to be strong right now, potential developers are wary as they Jeel they aren't certain enough about the short- and medium-term economic trends." They haveto bear in mind that it takes 12 to 24 months before a new development actually goes on the market and brings returns on the investment. The finger is also pointed at the SophiaAntipolis and Nice local authorities. "The plots they are offering for sale aretoo big, meaning too much money has to be found to purchasethen develop them," continues Renaud Savignard. "To makethe market more fluid and dynamic, the plots offered need to be smaller." This would reducethe initial outlay and so lessen the financial burden if selling proved difficult.
La responsabilité des collectivités locales Malheureusement, si plusieurs projets de construction sont prêts, les investisseurs potentiels hésitent à se lancer. « Une attitude motivée par plusieurs raisons » explique Renaud Savignard. « D’une part,
88 | DÉCEMBRE 2012 - www.cotemagazine.com
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