RENCONTRE [Meet]
LAURE BERTHAUD, SERIES 4 Theatre may be her first love, but television takes up most of her time. She has now played the strong-minded Laure Berthaud, one of the key roles, in four series of Spiral. Any similarities between her and Laure ? Both are dynamic and frank. "I wanted Laureto be like me. That was a bit of advicethat Clovis Cornillac, with whom I was married when I started it, gave me. He said :'You don't know how long it will last, so create a character that's like you. If you start inventing, you're going to haveto be stepping into someone else's shoes all thetime and that's really complicated.'" For an actress who doesn't like watching television (she prefers DVDs), playing a TV police captain is quite an adventure, but not a first. "I had some experience of the police world playing Fanny in Alain Corneau's Le Cousin. I was terrified at first but they taught me everything : we did stake-outs, took shooting lessons, spent time in a police station. After that role I was only offered similar ones." Which she refused, not wanting to betypecast as a police officer. Until she was offered Spiral. Why did she accept ? Because it was Canal+. "This channel gives us a lot more freedom than any others, for example we can say'Cut the crap' rather than'Don't talk nonsense' !" As an actress she lovesthis freedom and realism, but they are also the reason why the series has record audiences and been sold to 70 countries, including the UK, which had not bought a French TV production since Belle and Sebastian ! Caroline is thrilled about this. "I'm very proud that the British love it. I already have a UK agent and l'd loveto work over there. Maybe even in a comedy. I think their sense of humour is great, they stop at nothing !" In the coming months Caroline will be working on a project for a Jeature film and the fifth series of Spiral.
LAURE BERTHAUD, SAISON 4 Si lethéâtre est son premier amour, c’est à la télévision que Caroline Proust passe le plus clair de son temps. Depuis quatre saisons, elle prend lestraits de la vaillante Laure Berthaud, l’un des personnages principaux d’Engrenages. Lestraits de caractère qu’elle partage avec son double ? Son dynamisme et sa franchise. « J’ai voulu qu’elle me ressemble. C’était un conseil de Clovis Cornillac, avec qui j’étais mariée quand j’ai commencé. Il m’a dit : “Tu ne sais pas pour combien detemps tu en as, alors forge un personnage qui soit proche detoi. Si tu commences à composer, tu vas devoir sans cesse remettre les pompes d’un autre et ça, c’est très compliqué ». Pour cette actrice qui n’aime pas la télé et préfère regarder The Shield en DVD, ce rôle de commissaire est unetrès belle aventure, mais pas une première. « J’ai rencontré l’univers de la police à travers Le Cousin, d’Alain Corneau, dans lequel j’interprétais Fanny. Au départ, j’étais terrifiée, mais on m’a tout appris. On a fait des planques, pris des leçons detir, passé du temps au commissariat… Après ce rôle, on ne m’a proposé que ça. » Résultat, elle refuse beaucoup de copies conformes de la Jemme flic, avant d’accepter de jouer dans Engrenages. Pourquoi ? Parce que l’offre venait de Canal+. « On aune liberté sur cette chaîne, que l’on ne connaît nulle part ailleurs. Au lieu de dire “arrêtez vos salades commissaire”, on dit : “Arrêtez vos conneries !” » Si ce réalisme et cette liberté ont séduit l’actrice, ils ont permis au programme de battre des records d’audience et d’être acheté par 70 pays, dont l’Angleterre, qui ne s’est plus offert de création française depuis Belle et Sébastien. Un succès outre-Manche qui l’enchante. « Je suis très fière que les Anglais adorent. J’ai déjà un agent sur place. J’adorerai jouer là-bas et pourquoi pas dans une comédie. Je suis fan de leur humour. Ils n’ont pas froid aux yeux ! » Au programme des mois à venir : un projet de longmétrage, la recherche d’une nouvelle nounou pour ses deux enfants, et letournage de la saison 5 d’Engrenages. Elle est sur tous les fronts.
Dans l’enceinte de l’hôtel Negresco, Caroline Proust pose sous l’objectif de JeanMichel Sordello, dans une robe Givenchy prêtée par la boutique Jean-Charles à Nice (6 rue de Verdun, Tél. 04 93 88 40 24). Coiffure et maquillage ont été réalisés par Virginie et Antonia, du salon Dessange, Nice Méridien.
16 | DÉCEMBRE 2012 – www.cotemagazine.com
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