ARCHITECTURE
our ce projet, le brief des clients était très clair : une villa ultracontemporaine, offrant unetransparence entre l’intérieur et l’extérieur. Jusqu’ici, rien de forcément compliqué pour le cabinet niçois Baraness+Cawker, habitué à cet exercice et appréciant les références comme Richard Neutra, Frank Lloyd Wright ou Tadao Ando. Un chantier donc simple en perspective… Sauf que cela se complique quand les clients précisent que la maison doit être conçue pour accueillir deux familles avec enfants et qu’elle doit donc disposer à la fois d’espaces privés, réservés à chaque famille, mais aussi de zones adultes et enfants, tout en offrant, bien évidemment, desterritoires « à partager ». Pour ajouter encore à la complexité du projet, toutes les pièces doivent bénéficier de la même vue mer. Mais, problème : l’étroitesse de la parcelle de 2 400 m2 ne permet pas de disposer toutes les ouvertures en façade. Un étage ? Impossible. Les clients souhaitent que la villa soit entièrement de plain-pied. Bref, un vrai casse-tête… Les suites parentales s’ouvrent sur le panorama extérieur.
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UN CONCEPT… LUMINEUX ! La solution trouvée est ingénieuse. Au premier plan, un bâtiment face mer accueille les deux suites parentales, situées aux extrémités, et un salon central de 12 mètres de long, entièrement équipé de panneaux vitrés coulissants. Cette solution offre ainsi une « trouée » au second bâtiment, situé à l’arrièreplan et positionné exactement dans l’axe du premier. Ce dernier reçoit donc les quatre chambres destinées aux enfants des deux couples. D’ici, rien n’arrête le regard et on embrasse successivement les différents espaces, la cour intérieure ouverte, qui sépare les deux structures indépendantes, le salon, la piscine et, enfin, la Méditerranée. Résultat, l’architecture se dématérialise pour révéler le paysage et offrir aux habitants une connexion totale avec l’extérieur. •
Ouvrir les façades sur 12 mètres de long était un vrai défit technique.
70 | NOVEMBRE 2012 - www.cotemagazine.com
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