COTE La Revue d'Azur n°208 octobre 2012
COTE La Revue d'Azur n°208 octobre 2012
  • Prix facial : 10 €

  • Parution : n°208 de octobre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (295 x 400) mm

  • Nombre de pages : 116

  • Taille du fichier PDF : 15,7 Mo

  • Dans ce numéro : exclusivement.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Création | Design Nice

Sophie Suma-Lopez
-/ Eco-aware designer
Par Alexandre Benoist Photo : Nicolas Dubreuil

[Artiste engagée]

[16 April 1982] Born in Paris. [1999] Met Maurice Béjart. [2005] Discovered design at the Milan show and decided to become a designer. [2010] Started teaching design. [2012] The Art Terre ecodesign agency brought out her Strech-Up stool. [16 avril 1982] Naissance à Paris. [1999] Première rencontre avec Maurice Béjart. [2005] Découvre le design au Salon de Milan et décide d’en faire son métier. [2010] Enseigne le design à son tour. [2012] L’agence d'écodesign Art Terre édite son tabouret, le Strech-Up. La danse m’a fait grandir
J’ai été danseuse jusqu’à l’âge de 25 ans, mais un grave accident de voiture m’a obligé à mettre fin à ma carrière. Cette première vie professionnelle m’a permis de faire de grandes rencontres. Notamment celle de Rosella Hightower, avec qui j’ai travaillé pendant huit ans et de Maurice Béjart, dont j’ai intégré la compagnie pendant deux ans. Ils m’ont donné beaucoup d’amour et, pour eux, les danseurs n’étaient pas que des machines à produire de la technique. Travailler avec ces professionnels allait audelà de la danse, au-delà du geste et de la rigueur. C’étaient des personnages intenses, empreints d’une grande spiritualité, qui voyaient plus loin. Ils m’ont fait grandir en m’aidant à m’ouvrir au monde, ce qui est habituellement difficile quand on ne fait que danser de 5 à 25 ans. Cela m’a amenée à me poser des questions fondamentales et m’a aidée pour ma reconversion.

-/ Dance made me grow
I was a dancer until I was 25 but a serious car accident put an end to my career. That first professional experience allowed meto meet some wonderful people, notably Rosella Hightower, with whom I worked for eight years, and Maurice Béjart, in whose company I danced for two years. They gave me a lot of love, and for them dancers weren't just machines for producing technique. Working with them went beyond dance, movement, rigour. They were intense individuals, very spiritual and far-seeing. They made me grow as a person becausethey helped me open up to the world, something that's generally difficult when you donothing but dance from age fiveto 25. That led meto ask myself some fundamental questions and helped me when I had to find a new career.

Creating forms in space
Why design ? Because it's essentially a creative act and creating has always been part of my life, starting with dance, the act of generating movement to create virtual forms. Then my father is an architect so I was always immersed in that environment. When you think about it, dance, architecture, design and photography sharethe same underlying notions ; there's a logic common to them all, the fundamental aspect wetackle is the same : the positioning of something in space. For my first creation as a professional designer, my Strech-Up stool that the ecodesign agency Art Terre has brought out this year, I didn't want to create yet another seat people wouldn't know what to do with ; I wanted it to be a companion, a piece of furniture people would connect with, auseful friend in the home. It's multipurpose and nomadic, so you can use it however you want or need in any space.

Créer des formes dans l’espace
Pourquoi le design ? Parce que c’est d’abord un acte créatif et que la création m’a suivie en permanencetout au long de ma vie. Cela a commencé avec la danse en générant du mouvement pour créer des formes virtuelles. Puis mon père est architecte, donc j’ai toujours baigné dans cet environnement. Quand on y réfléchit, que ce soit la danse, l’architecture, le design ou encore la photographie, nous parlons des mêmes notions. Il y aune logique commune à toutes ces disciplines. Nous abordons le même point fondamental : le positionnement d’un point dans l’espace. Pour ma première création en tant que designer professionnel, letabouret Strech-Up, édité depuis cette année par l’agence d’écodesign Art Terre, je n’ai pas voulu créer une énième assise dont on ne saurait pas quoi faire, mais plutôt un compagnon, un meuble qui soit proche de l’humain, un ami utile dans la maison. Polyvalent et nomade, il permet d’occuper l’espace selon ses souhaits ou ses envies.

Recycling
I became ecologically aware when I was a dancer. With Béjart we wore out a pair of points and a pair of tights a day practically, so recycling firms used to come and collect them. I think it's marvellous that a worn-out object can serve another purpose. The amount of waste we producetoday is intolerable. We accumulatethings that aren't really useful tous and add nothing to our quality of life. Given that the idea of ecological design is fundamentally flawed – the most ecological act would betonot create –, lets at least try to offer things that impact as little as possible on the environment. For Strech-Up I used materials that are recyclable, such as wood (from French forests), or recycled, as in the PVC cord used for the seat. In addition it's designed so that the parts slot together without nails, screws or glue. A simple manual construction. 

Recyclage
J’ai été sensibilisée à l’écologie à l’époque où j’étais danseuse. Chez Béjart, comme nous usions pratiquement une paire de pointes et un collant par jour, des entreprises spécialisées dans le recyclage venaient faire des collectes. Jetrouve génial le fait qu’un objet usé puisse servir à autre chose. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un niveau de gaspillage intolérable. Nous accumulons des choses qui, au final, ne servent à rien et n’apportent aucune plus-value à notre qualité de vie. Si la notion d’écologie en design est une aberration – l’acte le plus écologique serait de ne pas créer – essayons de proposer des objets ayant le moins d’impact environnemental possible. Pour Strech-Up, j’ai utilisé des matériaux recyclables, comme le bois, ici issu de forêts françaises, ourecyclés, comme le jonc PVC utilisé pour l’assise. De plus, de par la conception, les différents éléments s’emboîtent de manière concentrique sans clou ni vis, ni colle. Une fabrication simple et manuelle. 

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