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La mémoire de nos
RENCONTRES Memoirs of meetings
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L’histoire commence autour d’unetable, sous unetonnelle. Un auteur, un imprimeur et un photographe décident ensemble d’éditer un livre. Il s’intitulera Impressions d’ateliers et sera consacré aux artistes locaux. Rencontre avec l’œil avide de Jean-Michel Sordello. « Ce livre m’a permis de m’exprimer au moyen d’un travail personnel », commence Jean-Michel Sordello. Il a quitté les Arts-Déco à quelques mois d’être diplômé, il y a plus de 25 ans, mais il a continué de côtoyer le milieu artistique grâce à son travail pour le magazine COTE, dès ses débuts. C’est un de ses professeurs, Patrick Boussu, imprimeur du premier numéro, qui lui a permis d’y publier ses premières photos. Sa collaboration avec letitre l’amène à faire de nombreuses rencontres dans le monde de l’art. Dans la pratique de son métier, il a toujours cherché à ajouter un « petit grain » artistique à ses photos.
Photosensible Figurent aussi bien l’arrière-garde, avec le groupe d’artistes des années 70, que la nouvelle génération, dressant ainsi un portrait non exhaustif de la création contemporaine à Nice, dans ses différentestendances et sous ses différents aspects. Louis Cane, par exemple, n’est pas seulement ce qu’on pourrait appeler « une pointure ». Il apparaît ici comme un personnage un peu « rustique ». Son attitude non étudiée, son profil baigné par la lumière qu’il projette vers letableau possède une incroyable force. Pris sur l’instant, ce cliché symbolise pour son auteur « un artistetouché par la lumière », un élément essentiel dans les ateliers. Un élément essentiel également pour le photographe, qui se dit « riche detoutes ces rencontres ». www.jeanmichelsordello.com
Hommage aux « activistes » de l’art C’est lors d’une discussion amicale avec Patrick Boussu (coordinateur du projet) et Michel Franca (auteur), que germe l’idée d’un livre consacré aux artistes. Ainsi, pendant un an, Jean-Michel va à la rencontre de 30 figures locales. Il fait le choix d’une prise de vuetraduisant l’humain sans le figer, pour éviter d’en faire un « objet photographique », comme c’est le cas souvent dans la photographie contemporaine. Il rejettetout parti pris graphique ou esthétique, mais cherche à capter l’atmosphère de l’atelier et l’artiste qui l’occupe, afin de rendre compte le plus fidèlement possible de l’activité intense qui règne dans ces lieux clos, intimes.
28 | SEPTEMBRE 2012 - www.cotemagazine.com
© Franck Follet
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