COTE La Revue d'Azur n°204 juin 2012
COTE La Revue d'Azur n°204 juin 2012
  • Prix facial : 6 €

  • Parution : n°204 de juin 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 172

  • Taille du fichier PDF : 26,5 Mo

  • Dans ce numéro : maxi-yachts et visite d'une villa posée entre ciel et mer...

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 72 - 73  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
72 73
SPÉCIAL HORLOGERIE [Timewear Feature]

Interview

MULLER immobilisme » « Libérer la haute horlogerie de son
“LIBERATE FINE WATCHMAKING FROM ITS CONSERVATISM”
ans les années 80-90, s’imposer en tant que jeune marque d’horlogerie face aux institutions historiques était un challenge. Pari tenu pour Franck Muller, qui a ouvert la voie à d’autrestalents indépendants. En 2012, il célèbre les 20 ans de sa marque éponyme fondée à Genève avec Vartan Sirmakes. En unissant leurs forces, les deux hommes – l’un horloger, l’autre joaillier – ont relevé tous les défis. Les collections de la manufacture constituent un véritable palmarès : premier tourbillon tri-axial du monde en 2005 ou encore montre la plus compliquée du monde en 2007. L’an dernier, la Giga Tourbillon révélait le plus grand tourbillon de l’histoire. Retour sur deux décennies d’audace créative et de démonstration technique. COTE : La marque Franck Muller a 20 ans. Joyeux anniversaire ! Quel sentiment cela vous inspire ? Franck Muller : De la joie ! Je suis heureux de constater letravail et la créativité accomplis et de remarquer que la marque Franck Muller s’inscrit dans une continuité ainsi que, je l’espère, dans l’éternité. Nous avons déjà commencé à célébrer l’événement, notamment au Japon, par des soirées Jestives avec les amis de la marque. De nombreuses expositions ont donné lieu au partage de notre amour pour la belle horlogerie. COTE : C’est l’occasion de rendre hommage aux modèles qui ont marqué votre histoire. Quels sont-ils ? F. M. : Nous rendons hommage avant tout à toutes les premières mondiales du point de vuetechnique ainsi qu’en termes de design à la Cintrée Curvex, qui a marqué l’histoire de ces 25 dernières années. COTE : Comment vous est venue l’idée de fonder votre manufacture il y a 20 ans de cela ? F. M. : Cela s’est passé naturellement. Mes diplômes de l’école d’horlogerie de Genève en poche, en 1978, j’ai travaillé de façon indépendante, créant de nombreuses montres en première mondiale. L’idée de la manufacture est venue bien plus tard, fin 1991. Elle est née de la rencontre de deux hommes, monsieur Vartan Sirmakes et moi-même. Nous étions complémentaires. Moi pour l’aspect technique et design, lui pour la gestion administrative et financière. Nous nous sommes naturellement réparti les rôles. J’ajoute que monsieur Sirmakes avait et a toujours un grand savoir-faire dans la joaillerie liée à l’univers horloger. COTE : Ce n’était pas trop difficile de lancer une jeune marque parmi les géants ? F. M. : Il était extrêmement difficile de s’imposer en tant que jeune marque à cette époque. Cela ne s’était jamais réalisé auparavant car toutes les manufactures avaient plus de 100 ans. Je suis fier d’avoir ouvert la voie à de nombreux autres créateurs et d’avoir ainsi libéré la haute horlogerie de son immobilisme.

FRANCK

D

Née de la rencontre d’un horloger et d’un joaillier, la manufacture Franck Muller souffle cette année ses 20 bougies. Entretien avec l’un des deux cofondateurs. The Franck Muller manufacture came into being 20 years ago this year, when a watchmaker met a jeweller. Interview with one of its co-founders.

In the 1980s-90s any new watchmaker had their work cut out making a name for themselves in a sector dominated by long-established “institutions”. Franck Muller succeeded, opening the field to other gifted independent watchmakers. In 2012 he’s celebrating the 20th anniversary of his eponymous brand founded in Geneva with Vartan Sirmakes. By joining forces, thetwo men – a watchmaker and a jeweller – have met every challenge with considerable success, their collections reading like an honours list : the world’s first tri-axial tourbillon in 2005, the world’s most complicated watch in 2007, last year the Giga Tourbillon flaunting the biggest tourbillon ever. Two decades of audacious creativity and technical showmanship. COTE : The Franck Muller brand is 20 years old. Happy Birthday ! How doesthat make you Jeel ? Franck Muller : Joyful ! I’m delighted to seethe work and creativeness we’ve achieved and to know that the Franck Muller brand is hereto stay, for a very long time I hope. The celebrations have started, notably in Japan. We’rethrowing huge parties for our friends and business associates and putting on lots of exhibitions to share our passion for superb timepieces. COTE : A chanceto spotlight the models that have marked your history. Which arethey ? F. M. : Essentially we’re spotlighting all our world-firsts – the watchesthat changed the goalposts in technical terms and design, such as the Cintrée Curvex. COTE : What gave you the idea of setting up your own manufacture 20 years ago ? F. M. : It was a natural progression. After I obtained my diplomas from Geneva’s school of

1
© D.R.

72 | JUIN 2012 - www.cotemagazine.com

watchmaking, in 1978, I worked freelance and created many world-first watches. The idea of setting up my own manufacture came much later, in late 1991, after Vartan Sirmakes and I met. Our talents were complementary : my technical and design skills, his knowledge of administration and finance. A natural division of roles. Of course Vartan Sirmakes also possesses considerable knowhow as a jeweller for the watch industry. COTE : Wasn’t it very difficult to launch a new brand among so many giants ? F. M. : It was extremely difficult for a new brand to make a name for itself. That had never been done before, all the manufactures were morethan a century old. I’m proud to have opened the field for many other creators and so liberated fine watchmaking from its conservatism. COTE : Do your clients collect your watches ? F. M. : The Franck Muller clientele is enthusiastic about our creativity, so our customers regularly buy our latest models. They’ve caught the finewatchmaking bug from us ! 2 COTE : Vos clients sont-ils de fidèles collectionneurs ? F. M. : La clientèle Franck Muller, enthousiasmée par notre créativité, achète régulièrement les nouveautés et acquiert ainsi le virus de la belle horlogerie. COTE : Quel est le modèle phare de vos nouveautés ? Parmi les diverses créations 2012, la Giga Tourbillon squelette marque incontestablement une nouvelle page de l’horlogerie. Je suis un homme du temps, je ne me retourne pas sur le passé. Je regarde vers l’avenir. COTE : Vous avez aussi une approche ludique du temps, par exemple avec les Crazy Hours. C’est important ce côté décalé sur l’horlogerie ? F. M. : Le côté décalé est une apparence de surface. En réalité, c’est une montre qui s’inscrit dans une réflexion sur la philosophie du temps. Elle a du reste autant de succès chez les avocats, les banquiers, les architectes ou les médecins que chez les artistes. COTE : Cette approche différente est-elle un moyen de séduire les Jemmes ? F. M. : Nous avons séduit les Jemmes par l’amour que nous leur portons, par le respect qui leur est dû et en leur apportant la connaissance horlogère du métier que nous aimons. COTE : « Mesure & Démesure »… Qu’est-ce que cela vous inspire ? F. M. : Cela m’inspire les extrêmes ! Tout comme sur le clavier d’un piano, il y a de la joie de se servir detoutes les notes.
© D.R.

COTE : Which of your latest watches are you most proud of ? Of our diverse 2012 watches, the skeletonised Giga Tourbillon unquestionably opens a new chapter in watchmaking. I’m a man of my times, I don’t reflect on the past, I look towards the future. COTE : You also demonstrate an amusing approach to time, the Crazy Hours for example. Is this offbeat aspect of watchmaking important ? F. M. : The offbeat aspect is to do with appearance. Actually the Crazy Hours is about reflecting on the philosophy of time, so it’s as popular with lawyers, bankers, architects and doctors as with artists. COTE : Is this different approach a way of winning women over ? F. M. : We’ve won women over by our love of them, by the well-deserved respect we show them and by offering them thetechnical knowledge of the profession we love. COTE : Our Jeature is called Measure & Extravagance. What doesthat inspire in you ? F. M. : Extremes inspire me ! It’s like when you’re playing the piano – it’s a joy to play all the keys.

1-2 Le Tourbillon Aeternitas 3 loge de nombreuses complications dans le célèbre boîtier « Cintré Curvex ».  Franck Muller.

www.cotemagazine.com - JUIN 2012 | 73




Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :


COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 1COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 2-3COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 4-5COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 6-7COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 8-9COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 10-11COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 12-13COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 14-15COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 16-17COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 18-19COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 20-21COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 22-23COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 24-25COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 26-27COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 28-29COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 30-31COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 32-33COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 34-35COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 36-37COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 38-39COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 40-41COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 42-43COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 44-45COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 46-47COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 48-49COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 50-51COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 52-53COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 54-55COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 56-57COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 58-59COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 60-61COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 62-63COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 64-65COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 66-67COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 68-69COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 70-71COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 72-73COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 74-75COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 76-77COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 78-79COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 80-81COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 82-83COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 84-85COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 86-87COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 88-89COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 90-91COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 92-93COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 94-95COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 96-97COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 98-99COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 100-101COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 102-103COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 104-105COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 106-107COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 108-109COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 110-111COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 112-113COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 114-115COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 116-117COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 118-119COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 120-121COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 122-123COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 124-125COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 126-127COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 128-129COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 130-131COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 132-133COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 134-135COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 136-137COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 138-139COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 140-141COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 142-143COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 144-145COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 146-147COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 148-149COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 150-151COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 152-153COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 154-155COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 156-157COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 158-159COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 160-161COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 162-163COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 164-165COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 166-167COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 168-169COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 170-171COTE La Revue d'Azur numéro 204 juin 2012 Page 172