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les rendez-vous du mois / what to do this month Par Lise Irlandes-Guilbault
« ART CHIMIE… » -/ ”Chemistry art” Named 2012 sculptor of the year at the Art Monaco show this April, Jan Desmarets was already familiar with the Côte d’Azur from having previously exhibited here (including at Château Sainte-Roseline in the Var). In Monaco he showed his bronzesto an audience of knowledgeable art lovers and collectors, among them HSH Prince Albert II. Undoubtedly the Prince was, like us, impressed by the incredible vivacity exuded by these figures of people and animals, some several metrestalland all imbued with movement. The reasons ? ”I’m always moving myself ! This suggestion of movement, even when the subject is static, is a sort of signature. It’s my soul expressing itself,” the artist confides.
© D.R
Of dogs and men Whether his subjects are human or not, the sculptor weaves links between them. Between man and animal, man and man (more rarely woman) there exists a palpable interaction, “a leitmotiv recounting life, evidence of what constitutes my daily life on my farm in Gand. Hencethe presence of work horses, numerous dogs, geese likethosethat fly along the river, frogs that inhabit the streams, and so on.“ Models into which Jan Desmarets breathes new lifethrough the bronzes he casts himself (with the help of his family and friends) then patiently gives a patina to so as to createthe impression that these partially fragmented beings have emerged from the ground ”as if they already had a history“. “Difficult work but which is inherent in the overallartistic process I’ve been pursuing since I was a child, because at nine years old I was already sculpting clay with my hands,” the artist explains. Delicate work that demands “30 to 40 years of practiseto really master”, that enables him to “think piecesthrough, right down to my hand movements” and so produce work that is moretactilethan intellectual but no less moving.
Robert Stienlet, directeur de la Banque Edmond De Rotschild à Monaco et sa Jemme Chris Dubois, ici avec Jan Desmarets (au centre) qui présente la sculpture Icare.
lu sculpteur de l’année 2012 lors du salon Art Monaco en avril dernier, Jan Desmarets s’est familiarisé avec la Côte d’Azur lors de ses précédentes expositions (dont une au Château Sainte-Roseline, dans le Var). À Monaco, il est venu présenter ses bronzes à un public d’amateurs éclairés et de collectionneurs dont S.A.S. le Prince Albert II fait partie. Sans doute ce dernier aura-t-il été sensible, tout comme nous, à l’incroyable vivacité qui se dégage de ces représentations d’hommes et d’animaux, qui mesurent parfois plusieurs mètres de haut et sont toujours en mouvement. Pour quelles raisons ? L’artiste confie : « Je suis toujours en mouvement moimême ! Cette suggestion de déplacement, même quand le sujet est statique, c’est comme une signature. C’est mon âme qui s’exprime. »
É
Des chiens et des hommes Que les sujets soient humains ou non, le sculpteur tisse des liens entre eux. Entre l’homme et l’animal, entre l’homme et l’homme – plus rarement la Jemme – ici figurés, existe une interaction palpable, « un fil conducteur qui raconte la vie, un témoignage de ce qui constitue mon quotidien dans ma Jerme de Gand. D’où la présence de chevaux detrait, de nombreux chiens, d’oies, comme celles qui volent le long du fleuve, de grenouilles qui peuplent les rivières… » Ces modèles, Jan Desmarets leur donne vie grâce au bronze qu’il coule lui-même (avec l’aide de sa famille et de ses amis), puis patine ensuite patiemment jusqu’à donner cette impression que ces êtres, en partie morcelés, sortent deterre, « comme s’ils avaient déjà une histoire ». « Un travail difficile, mais qui fait partie de la démarche artistique globale que je poursuis depuis que je suis tout petit, puisqu’à l’âge de neuf ans déjà, je sculptais l’argile de mes mains », précise l’artiste. Un travail délicat qui demande « trente à quarante ans de pratique avant d’être réellement maîtrisé », lui permet de « penser [son] œuvre jusqu’au geste » et d’aboutir à un travail plus tactile qu’intellectuel, mais non moins émouvant.
Jan Desmarets, sculpteur belge, ne fait définitivement pas partie de la catégorie « artistestorturés ». Jovial, il aborde son travail tel un artisan d’art, maniant son matériau de prédilection, le bronze, avec dextérité.
-/ Belgian sculptor Jan Desmarets is definitely not what we calla ”tortured artist“. This jovial man tackles his art like a true artisan, dextrously manipulating his favoured material : bronze.
Galerie Jan Desmarets, Duinbergen, Belgique – Tél. +32 475 97 20 78 www.jandesmarets.com
132 | JUIN 2012 - www.cotemagazine.com
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