Lauréate 1992 du prix Alph-Art d’Angoulême, la dessinatrice, connue pour ses carnets de voyage, vient d’ajouter une nouvelle corde à son arc… de Cupidon ! -/ The illustrator who won the 1992 Angoulême Alph-Art prize is known for her travel sketchbooks, but now she has added another string to her (Cupid's) bow !

-/ These days Virginie Broquet works in fashion, collaborating with Isabel Marant and her associate, stylist Xuly Bët, and as a pressillustrator (Libération, Le Monde, Vogue among others). Born in 1968 in Nice, the artist studied at the Beaux-Arts in Strasbourg and worked on comics before devoting her talent to travel sketchbooks : Istanbul, Brasilia, Bollywood and Senegal with texts by Richard Bohringer. She has also illustrated a recipe book written by Sabine Cassel, actor Vincent’s mother. From Tokyo’s sleepless streets to Africa’s colourful markets, Turkish baths to sushi bars, Balinese dancers to working girls, Virginie walks and dreams, travels and sketches, sometimes including bits of realiain her drawings – flyers, scraps of fabric, taxi receipts etc.
MEET

Parallèlement à ses collaborations pour la mode avec Isabel Marant et son complice, le styliste Xuly Bët, Virginie prête son talent d’illustratrice à la presse (Libération, Nova, Le Monde, Vogue, etc.). Après avoir œuvré dans la BD, cette Niçoise née en 1968 et formée aux Beaux-Arts de Strasbourg se consacre à ses carnets de voyage : Istanbul, Brasilia, Bollywood, puis au Sénégal, sur destextes de Richard Bohringer. Elle illustre même un livre de recettes écrit par Sabine Cassel, la mère de Vincent. Des avenues insomniaques de Tokyo aux marchés colorés africains, des bains turcs aux sushi bars, des danseuses balinaises aux working girls, Virginie marche et rêve, voyage et croque, laissant parfois sur ses dessins destraces prélevées in situ (flyer, bout detissu, ticket detaxi, etc.).

When worlds meet
But Virginie also travels in her head and happily allows her ideas to lead her off on tangents. Consequently she has recently broadened her artistic field further. “I’ve always adored Jouy cloth. Last summer I Jelt an urgeto rework those patterns that madethe reputation of the famous company founded in Jouy-en-Josas in the 18th century, which launched artists such as Jean-Baptiste Huet. So I painted big pictures depicting little scenes in courtesans’ lives, parodying Ingres’s nudes and mythological figures ; I even created a gay motif inspired by Michelangelo’s David.”

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À la croisée des univers
Mais Virginie voyage aussi dans sa tête et ses projets l’amènent volontiers à prendre la tangente. Ainsi, la dessinatrice vient encore d’élargir son champ artistique. « J’ai toujours adoré la toile de Jouy. L’été dernier, j’ai eu envie de retravailler ces motifs qui firent le renom de la célèbre manufacture fondée au XVIIIe siècle, à Jouyen-Josas, et qui lança des artistes comme Jean-Baptiste Huet. J’ai ainsi réalisé destoiles grand format représentant des scénettes de la vie des courtisanes, en détournant des nus d’Ingres, des figures de la mythologie, et même en créant un motif gay inspiré du David de Michel-Ange. »

Miss Libertine !
Emilie Dujat, director of the Libertine gallery specialised in erotic art from Antiquity to the present day, was thrilled with them and invited Virginieto exhibit in Brussels from February to April this year. The venturetook a new turn when, with the founder of Pollen Design, Virginie created Lady Libertine, a household linen collection using French and Belgian fabrics and manufacturing – linen woven in Belgium, silk, thick cotton etc. “The gallery decided to print these designs on fabric and turn them into a collection called Badinage [teasing], which was displayed alongside my original paintings.” Her subtle invitations to frolicking are sold online, in the form of saucy cushions, lascivious mattresses, naughty silk scarves and pashminas, in navy or red on a white ground and reversed colours on ecru, chestnut, red or purple grounds. This new licentious facet of the artist was unveiled in April at the Galeries Lafayette in Nice, as part of an exhibition on French knowhow. Virginie used her magic markers to decorate crockery, still in her own rather special Jouy style !

Miss libertine !
Émilie Dujat, directrice de la galerie Libertine, spécialisée en art érotique de l’Antiquité à la période contemporaine, n’en demandait pas tant et convie Virginie à exposer de février à avril 2012 à Bruxelles. L’aventure prend un autretournant lorsque cette dernière crée avec la fondatrice de Pollen Design « Lady Libertine », une collection de linge de maison avec matières et façons franco-belges (lin tissé dans le plat pays, soie, coton épais, etc.) « La galerie a décidé detransférer ces motifs sur tissu et d’en faire une ligne baptisée Badinage, qui a été présentée aux côtés de mestoiles originales  ». Une subtile invitation à la bagatelle, vendue en ligne, et qui se décline en coussins coquins, matelas lascifs, carrés de soie ou pashminas très coquins, disponibles en marine ourouge sur fond blanc, mais aussi en couleurs inversées sur fonds écru, marron glacé, rouge et violet. Cette nouvelle facette licencieuse de l’artiste a été dévoilée en avril dernier aux Galeries Lafayette de Nice, où, dans le cadre d’une exposition sur le savoir-faire français, Virginie est intervenue avec ses marqueurs magiques sur de la vaisselle, toujours à la manière de « la toile de joui », comme elle aime à dire malicieusement !

mai 2012 www.cotemagazine.com