URBAN
Par Mireille Sartore

CÔTE AZUR

les rendez-vous du mois / what to do this month

FOCUS

© ESTATE BRASSAÏ/RMN

Brassaï, Nice, le quai des États-Unis, sans date.

FOCUS URBAN

« Un œil, un œil vivant »
« A living eye »
© ESTATE BRASSAÏ/RMN

Jusqu’au 3 juin, l’œuvre de Brassaï, dont certains aspects inédits, est à découvrir au Théâtre de la Photo et au musée Matisse, à Nice. -/ The work of Brassaï, including some lesser-known aspects, is on show at Nice’s Théâtre de la Photographie and Matisse Museum until 3 June.

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Brassaï photographie Matisse dessinant un nu dans son atelier de la rue des Plantes, Villa d’Alésia, Paris 1939.

Le musée Matisse n’est pas seulement dédié à l’œuvre de l’artiste, célébré actuellement au centre Pompidou. L’établissement niçois abrite également une vaste collection photographique, récemment enrichie par la veuve de l’illustre Brassaï, qui a légué, l’an passé, en plus de 68 beaux tirages, une sculpture, cinq dessins et un livre illustré, tous réalisés par son époux passionné d’art. Pour Gyula Halász, débarqué de sa Hongrie natale, et précisément de Brassó – qu’il s’est choisi en 1929 comme nouveau patronyme –, la photographie n’est pas la seule de ses préoccupations. Avant qu’elle ne s’impose à lui en 1929, Brassaï peint, écrit, sculpte, fréquente les milieux artistiques parisiens et notamment Matisse, qui, de 1931 à 1946, le reçoit dans ses différents lieux de résidence : au cours Saleya, à la villa d’Alésia, à Paris, à la villa Le Rêve, à Vence.

Nice’s Matisse Museum isn’t devoted exclusively to the work of the painter currently being celebrated by the Centre Pompidou in Paris. It also houses a vast photography collection that last year was enriched by a donation from the illustrious Brassaï’s widow : 68 wonderful photographs but also a sculpture, five drawings and an illustrated book by her husband. Photography wasn’t the sole interest of Gyula Halász, who hailed from Brassó in Hungary and adopted the name of his hometown in 1929 ; beforethe camera took over his life, Brassaï painted, wrote and sculpted. He moved in Paris art circles and was friends with Matisse, who from 1931 to 1946 invited the photographer to stay with him, on Cours Saleyain Nice, at Villa d’Alésiain Paris and Villa Le Rêve in Vence.

Un homme, des œuvres
Les 68 photographies données par Gilberte à la ville de Nice, choisies pour leur correspondance avec l’œuvre de Matisse et sa période niçoise, font aujourd’hui l’objet de deux expositions simultanées, « Brassaï photographe, sa rencontre avec Matisse ». Le Théâtre de la Photographie et de l’Image présente un large panorama du travail de celui qu’Henry Miller définissait comme « un œil, un œil vivant ». Les 140 tirages vintage dévoilent lesthèmes préférés de Brassaï qu’il explore à Paris ou sur la Riviera : le monde – parfois glauque – de la nuit, les citadins des années 30, lestags – la vaste série Les Graffiti – dénichés au coin des rues, qu’il est un des premiers à considérer comme de l’art à part entière. L’ensemble des portraits des célébrités côtoyées – et admirées – par le photographe (écrivains, éditeurs, artistes…) figurent, quant à eux, au Musée Matisse.

A man and his art
Two simultaneous exhibitions are presently displaying the photographs Brassaï’s widow donated to Nice. The Théâtre de la Photographie et de l’Image presents a broad panorama of the work of the man Henry Miller described as « a living eye ». These 140 vintage prints show thethemes Brassaï most enjoyed exploring in Paris and on the Riviera : the night-time world, townspeople in the 1930s, and street art – the extensive Graffiti series –, which he was among the first to consider an art in its own right. The Matisse Museum is showing the portraits the photographer took of the famous people (writers, publishers, artists etc) he frequented. Nice, Théâtre de la Photographie et de lʼImage, 27 boulevard Dubouchage Tél. 04 97 13 42 20 www.tpi-nice.org Nice, Musée Matisse, 164 av. des Arènes de Cimiez Tél. 04 93 81 08 08 – www.musee-matisse-nice.org

mai 2012 www.cotemagazine.com