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économie/economy
| PAR JOSÉ DALMAS
L’INDUSTRIE AZURÉENNE FAIT DU MUSCLE ! -/ Rivieraindustry flexes its muscles ! Comme l’année passée, 2012 sera marquée par d’importants investissements dans la création de nouvelles unités de production dans les Alpes-Maritimes. Preuve que les opérateurs continuent à miser sur ceterritoire, malgré la conjoncture aléatoire. -/ Like last year, 2012 will see some large-scale investments in setting up new production units in the Alpes-Maritimes. Proof that faith in our region remains strong despitethe unpredictable economic climate. Schneider Electrique a lancé son nouveau site, regroupant 800 personnes, sur la zone industrielle de Carros © L. MOLINIER
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ertes, la Côte d’Azur est avant tout connue pour être uneterre detourisme. Et si ce secteur se portetrès bien, + 6% de fréquentation l’an passé, et constitue un ressort essentiel de la vie économique en générant 75 000 emplois (directs et indirects) dans les Alpes-Maritimes, il ne faut pas pour autant perdre de vue que ces acteurs ont su également se doter d’un conséquent tissu industriel, qui occupe un salarié sur dix du département (36 000). C’est pourquoi il est rassérénant de constater, malgré les menaces sur la conjoncture globale, que 2012 se présente de façon aussi positive que l’a été 2011 sur le plan des investissements consacrés à la création ou à l’extension de grands sites de production. L’an passé a tout d’abord été marqué par l’agrandissement du site du constructeur franco-italien de satellites Thalès Alenia Space, à Cannes-la-Bocca. Puis, au cours du second semestre, ce sont trois grandes nouvelles structures qui sont devenues opérationnelles.
-/ The Côte d’Azur is, of course, essentially synonymous with tourism, which is doing very nicely with 6% more visitors last year. But although that plays a vital role in its economy, directly or indirectly responsible for 75,000 jobs in the Alpes-Maritimes, we mustn't forget that the département has also built itself a considerable industrial fabric that employs onetenth of its workforce (36,000 workers). Consequently it's reassuring to seethat, despitethethreats to the economy as a whole, herethe lookout for 2012 appears as positive as 2011 proved in terms of corporate investment in building or extending big production sites. Most notable last year was, first, the French-Italian satellite constructor Thalès Alenia Space's extension of its Cannes-laBocca site, followed in the second half of the year by three big new plants becoming operational. PERFUMERY AND SUSTAINABLE DEVELOPMENT In Grasse, the Robertet group invested €27 million in a new 12,000m² factory to produce compounds for the perfume industry. This started production last October and now enablesthe company to produce up to 6000 tonnes for the European and Middle Eastern markets, with productivity gains as well thanks to a high level of automation. Nearby in Pégomas, Tournaire, also traditionally a perfumery player as specialised in industrial packaging for such products, has demonstrated its ability to diversify by opening a factory that manufactures photovoltaic panels. This vote of confidence in the future of renewable energies involved investing €6 million in a 2700m² plant, likewise highly automated. Also last autumn, the French group Schneider Electrique opened its new site specialised in complex industrial automation, on the Carros industrial estate (Var valley), which the group "wants to turn into a global centre of expertise," states board chairman Jean-Pascal Tricoire. The site, comprising a production plant and the R&D unit previously in Sophia-Antipolis, cost €14 million and employs 800 people. Of this, €8 million went into the construction of an energy-saving building that, being on the edge of Eco-Vallée, is intended as a showcase for the products and solutions the group develops to ensure efficient and ergonomic construction management (electricity supply, air conditioning, water management, ventilation etc).
PARFUMERIE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE À Grasse, le groupe Robertet ainvesti 27 M€ dans une nouvelle usine de 12 000 m2, vouée aux compositions pour la parfumerie. Jusqu’à 6 000 tonnes de ces dernières peuvent y être assurées depuis le mois d’octobre, afin de répondre aux besoins des marchés de l’Europe et du Moyen-Orient. Grâce à un automatisme poussé, cette structure va également permettre de gagner en productivité. À côté de Grasse, c’est sur la commune de Pégomas que la société Tournaire, un autre représentant du même pôle d’activité, puisque son savoir-faire historique réside dans l’emballagetechnique des parfums, ainauguré une usine qui illustre la diversification de l’entreprise. Il s’agit d’une unité de construction de panneaux photovoltaïques. Un pari sur l’avenir des nouvelles énergies, qui a mobilisé 6 M€ pour l’édification de cette structure de 2 700 m2, elle aussi particulièrement automatisée et robotisée. Toujours à l’automne, cette fois-ci le long de la vallée du Var, le groupe français Schneider Electrique a lancé son nouveau centre. Spécialisé dans les automatismes industriels complexes, il est implanté sur la zone industrielle de Carros « dont nous voulons faire un pôle mondial d’expertise dans ce domaine » a assuré, le jour de l’inauguration, Jean-Pascal Tricoire, président du directoire du groupe. Quelque 14 M€ ont été consacrés à l’opération et 800 personnestravaillent sur le site qui regroupe la production et la R&D (unité auparavant située à Sophia-Antipolis). Une enveloppe de 8 M€ a notamment été affectée à la construction d’un bâtiment basse consommation. Situé dans le périmètre d’Éco-Vallée, celui-ci se veut d’ailleurs la vitrine des produits et solutions développés par le groupe pour assurer une gestion efficace et ergonomique des constructions (distribution électrique, climatisation, gestion de l’eau, ventilation, etc.).
mars 2012 www.cotemagazine.com
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