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LA CÔTE D’AZUR AIMANTE LA MATIÈRE GRISE -/ The Côte d’Azur a magnet for grey cells Près de 50% des entreprises qui s’y implantent sont désormais des unités de recherche et de développement, qui font de ceterritoire un grand laboratoire. -/ Almost half the companiesthat now set up here are research and development units, turning the region into one big laboratory. 55% des 31 000 salariés de Sophia-Antipolis sont des ingénieurs.
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ire de la Côte d’Azur qu’elle est, avec ses 10 millions de visiteurs annuels, la deuxième destination touristique française après Paris ne produit aucune réaction de surprise : cela se sait, urbi et orbi. On a moins conscience, en revanche, qu’elle est aussi devenue uneterre d’élection pour l’intelligence industrielle. En effet, près de la moitié des entreprises qui s’implantent chaque année dans le département des Alpes-Maritimes (44% en 2010) sont désormais exclusivement des unités de recherche et de développement. C’est-à-dire des équipes d’ingénieurs et de concepteurs qui viennent faire phosphorer leur matière grise sous le soleil azuréen. « Depuis 2006, les Alpes-Maritimes constituent même la première porte d’entrée de la R & D étrangère en France, qui y fixe annuellement 20% des emplois de cetype qu’elle crée sur leterritoire national », commente Philippe Stéfanini, directeur de Team Côte d’Azur, l’agence de développement économique du département. Le phénomène est une conséquence de la délocalisation destâches de production dans la hautetechnologie, le secteur phare de l’industrie azuréenne. Concrètement, c’est maintenant en Chine et en Inde que l’on fabrique les logiciels et que l’on soude des microprocesseurs mais, fort heureusement, c’est de plus en plus ici qu’on les conçoit ou qu’on en trouve de nouvelles applications. « 50% des 1 500 entreprises de Sophia-Antipolis, soit possèdent en leur sein des unités de recherche et développement, soit ne sont que des unités de R & D, précise Philippe Stéfanini, et 55% de 31 000 salariés de la technopole sont des ingénieurs. Il y aune dizaine d’années, cette proportion n’était que de 30% ». Les raisons qui président à ce choix de la French Riviera par les opérateurs tiennent bien sûr – comme à l’époque du lancement de Sophia-Antipolis – à l’esthétique et au climat de la région : des paramètres importants car les « crânes intelligents » ne manquant pas de propositions d’embauche, mieux vaut, pour les rallier, leur garantir, en plus du reste, de résider dans un cadre agréable. Mais ces raisons tiennent aussi au fait que les AlpesMaritimes bénéficient, avec Sophia-Antipolis, d’un réseau très dense de compétences croisées, propice aux partenariats et aux mises en commun des connaissances. En quelque sorte, une prime à la bonne réputation qu’il s’agit cependant detoujours cultiver et promouvoir à l’extérieur : c’est d’ailleurs la mission de Team Côte d’Azur. L’INTELLIGENCE DES GRANDS… Quant aux secteurs d’activité dans lesquels « planchent » ces concepteurs et ces ingénieurs, trois domaines sont prédominants dans notre région : celui destechnologies de l’information et de la communication (les TIC), celui des écotechnologies (les énergies renouvelables) et celui de la santé et des sciences du vivant.
-/ Saying that the Côte d’Azur, with its 10 million visitors a year, is the second biggest tourist draw after Paris surprises no one, but Jew are awarethat it has also become a favoured destination for industrial intelligence. Almost half the companiesthat set up in the Alpes-Maritimes every year (44% in 2010) are now solely research and development units : teams of engineers and designers cometo Jeed their brain cells on Riviera sunshine. "Since 2006, the Alpes-Maritimes has even been foreign R&D's top port of call in France, accounting for 20% of such jobs created countrywide," comments Philippe Stéfanini who runs Team Côte d’Azur, the department's economic development agency. This is dueto the delocalisation of production work in advanced technology, Rivieraindustry's flagship sector. Today software and microprocessors are manufactured in China and India, but increasingly it is herethey are designed and new applications are found. "Half the 1500 businesses in Sophia-Antipolis havetheir own R&D departments or work only in R&D," Philippe Stéfanini explains. "And 55% of thetechnology park's 31,000 employees are engineers ; 10 years ago these accounted for 30%." The reasons for this, as when thetechnology park opened, are naturally to do with our region's climate and environment, important factors since as good brains are in demand everywhere, guaranteeing them a pleasant lifestyle is an additional'carrot'. But another reason is that, thanks to Sophia-Antipolis, the Alpes-Maritimes also benefits from a very dense network of complementary skills, thereby offering partnership and
Lors de son déplacement sur la Côte d’Azur en 2010, le président de la République de Chine a visité le site de Schneider-Automation.
décembre 2011-janvier 2012 www.cotemagazine.com
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