COTE La Revue d'Azur n°200 déc 11/jan-fév 2012
COTE La Revue d'Azur n°200 déc 11/jan-fév 2012
  • Prix facial : 6 €

  • Parution : n°200 de déc 11/jan-fév 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 140

  • Taille du fichier PDF : 21,3 Mo

  • Dans ce numéro : Gilles Violet, le grand enfant.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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économie/economy

LA CÔTE D’AZUR AIMANTE LA MATIÈRE GRISE
-/ The Côte d’Azur a magnet for grey cells
Près de 50% des entreprises qui s’y implantent sont désormais des unités de recherche et de développement, qui font de ceterritoire un grand laboratoire. -/ Almost half the companiesthat now set up here are research and development units, turning the region into one big laboratory.
55% des 31 000 salariés de Sophia-Antipolis sont des ingénieurs.

CLASSE AFFAIRES

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ire de la Côte d’Azur qu’elle est, avec ses 10 millions de visiteurs annuels, la deuxième destination touristique française après Paris ne produit aucune réaction de surprise : cela se sait, urbi et orbi. On a moins conscience, en revanche, qu’elle est aussi devenue uneterre d’élection pour l’intelligence industrielle. En effet, près de la moitié des entreprises qui s’implantent chaque année dans le département des Alpes-Maritimes (44% en 2010) sont désormais exclusivement des unités de recherche et de développement. C’est-à-dire des équipes d’ingénieurs et de concepteurs qui viennent faire phosphorer leur matière grise sous le soleil azuréen. « Depuis 2006, les Alpes-Maritimes constituent même la première porte d’entrée de la R & D étrangère en France, qui y fixe annuellement 20% des emplois de cetype qu’elle crée sur leterritoire national », commente Philippe Stéfanini, directeur de Team Côte d’Azur, l’agence de développement économique du département. Le phénomène est une conséquence de la délocalisation destâches de production dans la hautetechnologie, le secteur phare de l’industrie azuréenne. Concrètement, c’est maintenant en Chine et en Inde que l’on fabrique les logiciels et que l’on soude des microprocesseurs mais, fort heureusement, c’est de plus en plus ici qu’on les conçoit ou qu’on en trouve de nouvelles applications. « 50% des 1 500 entreprises de Sophia-Antipolis, soit possèdent en leur sein des unités de recherche et développement, soit ne sont que des unités de R & D, précise Philippe Stéfanini, et 55% de 31 000 salariés de la technopole sont des ingénieurs. Il y aune dizaine d’années, cette proportion n’était que de 30% ». Les raisons qui président à ce choix de la French Riviera par les opérateurs tiennent bien sûr – comme à l’époque du lancement de Sophia-Antipolis – à l’esthétique et au climat de la région : des paramètres importants car les « crânes intelligents » ne manquant pas de propositions d’embauche, mieux vaut, pour les rallier, leur garantir, en plus du reste, de résider dans un cadre agréable. Mais ces raisons tiennent aussi au fait que les AlpesMaritimes bénéficient, avec Sophia-Antipolis, d’un réseau très dense de compétences croisées, propice aux partenariats et aux mises en commun des connaissances. En quelque sorte, une prime à la bonne réputation qu’il s’agit cependant detoujours cultiver et promouvoir à l’extérieur : c’est d’ailleurs la mission de Team Côte d’Azur. L’INTELLIGENCE DES GRANDS… Quant aux secteurs d’activité dans lesquels « planchent » ces concepteurs et ces ingénieurs, trois domaines sont prédominants dans notre région : celui destechnologies de l’information et de la communication (les TIC), celui des écotechnologies (les énergies renouvelables) et celui de la santé et des sciences du vivant.

-/ Saying that the Côte d’Azur, with its 10 million visitors a year, is the second biggest tourist draw after Paris surprises no one, but Jew are awarethat it has also become a favoured destination for industrial intelligence. Almost half the companiesthat set up in the Alpes-Maritimes every year (44% in 2010) are now solely research and development units : teams of engineers and designers cometo Jeed their brain cells on Riviera sunshine. "Since 2006, the Alpes-Maritimes has even been foreign R&D's top port of call in France, accounting for 20% of such jobs created countrywide," comments Philippe Stéfanini who runs Team Côte d’Azur, the department's economic development agency. This is dueto the delocalisation of production work in advanced technology, Rivieraindustry's flagship sector. Today software and microprocessors are manufactured in China and India, but increasingly it is herethey are designed and new applications are found. "Half the 1500 businesses in Sophia-Antipolis havetheir own R&D departments or work only in R&D," Philippe Stéfanini explains. "And 55% of thetechnology park's 31,000 employees are engineers ; 10 years ago these accounted for 30%." The reasons for this, as when thetechnology park opened, are naturally to do with our region's climate and environment, important factors since as good brains are in demand everywhere, guaranteeing them a pleasant lifestyle is an additional'carrot'. But another reason is that, thanks to Sophia-Antipolis, the Alpes-Maritimes also benefits from a very dense network of complementary skills, thereby offering partnership and

Lors de son déplacement sur la Côte d’Azur en 2010, le président de la République de Chine a visité le site de Schneider-Automation.

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© JEAN-PIERRE AMET

© GENÉVRIER

BUSINESS CLASS

Philipe Stéfanini, directeur de Team Côte d'Azur.

Laurent Londeix, directeur régional d’Orange.

Un chercheur au travail dans les nouveaux laboratoires de Genèvrier-Biotechnologie

Dans chacun de ces secteurs, les noms des plus grandes sociétés françaises et étrangères sont représentés sur la Côte d’Azur. Dans les TIC par exemple, on trouve, entre bien d’autres, les Français Orange, ASK (leader mondial de la billetterie sans contact), Gemalto (spécialiste du « sans contact mobile »), Schneider Automation, le FrancoAméricain Alcatel-Lucent (2e équipementier mondial pour lestélécoms), les Américains Texas ou Intel, le Britannique ICERA, etc. Pour les écotechnologies, et plus particulièrement la filière solaire – notre climat possède aussi des vertus scientifiques ! – on peut citer le Français Tournaire (dont le siège est à Grasse), le Californien Lumeta Solar ou encore l’Espagnol Helios Energy. Ce secteur de l’écothechnologie devrait d’ailleurs connaître une nette expansion à l’avenir avec le lancement de l’Écovallée, le long de la plaine du Var, vouée aux nouvelles sources d’énergies et au développement durable. Enfin, pour la santé et les sciences du vivant, sont installés le Franco-Suisse Galderma (cosmétologie), Virbac (médicaments vétérinaires) ou encore les Laboratoires Genévrier (biotechnologie). ET CELLE DES PETITS Toutefois, en parallèle de ces grands noms, il existe aussi tout un univers de petites entreprises qui possèdent souvent destrésors detalents et de capacités d’innovation mais ne parviennent pas, ou pas assez souvent, à nouer les partenariats nécessaires pour leur permettre de concrétiser leur savoir et donc de grandir et de créer des emplois. C’est à leur intention que l’Union Patronale 06 vient d’éditer un guide recensant les coordonnées detous les acteurs, privés et institutionnels, de la recherche dans le département, et a organisé le mois dernier, à Nice, la première Journée des rencontres recherche & PME. « Seulement 5% des PME et PMI du département sont identifiées dans les pôles de compétence et les réseaux de l’innovation », expliquait lors de ce colloque Laurent Londeix, directeur régional d’Orange et vice-président de l’UPE 06. « Les autres ne disposent pas de carnet d’adresses et n’ont même pas conscience de la richesse de notre écosystème azuréen en matière de recherche. Il faut donc créer un pont entre ces deux mondes ». Et preuve que cette Jertilisation croisée peut permettre d’obtenir de beaux fruits : c’est QuakeUp, une start-up de Sophia-Antipolis, qui a décroché l’European Satellite Navigation Competition 2011. En travaillant en lien avec deux sociétés françaises, CoRisk et SmartSystem, ainsi qu’avec l’association Prévention 2000, la start-up est parvenue à mettre au point une application permettant de donner l’alerte, via un smartphone, dès les premières secondes d’un séisme. Letéléphone mobile setransforme alors en balise de détresse géolocalisable permettant d’orienter au mieux les secours en cas de nécessité. L’avenir commercial de cette innovation semble assuré…

knowledge-sharing possibilities. A sort of high-repute bonus that nevertheless needs to be constantly cultivated and promoted outsidethe region, which is Team Côte d’Azur's remit. These designers and engineers work in three main sectors : information and communications technology (ICT), ecotechnologies (renewable energy), and health and life sciences. INTELLIGENCE IN LARGE AND SMALL DOSES The biggest French and foreign names in each of these sectors are represented on the Côte d’Azur. In ICT we find Orange, ASK, Gemalto, Schneider Automation, Alcatel-Lucent, Texas, Intel, ICERA and many others. The health and life sciences sector includes Virbac (animal health), Laboratoires Genévrier (biotechnology) and Galderma (cosmetology). In ecotechnologies, especially solar energy, we have Tournaire (head offices in Grasse), Lumeta Solar and Helios Energy. This sector should grow considerably in the future oncethe Ecovalléetechnology park devoted tonew energy sources and sustainable development has opened on the Var plain. In addition to these big names, the Alpes-Maritimes is also hometo a whole world of small businessesthat often have a wealth of skills and innovation abilities but can't find the partners they need to enablethem to apply their knowledge and so grow and create jobs. For these, the Union Patronale 06 employers' association recently brought out a guide listing contact details for all the players, private and public, in the Alpes-Maritimes research sector, and last month organised the first Research & SME Meeting Day, in Nice. "Only 5% of SMEs and SMIs areto be found in skills centres and innovation networks," Laurent Londeix, regional director of Orange and vice-president of UPE 06, explained during the symposium. "The others don't havethe contacts and aren't even aware of our Riviera ecosystem's wealth in research terms. So we haveto build a bridge between thetwo worlds." One proof that this cross-fertilisation can produce first-class fruit is the Sophia-Antipolis start-up QuakeUp, which won the 2011 European Satellite Navigation Competition. By working with two French companies, CoRisk and SmartSystem, and the Prévention 2000 organisation, QuakeUp has perfected a smartphone application that sounds the alert within seconds of an earthquake starting ; the mobile phonethen functions as a GPS distress signal to guide rescuers to wherethey are needed. An innovation with a guaranteed commercial future, it would seem.

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