NUDE IN THE SUN NU AU SOLEIL 102 Pour Vincent Corpet : « Les poses me sont apparues comme étant la meilleure manière de rencontrer autrui. Je ne choisis pas mes modèles. Je leur demande six ou douze poses de deux heures. La pose est toujours la même, debout, de face, les bras ballants. Je me tiens à moins d’un mètre du modèle, ce qui crée une vision parcellaire que j’accentue en peignant comme le ferait une sorte de photocopieuse : mes yeux toujours à la hauteur de la partie du corps à peindre. Le rythme des poses est tributaire du séchage de la peinture. Une moyenne de cinq semaines est nécessaire pour l’élaboration d’un nu. Il m’est apparu que seule une fausse simplicité pouvait explorer la représentation du nu, en peinture, d’une façon nouvelle. J’ai pensé alors que la figuration d’un corps dont je ne serais pas le présentateur n’avait jamais été réalisée. » Axel Pahlavi dit avoir d’abord envisagé le nu comme base de la représentation. Un rapport à l’anatomie comme source et comme finalité. Mais il confie ensuite « cette approche technique m’a très vite mis en relation à la part métaphysique du sujet. Mon corps et celui de l’autre m’ont probablement amené vers un début de chemin spirituel. Je pense, à brûle-pourpoint, à ce que je sais du Cantique des Cantiques, d’où semble se dégager une relation charnelle entre Dieu et les hommes. Il m’apparaît que dans sa maladresse, cet amas de chair et de sang s’érige, par le biais de la peinture, en une représentation possible de l’âme. » juillet-août 2010 www.cotemagazine.com Gilles Miquelis Sans-Titre Pencréac’h Pain is love way of meeting'the other'. I don't choose my models. I always ask them to adopt the same pose : standing facing me, arms hanging. I stand less than a metre away, which creates a fragmented vision that I accentuate by painting as if I were a sort of photocopier, my eyes always on a level with the part of the body l'm painting. On average it takes me five weeks to paint a nude. It seemedto me that only a false simplicity could explore the portrayal of the nude in painting in a new way. Then I thought that no one had ever depicted a body without presenting it in some way." Axel Pahlavi says he first envisaged the nude as the basis of portrayal, anatomy as source and finality. Then confides : "That technical approach quickly connected me with its metaphysical aspect. The body, mine and others', has probably led me to the start of a spiritual path – l'm thinking of the Song of Songs that seems to imply a carnal relationship between God and humans. It appears tome that through painting, this clumsy mass of flesh and blood becomes a possible portrayal of the soul." Stéphane Pencréac’h exclaims : "While there are women |