STEPHEN URQUHART PRÉSIDENT D’OMEGA/CHAIRMAN OF OMEGA OMEGA EST L’UN DES GÉANTS DE L’HORLOGERIE HELVÉTIQUE. CETTE ANNÉE, IL DÉCLINE SES GRANDS CLASSIQUES ET PRÉPARE LA SORTIE D’UNE NOUVELLE MONTRE FÉMININE. -/OMEGA IS ONE OF THE BIGGEST NAMES IN SWISS WATCHMAKING. THIS YEAR IT OFFERS VARIANTS OF ITS GREAT CLASSICS AND IS PREPARING TO BRING OUT A NEW WOMEN'S WATCH. COTE : Omega a-t-il souffert de la crise en 2009 ? Comment a débuté l’année 2010 ? Stephen Urquhart : Je sais qu’on a parlé de crise. C’est un terme que nous n’avons jamais utilisé chez Omega comme au sein du Swatch Group. M. Hayek a estimé qu’il s’agissait avant tout d’une crise financière. Ceci dit, l’année a été plutôt difficile. L’important, c’était de rester cohérent, de ne pas prendre de décisions précipitées à court terme. Globalement, nous nous en sommes bien tirés et les trois premiers mois de 2010 sont très encourageants. Que représente la femme pour Omega ? Souhaitez-vous lui consacrer des montres de plus en plus techniques en termes de mouvements ? La Constellation connaît un très grand succès en Chine, où nos modèles pour femmes sont très appréciés. L’Europe est plus sensible à nos montres masculines, mais la femme a beaucoup progressé. Aujourd’hui, elle fait jeu égal avec l’homme. À la fin de l’année, nous lancerons une nouvelle montre féminine. Elle sera équipée d’un mouvement Co-axial avec spiral en silicium de très haut niveau. Non seulement, elle sera très belle en termes de design, mais adressera aux femmes un vrai message technique. Vous présentez cette année un nouveau Tourbillon central Co-axial ? Avez-vous la volonté de développer des pièces de plus en plus compliquées ? Nous avons une identité horlogère forte, à travers notamment notre mouvement Co-axial. Cette technologie est très importante pour nous. Le Co-axial représente 300 000 mouvements par an. C’est considérable. Nous avons commencé une histoire, au début des années 2000, avec notre Tourbillon central. Nous allons continuer à développer ce type de pièce avec un profil de niche. Ceci dit, nous n’avons pas vocation à le faire, nous ne sommes pas une marque à complications, mais, de temps en temps, nous continuerons à présenter des pièces exceptionnelles. Omega est chronométreur officiel des JO et, cette année, il commémore les 35 ans de la mission Apollo-Soyouz. Ce lien avec de grands événements est-il important pour vous ? Omega participe aux JO depuis 1932. Il y a eu une interruption, mais nous sommes revenus avec les JO de Turin, en 2006, puis ceux de Pékin, en 2008, et cette année, nous étions présents aux JO de Vancouver. Cette participation nous donne une extraordinaire visibilité. Aux JO, le chronométrage joue un rôle essentiel, cela permet d’être fortement présent. C’est pareil pour l’aventure spatiale. Elle continue d’intéresser un large public, y compris les jeunes. Du coup, les montres Omega qui célèbrent de grands événements dont nous avons été partenaires sont très demandées. Que représente Omega en termes de boutiques à travers le monde ? En décembre 2000, à Zurich, nous avons ouvert notre première boutique Omega. Il y en a aujourd’hui 62. À cela, il faut ajouter 150 boutiques franchisées. En revanche, nous avons diminué le nombre de nos revendeurs multimarques, qui est passé de 8 000 à 3 000. Nous voulons être toujours plus sélectifs. C’est très important aujourd’hui d’avoir une distribution extrêmement qualitative. COTE : Did Omega suffer from the recession in 2009 ? How did 2010 start ? I know people have been talking about recession but it's a word we've never used at Omega or even in the Swatch Group. Mr Hayek saw it as essentially a financial crisis. Having said that, 2009 was rather a difficult year. It was important to remain focused and not make precipitous short-termdecisions. Overall we came out of it welland the first three months of 2010 were very encouraging. What do women represent for Omega ? Do you intend making watches with increasingly sophisticated movements for them ? The Constellation is extremely successful in China, where our women's watches are much appreciated. Europe is keener on our men's watches but the women's models are increasingly popular and now holding their own against the men's. Late this year we're launching a new women's watch driven by a co-axial movement with a high-performance silicon balance spring ; the design is extremely beautiful. This year you're offering a new co-axial central tourbillon watch. Do you intend to develop increasingly complex watches ? This technology is very important to us. The co-axial represents 300,000 movements a year. That's an awful lot. In the early 2000s we started a new chapter with our central tourbillon. We're going to continue developing this type of timepiece with a niche profile. Having said that, we don't see it as our vocation but from time to time we'll continue to produce exceptional timepieces. Omega is official timekeeper for the Olympic Games and is this year commemorating the 35th anniversary of the Apollo-Soyuz mission. Is this connection with big events important to you ? Omega has partnered the Olympics since 1932. There was a break but we returned for the Turin Games in 2006, the Beijing ones in 2008 and this year's Vancouver Winter Olympics. Our participation gives us extraordinary exposure. Timing plays a vital role in the Olympics so we're right in the public eye. The same goes for space exploration, which still interests a wide-ranging public including young people. Omega watches that celebrate great events we've partnered are much in demand. What does Omega mean in terms of shops worldwide ? In December 2000 we opened our first Omega shop, in Zurich. Today there are 62 plus 150 franchise shops. But we've reduced our multi-brand retailers from 8000 to 3000. Today it's very important to have highest-quality distribution. juin 2010 www.cotemagazine.com WATCHES SPECIAL MONTRES 49