COTE La Revue d'Azur n°184 mai 2010
COTE La Revue d'Azur n°184 mai 2010
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°184 de mai 2010

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 180

  • Taille du fichier PDF : 35,5 Mo

  • Dans ce numéro : Harcourt.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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PROPOS RECUEILLIS PAR MIREILLE SARTORE - PHOTOS RAPHAËL FOURNIER d’un Français en Chine mai 2010 www.cotemagazine.com -/THE TRIBULATIONS OF A FRENCHMAN IN CHINA Vincent Hein vit et travaille à Pékin. Dans ses carnets publiés aux Editions Denoël en octobre dernier – A l’est des nuages –, l’expatrié français raconte la Chine à l’envers de ce qu’on attendrait d’un journaliste « objectif », d’un sinologue radoteur ou d’un écrivain prétentieux… Vincent Hein n’enquête pas, ne juge pas. Il livre simplement par petites touches les anecdotes de son quotidien qui font de lui un « simple pékin », un Chinois ordinaire. Là-bas, les chiens ne font pas ouaf-ouaf mais wang wang, les personnes âgées marchent à l’envers, « animal » se traduit littéralement par « objet qui bouge », « cracher à tout vent » est un geste banal comme celui de rester accroupi, tandis que le chiffre 4 porte malheur tout comme se couper les cheveux dans le mois qui suit le nouvel an… Jubilatoire. -/Vincent Hein lives and works in Beijing. In his book A l’est des nuages (East of the Clouds) published by Denoël last October, this French expatriate tells us about China in a way diametrically opposed to those of the'objective'journalist, the long-winded expert or the pretentious writer. Vincent Hein neither investigates nor judges. He simply offersup, in short excerpts, the anecdotes from his daily life that make him an ordinary Chinaman. Over there, dogs don't go woof-woof but wang wang, elderly people walk backwards, the word "animal" translates literally as "moving object", spitting is banal, as is squatting, the number four is unlucky and so is cutting your hair in the month after the New Year. A revelation.
COTE : Quand et comment avez-vous débarqué en Chine ? Vincent Hein : La première fois, c’était en 1988. J’étais très jeune. J’avais tout juste 18 ans, et déjà ce besoin que je n’ai jamais trop su contenir d’aller voir ailleurs, de déguerpir. Tout au début, je n’ai pas aimé cette ville, que j’ai trouvée très laide, « mal nippée », le teint cireux, absolument défaite de tout ce qui aurait pu la rendre séduisante et figée dans une austérité blafarde de caserne est-allemande. Et puis je me suis « laissé faire » petit à petit, les gens m’ont plu, je les ai trouvés gentils – je crois à la gentillesse comme vertu essentielle –, drôles souvent, beaucoup plus gais qu’ils « ne paraissaient, très attachants en fait. Je me suis inscrit à l’Ecole Normale Supérieure des Langues Etrangères de Pékin pour y étudier le chinois. J’y suis resté près d’un an, jusqu’au mois de juin 1989, car, dix jours après les événements de la place Tian’anmen, nous avons été – les étudiants français de mon groupe – rapatriés sur Paris. J’y suis retourné souvent ensuite, le plus souvent possible dès que j’avais deux ou trois billets en poche et quelques semaines devant moi… Aujourd’hui j’y vis depuis six ans. La Chine autrefois c’était pour vous Tintin et le Lotus Bleu… Quels étaient vos a priori avant de vous y installer ? Les avez-vous abandonnés depuis ? Oui, mais j’avais sept ans… A cet âge-là, je voyageais avec les albums d’Hergé et je prenais tout ce qu’il me racontait pour argent comptant... Je ne le regrette pas, mais plus tard j’ai lu Stevenson, Jack London, Peter Flemming, Henri Michaux, JE SÈME CE QUE JE PEUX, JE RÉCOLTE ENCORE MOINS. ET FINIRAI SEUL, L’ŒIL JAUNE, HÉPATIQUE, D’AVOIR TROP AIMÉ REGARDER L’ASIE. VINCENT HEIN COTE : When and how did you first arrive in China ? Vincent Hein : The first time was in 1988. I was very young, only just 18, and already I felt that need, which l've never really been able to contain, to go and see what somewhere was like, to get away. To start with I didn't like this city, I thought it very ugly, absolutely devoid of anything that could have made it charming, and stuck in the drab austerity of an East German barracks. Then little by little I relented ; I liked the people, I found them kind – I believein kindness as an essential virtue –, often amusing, much more joyful than they seemed, very endearing in fact. I enrolled at Beijing's foreign language school to study Chinese. I stayed nearly a year, until June 1989 when, 10 days after the Tiananmen Square events, we, the French students in my group, were repatriated to Paris. I went back frequently after that, as often as possible, as soon as I had a bit of money and a few weeks to spare. l've now been living here for six years. » You first discovered China through Tintin's Blue Lotus adventure. What preconceived ideas did you have before living here ? Have you abandoned them since ? Yes well… I was seven years old ! At that age I travelled through Hergé's books and took everything I read in them at face value. I don't regret that but later I read Stevenson, Jack London, Peter Flemming, Henri Michaux, Ella Maillart, Nicolas Bouvier, and they taught me you have to leave your preconceived ideas in the checkroom. mai 2010 www.cotemagazine.com PORTRAIT MADE IN CHINA 59



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