COTE La Revue d'Azur n°182 mars 2010
COTE La Revue d'Azur n°182 mars 2010
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°182 de mars 2010

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 128

  • Taille du fichier PDF : 55,8 Mo

  • Dans ce numéro : mode, les amazones sont lâchées.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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RENCONTRE 4 Vous aviez sans doute besoin d’action, d’engagement concret, au sein d’un groupe ? J’ai toujours été très active parallèlement à mes études. J’étais professionnelle de tennis, je faisais de la musique... Tout cela a fini par me manquer. Le chercheur travaille seul, il est un peu coupé du monde. J’ai donc continué à collaborer à l’INHES à Paris, tout en conservant un pied dans l’Université. J’ai ensuite accepté un poste au CERAM de Sophia-Antipolis. Je me suis retrouvée dans un environnement en pleine évolution, en ébullition, même. Je suis donc restée et j’ai fini par prendre la direction générale de l’Ecole. En 2009, le CERAM a fusionné avec l’ESC de Lille pour donner naissance à Skema ? Quelle est l’ambition de cette nouvelle école ? Nous voulons offrir un nouveau modèle d’enseignement capable de répondre aux besoins des étudiants et des entreprises d’aujourd’hui qui vivent dans un univers globalisé. Ce nouveau modèle est basé sur un apprentissage multipolaire combinant les langues, la recherche d’un métier, la mobilité géographique, les nouvelles technologies. Nous voulons aussi gagner une r econnaissance internationale afin d’attirer mars 2010 www.cotemagazine.com Plus on mélange les femmes et les hommes dans une institution, plus elle a des chances d’être performante... -/The more you mix men and women in an institution, the greater chance it has of performing well… ‘ » Did you feel you needed action, proactive involvement, within a group ? I was always very active when I was studying, I was a professional tennis player, I played music. In the long run I missed that as a researcher works alone, somewhat cut off from the world. So I continued working for INHES in Paris while keeping a foot in the university. Then I accepted a post at CERAM in Sophia-Antipolis, where I found myself in a milieu that was evolving very fast indeed. So I stayed and eventually became the school's dean. In 2009 CERAM merged with the Lille ESC to become Skema. What's the ambition of this new school ? We want to provide a new teaching model that fulfils the needs of today's students and businesses living in a globalised world. This
des étudiants étrangers et d’ouvrir le marché mondial aux étudiants français. C’est pourquoi nous développons de nouveaux campus, à travers le monde. Après la France, le Mar oc et la Chine, nous allons nous installer aux Etats-Unis. Il ne s’agit pas uniquement d’apprendre une langue, de se familiariser avec une culture, mais de pouvoir trouver un job, travailler dans ces pays. Le Financial Times, qui fait référence en la matière, nous a classés autour de la 43 e place parmi les 100 meilleures Business School européennes. Nous faisons tout pour progresser encore. Cela ne suppose pas forcément une croissance du nombre de nos étudiants, mais plutôt une for mation de plus en plus qualitative. Traditionnellement, l’économie est plutôt un univers réservé aux hommes. Qu’est-ce que peut lui apporter une femme ? Je suis persuadée qu’en matière de management, les femmes ont des qualités qui leur sont propres. Parce qu’elles sont très impliquées dans les tâches domestiques, qu’elles s’occupent des enfants, elles ont des capacités de rapidité, d’organisation et de prise de décision plus tranchées que les hommes. Elles ont aussi une plus for te capacité à douter. Elles réfléchissent beaucoup avant de prendre une décision et, lorsqu’elles la prennent, elles sont certaines d’avoir bien balisé le terrain. Cela est très appréciable dans une équipe de direction. On va pouvoir avancer vite et avec plus de certitude. Globalement, je pense que plus on mélange les hommes et les femmes dans une institution, plus elle a des chances d’être performante. Un de nos chercheurs a pu établir que la féminisation des conseils d’administration les rendait plus efficaces. Il ne faut pas qu’il n’y ait que des femmes, mais un équilibre est souhaitable. Cela dit, en France, nous restons minoritaires dans l’univers des Grandes Ecoles de Commerce. Il n’y en a que deux qui sont dirigées par une femme. Nous avons encor e des progrès à faire, par rappor t à d’autres pays, à commencer par la Chine, où la féminisation est plus avancée. Pour une femme, ce n’est donc pas simple ? Les vieux préjugés ont la vie dure ? C’est certain, c’est souvent plus compliqué. On est systématiquement critiquées ou pas prises trop au sérieux. Les femmes doivent souvent faire plus d’effort que les hommes pour réussir. Il faut prouver qu’on a de l’autorité comme un homme peut en avoir. À l’inverse, c’est vrai, nous avons plus de facilité dans la négociation, pour emporter la décision et obtenir des résultats. Cette vie professionnelle bien remplie vous laisse-t-elle du temps pour faire autre chose ? Je suis mariée et je dois aussi m’occuper de ma fille. Dès que je peux, je fais du shopping avec elle, je l’emmène en voyage avec moi. À part ça, la seule activité de loisir qui me reste, c’est la musique. Ça m’aide beaucoup à passer des caps. Avant je faisais du sport, mais je n’ai plus le temps. Je suis toujours entre deux avions, assise dans mon bureau, assise dans la voiture, avec des décalages horaires, des rendez-vous. Je sais que je devrais prendre soin de moi, mais je ne le fais pas. Je suis prise par mon métier. Il faut dire que je n’ai guèr e le choix car nous sommes condamnés au succès. Et puis nous avons plus de 400 collaborateurs. Cela r eprésente une responsabilité importante. Ce qui est encourageant, c’est que toutes les équipes sont motivées, que les gens se sentent bien au sein de l’Ecole. C’est fondamental si nous voulons réussir. Skema, le campus de Sophia- Antipolis, près d’Antibes. new model is based on multi-focus lear ning involving languages, finding a sphere of professional interest, geographical mobility and new technologies. We also want to achieveinternational recognition so as to attract foreign students and openup the global market to Fr ench students. That's why we'r e developing new campuses ar ound the world. After France, Morocco and China we're now establishing the school in the USA. This isn't just about learning a language and being comfortable in another cultur e but about being able to find a job and work in these countries. The Financial Times, reference in this field, has placed us 43rd in its list of 100 best Eur opean business schools and we'r e doing our utmost to improve that rating, which doesn't mean increasing the number of students but rather consistently improving the quality of our educational offering. Traditionally economics is mainly a male preser ve. What can women bring to it ? l'm convinced that women have par ticularly appropriate qualities for management. Because they do most of what's involved in running a home and looking after children, they're better and faster at organising and decision-making than men. They also have a gr eater capacity for doubting so they think very carefully before taking a decision and once they do they're certain of having examined all the aspects. That's ver y appreciable in a management team as it means you can move forward faster and with gr eater certainty. Generally speaking I think the mor e you mix men and women in an institution, the gr eater chance it has of performing well. One of our r esearchers has found that feminising boards of directors makes them mor e efficient ; not making them allwomen, a balance is what's desirable. Having said that, in France we're still in the minority when it comes to advanced business schools ; there are only two run by women. W e've a lot of ground to makeup compared with other countries, starting with China where feminisation is more advanced. So for a woman it's still not easy, the old prejudices are well entrenched ? It's certainly often more complicated. We're systematically criticised or not taken ver y seriously. Women often have to make mor e effort than men to succeed. W e have to pr ove we have authority in the way men have. Conversely, we are better at negotiating and therefore getting the decisions we want and obtaining results. Does your well-filled professional life leave you time to do anything else ? l'm married and I also have to look after my daughter. Whenever I can I go shopping with her and take her travelling with me. Apart from that the only leisure activity I still have is music. That's a great help when there are hurdles to deal with. I used to practise spor ts but I don't have the time any more. l'm always between planes, in my office, in my car, coping with jet lag, in meetings. I know I should take better care of myself but I don't. My work involves me completely. I don't really have any choice because we're compelled to be successful ! And then we have more than 400 employees, that's a huge responsibility. The encouraging thing is that all our teams are motivated and people enjoy working for the school. That's vital if we want it to be a success. mars 2010 www.cotemagazine.com MEET 5



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