Alice Guilhon Par Michel Franca - Photo Jean-Michel Sordello Manager au féminin Management in the feminine Directrice générale de Skema, à Sophia-Antipolis, elle se donne pour objectif d’en faire une business school de « leadership, implantée dans le monde entier ». Femme d’action, manager autant que chercheuse, elle est persuadée que la féminisation peut apporter une impulsion positive à l’entreprise. COTE : C’est assez rare de voir une femme à la tête d’une entreprise ou d’une business school, surtout en France. Quand et comment avez-vous décidé de vous intéresser à l’économie ? Alice Guilhon : J’appartiens à une famille d’universitaires. Mon père était professeur d’Université, mon grand-père et mes grands-oncles aussi. Depuis toute petite, je rêvais de fair e comme mon père. J’ai démarré mes études à la Fac d’Aix-en- Provence, dans les sciences humaines et sociales. Je les ai terminées à Montpellier et à l’université du Québec. Ensuite j’ai fait de la r echerche et j’ai été enseignante. Très vite, cela m’a ennuyé. Je trouvais que l’environnement où j’évoluais n’étais pas assez dynamique. C’est ainsi que j’ai suivi des séminaires à l’INHES (Institut National des Hautes Etudes de Sécurité). J’ai passé le diplôme et je suis entrée dans le Groupe Intelligence Economique de cet institut. [RENCONTRE/MEET] -/As Dean of Skema in Sophia-Antipolis, her goal is to make it a business school "of leadership, present throughout the world". A woman of action skilled in both management and research, she's convinced that feminisation can bring a positive impetus to business. COTE : It's quite rare to find a woman running a company or business school, especially in France. When and how did you come to take an interest in economics ? Alice Guilhon : I come fr om a family of academics. My father was a university lecturer, as were my grandfather and great-uncles. From early childhood I dreamedof following in my father's footsteps. I began my studies at Aix-en-Provence university, doing human and social sciences, and I completed them in Montpellier and at Quebec university. Then I did research and taught but I ver y quickly became bored with that as I found the milieu I was working in wasn't dynamic enough. So I attended seminars at INHES (national institute of advanced security) and after passing the diploma I joined the institute's economic intelligence group. mars 2010 www.cotemagazine.com