COTE La Revue d'Azur n°181 décembre 2009
COTE La Revue d'Azur n°181 décembre 2009
  • Prix facial : 3 €

  • Parution : n°181 de décembre 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Les Editions COTE

  • Format : (240 x 300) mm

  • Nombre de pages : 162

  • Taille du fichier PDF : 26,8 Mo

  • Dans ce numéro : Bernice Coppieters, une étoile à l'opéra.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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beauté SI LA PAR MIREILLE SARTORE NOUS ÉTAIT CONTÉE BEAUTY AS NARRATED TO US décembre 2009 www.cotemagazine.com Quatre ans de travail, 300 auteurs pour un livre unique : 100 000 ans de beauté, publié par Gallimard avec le soutien de L’Oréal. Rencontre avec son instigatrice et coordinatrice : l’anthropologue Elisabeth Azoulay. Four years of work and 300 writers for a unique book : 100 000 ans de beauté (100,000 Years of Beauty) published by Gallimard with the backing of L’Oréal. COTE met its instigator and coordinator, anthropologist Elisabeth Azoulay.
COTE : Vous êtes l’instigatrice de cette étude titanesque sur la beauté à travers les âges et les civilisations. Quelle était votre principale motivation ? Elisabeth Azoulay : Il y a eu une occasion et des motivations, je dirais. Cette démarche est née d’une discussion que j’ai eue avec Béatrice Dautresme, directrice générale de la Fondation L’Oréal, à propos de la façon superficielle et futile dont était habituellement traitée la beauté. C’est un sujet féminin, peu intéressant, dit-on. Or, partout dans le monde où L’Oréal est présent, le groupe a pu maintes fois constater qu’en temps de guerre ou de crise économique ce ne sont jamais les produits de beauté qui disparaissent en premier lieu. Il n’existait pas de livre sur le sujet. C’était le moment de le faire. Par quel bout commencer ? Quatre années ont été nécessaires pour mener ce projet à bien, qui réunit 300 auteurs de 35 nationalités différentes. Quatre années pour rassembler les recherches historiques et scientifiques venues de toute la planète – certains chercheurs étant tout près de nous, d’autres à l’autre bout du monde. Nous ne voulions surtout pas d’une démarche occidentalo-centrée. C’est là que les difficultés ont commencé… Les responsables éditoriaux de chaque tome nous ont mis sur la bonne voie, mais c’est véritablement Internet qui a été l’outil parfait pour localiser les meilleurs intervenants (anthropologues, archéologues, médecins, chimistes, sociologues…), notamment dans des pays où les structures universitaires ne sont pas du tout les mêmes qu’en Occident. À dire vrai, 30% des personnes qui ont travaillé sur cet ouvrage, nous ne les avons jamais rencontrées ! Etes-vous parvenue à mettre tout ce petit monde d’accord sur la notion même de beauté ? En effet, il nous a fallu au préalable régler quelques problèmes de méthodologie. Et commencer par redéfinir le mot « beauté », qui n’est pas universel. Pour cela, notre premier devoir était de s’émanciper de toutes les acceptations linguistiques et de définir le concept de manière factuelle. Résultat, la beauté désigne tout ce que fait l’homme à son corps pour qu’il ne se présente pas à l’état de nature. Le best of des chercheurs, certes, mais l’ouvrage reste-til abordable par tous ? C’était notre intention. Personnellement, j’ai une haute idée de la vulgarisation. Notre ambition était de mettre les idées les plus nouvelles, les plus sophistiquées à la portée de tous. La majorité des articles sont relativement courts et quelques-uns ont été même réécrits avec l’accord de leurs auteurs. De plus, la part de l’iconographie est primordiale. Chaque article est illustré d’une image de la période chronologique abordée. Qui contribue formidablement au travail d’explication. Une autre de nos ambitions, qui précède même celle de la vulgarisation, était de construire des idées qui n’existent pas ailleurs. Cet ouvrage a permis de produire des investigations nouvelles dans des champs jusque-là inexplorés et de les exprimer tout de suite dans un langage accessible par tous. Une compression du temps en quelque sorte et une grande première dont nous sommes très fiers. Pourquoi 100 000 ans… pas plus, pas moins ? Nous aurions pu remonter encore plus loin dans le temps puisque les premiers vestiges d’outils et de couleurs minérales remontent à 500 000 ans avant J.-C., soit à l’aube de l’humanité. Notre choix s’est porté sur un nombre de civilisations suffisamment variées, dispersées dans l’espace et le temps pour que notre raisonnement tienne la route. Parce que, au-delà de toute cette mosaïque de preuves, il y a bien une démonstration factuelle ici, représentant notre colonne vertébrale, qui consiste à dire qu’il n’existe pas de civilisation humaine, de groupe humain construit, qui se soit dispensé d’un travail sur l’esthétique. Le corps est le premier médium de l’homme, avant même l’invention de l’écriture. Pour rendre les 1 300 pages plus maniables, nous avons eu l’idée de les découper en cinq volumes et de définir cinq périodes. Une préface générale est signée de Michel Serres. COTE : This titanic study of beauty down through the ages and civilisations was your idea. What was your main motivation ? Elisabeth Azoulay : It was a case of an opportunity and several motivations, l'd say. The idea was born out of a discussion with Béatrice Dautresme, Fondation L’Oréal's managing director, on the superficial and trivial way that beauty has usually been dealt with. It's seen as a female topic of limited interest. Yet wherever L’Oréal is established worldwide, the group has observed innumerable times that when there's war or economic recession it's never the beauty products that disappear in the first instance. No book had been written on the subject. It was time one was. Where did you start ? It took four years to bring this project involving 300 writers of 35 different nationalities to fruition ; four years to gather the historical and scientific research from all over the world. We absolutely didn't want a West-centred approach, and that's where the difficulties began. The editors in charge of each volume set us on the right path but in fact internet turned out to be the perfect tool for localising the best contributors (anthropologists, archaeologists, doctors, chemists, sociologists etc). In fact we never even met 30% of the people who worked on the book ! Did you manage to get all these people to agree on what beauty actually is ? Well we did have to resolve a few methodology problems first, and start by redefining the word "beauty", which is a variable concept. To do that, our first duty was to throw out all the linguistic connotations and define the concept of beauty in a factual way. As a result, beauty designates everything human beings do to their bodies so these look different from their natural state. So the book is a research best-of but can it still be read and enjoyed by everyone ? That was our intention. Our ambition was to explain the newest, most sophisticated, ideas in a way everyone could understand. Most of the articles are quite short and some were even rewritten, with their authors'consent. In addition, the iconography plays a vital role. Each article is accompanied by a picture illustrating the chronological period it deals with, which assists in the task of explaining enormously. Another of our ambitions, which in fact preceded that of popularisation, was to construct ideas that don't exist elsewhere. This book made it possible to undertake new investigations in hitherto unexplored fields and to express them immediately in a language everyone can understand. A compression of time in a way. Why 100,000 years, no more, no less ? We could have gone even further back in time since the first vestiges ofutensils and mineral dyes date back to 500,000 BC, the beginnings of humanity. We chose a certain number of civilisations that were sufficiently diverse and dispersed as to era and location as to make our reasoning credible. Because over and above this whole mosaic of proofs, the book does provide a factual demonstration that there has never been a human civilisation, an organised group of human beings, that did not work on personal aesthetics. The body was the first medium available to humans, well before writing was invented. To make the book's 1300 pages more manageable we decided to split it into five volumes and define five periods. The general preface was written by Michel Serres. décembre 2009 www.cotemagazine.com SO BEAUTIFUL 61



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