HOTEL URBAN 102 URBAN Par Michel Franca - Photo Jean-Michel Sordello novembre 2009 www.cotemagazine.com ÔTE CAZUR Bruno Mercadal Un hôtelier atypique -/Atypical hotelier Le directeur de l’Hôtel Royal Riviera aime cultiver décontraction et professionnalisme. -/The Hôtel Royal Riviera's manager is keen on practising relaxation and professionalism. « Je refuse de n’exister que par mon métier ! » L’annonce a de quoi surprendre dans un secteur professionnel qui assimile souvent activité professionnelle et passion. Mais pour Bruno Mercadal, la vérité est ailleurs. « Mon travail ne représente que 30% de ma vie. » Ce qui semble peu quand on connaît l’exigence nécessaire à l’exercice d’une fonction comme celle de directeur d’hôtel. « J’aime mon métier et il me satisfait entièrement. Mais pour être véritablement heureux, il faut s’ouvrir à autre chose. Pour être bien dans sa vie, il faut un équilibre dans toutes les choses. » Une philosophie qui pousse notre homme à jouer les trublions, quitte à bousculer les us et coutumes de sa profession. En effet, en juillet dernier, il n’a pas hésité à se mettre en scène dans un clip vidéo burlesque, La nage dance, titre qui a fait couler beaucoup d’encre l’été dernier. « C’est l’histoire d’un pari. Nous étions à la Trappa à Nice avec Ali de Castel Plage et Marco Beacco, musicien et ancien maître de chant des Star Ac’3 et 4. Après quelques verres bien dosés, l’idée de créer une chanson a germé sans que l’on prenne cette histoire vraiment au sérieux. Seulement quelques jours après, Marco nous a présenté une maquette, et nous ne pouvions plus faire marche arrière… » Pro… mais pas à l’excès ! Bruno Mercadal n’est donc pas le style de personnage à se prendre trop au sérieux, malgré un parcours professionnel tout ce qu’il y a de plus carré : directeur marketing à la Société des Bains de Mer, directeur du Mirabeau à Monaco et de La Pérouse à Nice, voilà 20 ans qu’il sévit dans les établissements azuréens. « J’étais venu à Nice en pensant y rester deux ou trois ans. Finalement, je n’en suis pas reparti. » Depuis 2002, il est ainsi à la tête d’un des plus beaux palaces de la Côte d’Azur. Et loin de se sentir étriqué dans un costume trop étroit pour lui, il a su insuffler une nouvelle dynamique à ce noble établissement. « Je n’aime pas l’hôtellerie too much, mais l’hôtellerie juste. Il faut savoir prendre du recul. Nous sommes dans un secteur qui est en pleine mutation. L’époque de la cuisine au beurre et des ambiances compassées est terminée. La clientèle d’aujourd’hui est à la recherche de décontraction. » Mais, attention, décontraction ne rime pas avec laisser-aller. « Cela demande une très grande rigueur d’esprit. Il faut s’amuser tout en respectant les bonnes pratiques professionnelles. Malheu-reusement, certains oublient qu’ils ne sont pas du bon côté du buffet et manquent trop souvent d’humilité. » Un homme simple Mercadal ? Pas dans tous les domaines, car ce dernier avoue sans complexe être un mégalo… de la moto ! « Je ne suis pas dans l’esprit motard, car ce que j’aime c’est avant tout l’objet et j’achète ce qu’il y a de plus puissant ! » Comme quoi… -/"I refuse to exist solely through my job ! " A somewhat surprising statement in a profession where job and passion are often one and the same thing. But for Bruno Mercadal the truth lies elsewhere. "My work accounts for only 30% of my life." Which seems little when you know just how demanding the job of hotel manager is. "I love my profession and it satisfies me totally but we all need something more if we're to be truly happy. To feel good about life everything needs to be balanced." This philosophy even prompts him to sometimes stir thingsup a bit, even to the point of shakingup the mores of his profession as he did last July when he cheerfully took part in a burlesque video clip, La nage dance, that attracted a lot of comment over the summer. "It was alla sort of wager. I was at the Trappa in Nice with Ali from Castel Plage and Marco Beacco, the musician who was singing master for the first and second Star Academy series [TV talent-spotting programmes]. After a few strong drinks the idea of writing a song germinated. We didn't really take it seriously but a few days later Marco produced a tape so we couldn't get out of doing it..." Pro, but not excessively So Bruno Mercadal isn't the kind of person to take himself too seriously, despite a business career that could hardly be bettered : marketing director for the Société des Bains de Mer, manager of the Mirabeau in Monaco and La Pérouse in Nice – 20 years working for top Riviera companies. "I came to Nice thinking l'd stay two or three years. And I never left." Since 2002 he's been running one of the Côte d’Azur's finest luxury hotels and far from feeling restricted by his role, he's very successfully breathed dynamic new life into this venerable institution. "I don't like the "too much" hotel industry, I like the "just right" one. We're working in a sector that's changing very fast ; the days of stuffy ambiences and cooking with butter are gone, today's clientele is looking to take things easy." But taking things easy doesn't mean letting things go. "It requires considerable mental rigour ; you have to enjoy yourself while still respecting best practices. Unfortunately some people forget which side of the desk they're on and too often lack humility." A simple man, Mercadal ? Not in all things, readily admitting to being a megalomaniac when it comes to... motorbikes ! "l'm not a biker as such, what I love above all is the bikes themselves and I buy the most powerful ! " So there you go… |