URBAN Par Michel Franca Chez Mondrian, Paris, 1926. ÔTE CAZUR Du 19 septembre au 22 novembre, le Théâtre de la Photographie et de l’Image présente l’œuvre d’André Kertész, un monument de la photographie. Rien de tel que la photo pour rendre l’instant, ce moment où le réel suscite l’émotion pour se continuer dans le souvenir et l’imaginaire. André Kertész fut le photographe par excellence de l’instant, de la rencontre entre le monde qu’il voyait et ce qu’il ressentait. « Ce que je sens, je le fais », disait-il. S’il flirta avec les grands courants artistiques du XX e siècle : surréalisme, constructivisme ou humanisme, il ne renonça jamais à son point de vue personnel. Son approche unique de la photographie conjugue ainsi de façon exemplaire « la clarté du style et la primauté de l’émotion ». Une donation exceptionnelle Né en 1894 à Budapest, il signe sa première photographie en 1912. Sa carrière, commencée en Hongrie, se poursuit à Paris, puis aux États-Unis où il travaille pour des agences et des magazines prestigieux. En 1984, il fait don de l’ensemble de ses négatifs ainsi que de sa documentation personnelle à l’État Français. L’exposition proposée par le Théâtre de la Photographie et de l’Image de Nice a été organisée en relation avec le Musée du Jeu de Paume à Paris et le concours de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, Ministère de la Culture. Elle propose une centaine de clichés qui compte de nombreux chefs-d’œuvre, d’ores et déjà inscrits dans la légende de la photographie. Nice, 27 boulevard Dubouchage – Tél. 04 97 13 42 20 Ouverture de 10h à 18h (Fermé le lundi et certains jours fériés) FOCUS les rendez-vous du mois/what to do this month Le marché aux animaux, quai Saint-Michel, Paris 1927-1928. Le Pont des Arts vu à travers l’horloge de l’Institut de France, Paris 1929-1932. Nice accueille André Kertész Nice zooms in on André Kertész From 19 September to 22 November, Théâtre de la Photographie et de l’Image is showing the work of André Kertész, a giant of photography and image making. Nothing like photography for capturing the moment, that instant when reality encounters emotion before entering the realm of memory and imagination. André Kertész was the supreme photographer of the moment, of that encounter between the world he saw and what he felt. "I do what I feel," he would say. Although he flirted with the main artistic trends of the 20th century – Surrealism, Constructivism, humanism –, he never renounced his personal viewpoint. Consequently his unique approach to photography unites "clarity of style and primacy of emotion" in an exemplary way. An outstanding donation Kertész was born in 1894 in Budapest and took his first pictures in 1912. His career as a photographer began in Hungary and continued in Paris then the United States where he worked for prestigious agencies and magazines. In 1984 he donated all his negatives along with his personal archives to the French state. The exhibition at Nice's Théâtre de la Photographie et de l’Image has been mounted in conjunction with the Musée du Jeu de Paume in Paris and with the support of the ministry for culture's architecture and heritage media library. It presents some 100 photographs, many of them masterpieces, by one of photography's most accomplished exponents. octobre 2009 www.cotemagazine.com FOCUS URBAN 95